Dénoncer les 'méchants' ? Les effets de la trajectoire sociale sur l'investissement politico-moral dans la police
Détails
ID Serval
serval:BIB_51A59BED82FE
Type
Actes de conférence (partie): contribution originale à la littérature scientifique, publiée à l'occasion de conférences scientifiques, dans un ouvrage de compte-rendu (proceedings), ou dans l'édition spéciale d'un journal reconnu (conference proceedings).
Collection
Publications
Institution
Titre
Dénoncer les 'méchants' ? Les effets de la trajectoire sociale sur l'investissement politico-moral dans la police
Titre de la conférence
Faire l'économie de la dénonciation : actes de la journée d'études organisée au Conservatoire national des arts et métiers le 21 mars 2014
Editeur
L'Harmattan
ISBN
9782343057675
Statut éditorial
Publié
Date de publication
2015
Editeur⸱rice scientifique
Perseil S., Pesqueux Y.
Série
Perspectives organisationnelles
Pages
129-147
Langue
français
Résumé
Cet article montre, en premier lieu, que le degré d'investissement politico-moral des policières et des policiers dans leur métier est fortement variable. Si une partie des individus nouvellement entrés dans la police expriment un sentiment de distance sociale doublé d'une distinction morale par rapport à la population, d'autres ne s'investissement pas dans leur métier comme dans une « croisade morale » (Becker, 1985 [1963]), et estiment au contraire que les justiciables appartiennent à la même « communauté morale » (Fassin, 2011, p. 313) qu'eux-mêmes. La perspective adoptée prolonge ainsi les critiques des approches classiques de la « culture policière », qui ont démontré leur caractère trop uniformisant et leurs biais mécaniste. Parmi les études de sociologie de la police n'ayant pas adopté une telle approche, celle de W. Ker Muir (1977), pourtant ancienne, a montré que tous les policiers ne vivaient pas leur appartenance au groupe professionnel sur le mode d'une distinction morale d'avec les justiciables. Aucune autre étude n'a pourtant traité des variations dans l'investissement politico moral des policières et des policiers, et n'a donc tenté d'en fournir des explications. Le second axe d'analyse vise ainsi à combler ce déficit explicatif, en montrant que l'investissement politico-moral dans le métier dépend largement de la trajectoire antérieure des individus recrutés dans la police, en particulier des expériences de pertes de statut qu'ils ont pu subir, ainsi que du type de stratégies d'ascension sociale ou de récupération de ce statut qu'ils mettent en place.
Création de la notice
25/06/2015 16:13
Dernière modification de la notice
20/08/2019 14:07