Comparaison entre les formes de libération standard et de libération prolongée du Tacrolimus dans le contexte de la transplantation pulmonaire
Détails
Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
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ID Serval
serval:BIB_4EB0156B4E11
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Comparaison entre les formes de libération standard et de libération prolongée du Tacrolimus dans le contexte de la transplantation pulmonaire
Directeur⸱rice⸱s
KOUTSOKERA A.
Codirecteur⸱rice⸱s
MITROPOULOU G.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2023
Langue
français
Nombre de pages
31
Résumé
Après une transplantation pulmonaire, un schéma de traitement immunosuppresseur basé sur
le Tacrolimus est utilisé afin d'éviter un rejet de l'organe transplanté. Ce médicament est un
inhibiteur de la calcineurine qui stoppe donc l'activation et la prolifération des lymphocytes T.
La formulation de libération standard du Tacrolimus (IR-TAC), exigeant une prise de deux
doses par jour, était la première forme disponible pour administration orale. Cependant, depuis
plus d'une dizaine d'années, il existe une forme de libération prolongée du Tacrolimus (XL-
TAC) avec l'avantage de nécessiter que d'une seule dose quotidienne. Il existe quelques
études comparant l'efficacité et la sécurité de ces deux formes de libération dans le contexte
des transplantations d'organes solides. Toutefois, très peu d'entre elles sont consacrées
précisément à la transplantation pulmonaire. L'objectif de cette étude rétrospective est de
comparer l'efficacité et la sécurité des deux formes de libération du Tacrolimus dans le
contexte de la transplantation pulmonaire.
Pour cette étude rétrospective, nous avons inclus les patients adultes ayant bénéficié d’une
transplantation pulmonaire au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) entre le
01.01.2008 et le 01.04.2022 et d’une conversion de IR-TAC à XL-TAC. Les patients sans suivi
régulier au CHUV, ceux transplantés à l’âge pédiatrique et les receveurs d’une 2ème
transplantation ou d’une transplantation combinée/multi-organe ont été exclus. Les patients
qui ont eu un suivi plus court que 3 mois avant et/ou après la conversion du IR-TAC à XL-TAC
ont été également exclus. Uniquement les patients ayant signé le consentement éclairé de
Swiss Transplant Cohort Study, permettant l’analyse rétrospective de leurs données à but de
recherche ont été inclus.
Les objectifs principaux, soit l’efficacité (la stabilité des fonctions pulmonaires) et la sécurité
(la fonction rénale et la stabilité du taux résiduel) des deux formes de libération du Tacrolimus,
ont été évalués en comparant les périodes avant et jusqu'à 6 mois après le changement de
IR-TAC à XL-TAC. Pour les patients traités par IR-TAC ou XL-TAC pendant moins de 6 mois,
les mêmes périodes avant et après le changement ont été comparées, avec une durée
minimale de traitement de 3 mois.
Pour les résultats obtenus, du point de vue de l’efficacité sur la base des fonctions
pulmonaires, la conversion de IR-TAC à XL-TAC a donné des résultats discordants. Notons
notamment une diminution de la pente du VEMS et de la CVF qui peut être associée à l’histoire
naturelle du greffon plutôt qu’à un effet du switch thérapeutique. Toutefois, de façon
intéressante, pour le Groupe 1 (suivi moyen post-transplantation de 9 mois), on observe une
inversion positive de la pente du VEMS mais qui n’est pas statistiquement significative. Pour
la sécurité du XL-TAC par rapport au IR-TAC, nous notons une amélioration statistiquement
significative de l’eGFR sous XL-TAC lorsqu’on fait la conversion de IR-TAC à XL-TAC les
premiers 4 ans après la transplantation. Concernant le taux résiduel, la conversion de IR-TAC
à XL-TAC , nous n’avons pas observé de différence par rapport au nombre de taux résiduels
dans les cibles thérapeutiques avec le IR-TAC vs XL-TAC.
En conclusion, étant donné le manque de données sur ce sujet, nous ne pouvons
qu’encourager à poursuivre les recherches afin de mettre en perspective nos résultats et
d’améliorer la prise en charge des patients transplantés pulmonaires sous Tacrolimus.
le Tacrolimus est utilisé afin d'éviter un rejet de l'organe transplanté. Ce médicament est un
inhibiteur de la calcineurine qui stoppe donc l'activation et la prolifération des lymphocytes T.
La formulation de libération standard du Tacrolimus (IR-TAC), exigeant une prise de deux
doses par jour, était la première forme disponible pour administration orale. Cependant, depuis
plus d'une dizaine d'années, il existe une forme de libération prolongée du Tacrolimus (XL-
TAC) avec l'avantage de nécessiter que d'une seule dose quotidienne. Il existe quelques
études comparant l'efficacité et la sécurité de ces deux formes de libération dans le contexte
des transplantations d'organes solides. Toutefois, très peu d'entre elles sont consacrées
précisément à la transplantation pulmonaire. L'objectif de cette étude rétrospective est de
comparer l'efficacité et la sécurité des deux formes de libération du Tacrolimus dans le
contexte de la transplantation pulmonaire.
Pour cette étude rétrospective, nous avons inclus les patients adultes ayant bénéficié d’une
transplantation pulmonaire au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV) entre le
01.01.2008 et le 01.04.2022 et d’une conversion de IR-TAC à XL-TAC. Les patients sans suivi
régulier au CHUV, ceux transplantés à l’âge pédiatrique et les receveurs d’une 2ème
transplantation ou d’une transplantation combinée/multi-organe ont été exclus. Les patients
qui ont eu un suivi plus court que 3 mois avant et/ou après la conversion du IR-TAC à XL-TAC
ont été également exclus. Uniquement les patients ayant signé le consentement éclairé de
Swiss Transplant Cohort Study, permettant l’analyse rétrospective de leurs données à but de
recherche ont été inclus.
Les objectifs principaux, soit l’efficacité (la stabilité des fonctions pulmonaires) et la sécurité
(la fonction rénale et la stabilité du taux résiduel) des deux formes de libération du Tacrolimus,
ont été évalués en comparant les périodes avant et jusqu'à 6 mois après le changement de
IR-TAC à XL-TAC. Pour les patients traités par IR-TAC ou XL-TAC pendant moins de 6 mois,
les mêmes périodes avant et après le changement ont été comparées, avec une durée
minimale de traitement de 3 mois.
Pour les résultats obtenus, du point de vue de l’efficacité sur la base des fonctions
pulmonaires, la conversion de IR-TAC à XL-TAC a donné des résultats discordants. Notons
notamment une diminution de la pente du VEMS et de la CVF qui peut être associée à l’histoire
naturelle du greffon plutôt qu’à un effet du switch thérapeutique. Toutefois, de façon
intéressante, pour le Groupe 1 (suivi moyen post-transplantation de 9 mois), on observe une
inversion positive de la pente du VEMS mais qui n’est pas statistiquement significative. Pour
la sécurité du XL-TAC par rapport au IR-TAC, nous notons une amélioration statistiquement
significative de l’eGFR sous XL-TAC lorsqu’on fait la conversion de IR-TAC à XL-TAC les
premiers 4 ans après la transplantation. Concernant le taux résiduel, la conversion de IR-TAC
à XL-TAC , nous n’avons pas observé de différence par rapport au nombre de taux résiduels
dans les cibles thérapeutiques avec le IR-TAC vs XL-TAC.
En conclusion, étant donné le manque de données sur ce sujet, nous ne pouvons
qu’encourager à poursuivre les recherches afin de mettre en perspective nos résultats et
d’améliorer la prise en charge des patients transplantés pulmonaires sous Tacrolimus.
Mots-clé
Tacrolimus, transplantation, poumon, Prograf, Advagraf
Création de la notice
09/08/2024 13:29
Dernière modification de la notice
10/08/2024 6:30