Organisation modulaire et interactions neuronales dans le cortex auditif du chat
Détails
ID Serval
serval:BIB_42251
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Organisation modulaire et interactions neuronales dans le cortex auditif du chat
Directeur⸱rice⸱s
De Ribaupierre F.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Adresse
Lausanne
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2004
Langue
français
Nombre de pages
419
Notes
REROID:R003641907; 30 cm ill.; Old school value: Université de Lausanne
Résumé
RÉSUME
L'activité de 8 à 15 neurones a été enregistrée simultanément au moyen de huit électrodes avancées perpendiculairement ou tangentiellement à la surface corticale. L'enregistrement de 1002 neurones s'est effectué dans plusieurs aires corticales auditives du même hémisphère ou des deux hémisphères. Les propriétés fonctionnelles de ces neurones ont été déterminées pour l'activité spontanée et pour l'activité évoquée par plusieurs stimuli simples (bruit blanc, son pur) et complexes (modulation de fréquence d'un son pur (sweeps), modulation d'amplitude d'un bruit blanc simulant le mouvement de la source sonore dans les quatre directions canoniques de l'espace).
L'utilisation de stimuli complexes tels que les sweeps ou le mouvement de la source sonore montre que non seulement les cellules corticales auditives sont sensibles à ce type de stimuli mais que leur sélectivité dépend de certaines propriétés de réponse aux stimuli simples tels que la BF, le seuil de réponse au son pur et la courbe d'accord. On observe la même diversité de sélectivité vis à vis des sons complexes aussi bien dans les aires organisées tonotopiquement telles que AAF, AI et PAF que dans celles qui ne le sont pas (SSF et AIT). Le traitement de ces stimuli complexes semble se faire en parallèle dans les différentes aires et nous n'avons pas observé de différence significative de distribution des différents types de réponses entre les aires étudiées. Ceci parle en faveur du traitement parallèle de l'information auditive et laisse supposer que ces aires sont encore avant celles impliquées dans la reconnaissance d'un objet sonore et sa localisation, aires qui ont été mises en évidence récemment chez l'homme.
La signification fonctionnelle des connexions corticales a été évaluée par l'analyse de corrélation croisée des trains de potentiels d'action enregistrés simultanément à partir de 8 microélectrodes placées dans différentes aires corticales auditives du même hémisphère ou des deux hémisphères. Des 4357 paires de cellules analysées, 2815 appartiennent au même hémisphère: 1168 à la même aire (=aire) et 1647 à deux aires différentes (≠aires), 1540 appartiennent aux hémisphères opposés: 490 à deux homologues (iH=aire) et 1052 à deux aires différentes (iH≠aires).
Ainsi, l'étude des interactions entre neurones a permis de mettre en évidence les connexions fonctionnelles entre les cellules localisées dans la même colonne, entre deux colonnes voisines ou éloignées de la même aire, des aires de niveaux hiérarchiques différents du même hémisphère ou des deux hémisphères. On observe une modulation de ces interactions en fonction de la structure du stimulus, des propriétés fonctionnelles des neurones et de leur appartenance aréale.
La probabilité d'interaction entre deux neurones dépend de leur position anatomique et de leurs propriétés de réponse acoustiques. La proportion d'interactions est plus importante quand l'écart des BFs ne dépasse pas l'octave et diminue de moitié quand cet écart dépasse 2 octaves. Le pourcentage d'interactions observées est significativement plus élevé pour les paires dont le degré de superposition des domaines excitateurs est élevé ou quand les unités en interactions ont des domaines superposés. Ce pourcentage dépend aussi de la monotonicité, du type d'interactions binaurales et de la latence de réponse au bruit blanc des unités en interactions. Cette dépendance est généralement différente quand les deux unités sont isolées au sein du même hémisphère ou des hémisphères opposés, reflétant probablement un rôle différent des connexions intra-et interhémisphériques.
L'activité de 8 à 15 neurones a été enregistrée simultanément au moyen de huit électrodes avancées perpendiculairement ou tangentiellement à la surface corticale. L'enregistrement de 1002 neurones s'est effectué dans plusieurs aires corticales auditives du même hémisphère ou des deux hémisphères. Les propriétés fonctionnelles de ces neurones ont été déterminées pour l'activité spontanée et pour l'activité évoquée par plusieurs stimuli simples (bruit blanc, son pur) et complexes (modulation de fréquence d'un son pur (sweeps), modulation d'amplitude d'un bruit blanc simulant le mouvement de la source sonore dans les quatre directions canoniques de l'espace).
L'utilisation de stimuli complexes tels que les sweeps ou le mouvement de la source sonore montre que non seulement les cellules corticales auditives sont sensibles à ce type de stimuli mais que leur sélectivité dépend de certaines propriétés de réponse aux stimuli simples tels que la BF, le seuil de réponse au son pur et la courbe d'accord. On observe la même diversité de sélectivité vis à vis des sons complexes aussi bien dans les aires organisées tonotopiquement telles que AAF, AI et PAF que dans celles qui ne le sont pas (SSF et AIT). Le traitement de ces stimuli complexes semble se faire en parallèle dans les différentes aires et nous n'avons pas observé de différence significative de distribution des différents types de réponses entre les aires étudiées. Ceci parle en faveur du traitement parallèle de l'information auditive et laisse supposer que ces aires sont encore avant celles impliquées dans la reconnaissance d'un objet sonore et sa localisation, aires qui ont été mises en évidence récemment chez l'homme.
La signification fonctionnelle des connexions corticales a été évaluée par l'analyse de corrélation croisée des trains de potentiels d'action enregistrés simultanément à partir de 8 microélectrodes placées dans différentes aires corticales auditives du même hémisphère ou des deux hémisphères. Des 4357 paires de cellules analysées, 2815 appartiennent au même hémisphère: 1168 à la même aire (=aire) et 1647 à deux aires différentes (≠aires), 1540 appartiennent aux hémisphères opposés: 490 à deux homologues (iH=aire) et 1052 à deux aires différentes (iH≠aires).
Ainsi, l'étude des interactions entre neurones a permis de mettre en évidence les connexions fonctionnelles entre les cellules localisées dans la même colonne, entre deux colonnes voisines ou éloignées de la même aire, des aires de niveaux hiérarchiques différents du même hémisphère ou des deux hémisphères. On observe une modulation de ces interactions en fonction de la structure du stimulus, des propriétés fonctionnelles des neurones et de leur appartenance aréale.
La probabilité d'interaction entre deux neurones dépend de leur position anatomique et de leurs propriétés de réponse acoustiques. La proportion d'interactions est plus importante quand l'écart des BFs ne dépasse pas l'octave et diminue de moitié quand cet écart dépasse 2 octaves. Le pourcentage d'interactions observées est significativement plus élevé pour les paires dont le degré de superposition des domaines excitateurs est élevé ou quand les unités en interactions ont des domaines superposés. Ce pourcentage dépend aussi de la monotonicité, du type d'interactions binaurales et de la latence de réponse au bruit blanc des unités en interactions. Cette dépendance est généralement différente quand les deux unités sont isolées au sein du même hémisphère ou des hémisphères opposés, reflétant probablement un rôle différent des connexions intra-et interhémisphériques.
OAI-PMH
Création de la notice
19/11/2007 12:37
Dernière modification de la notice
29/06/2021 10:16