Médicaments coloniaux : l'expérience vietnamienne, 1905 - 1940
Détails
ID Serval
serval:BIB_41FF2A6F6488
Type
Livre: un livre et son éditeur.
Collection
Publications
Institution
Titre
Médicaments coloniaux : l'expérience vietnamienne, 1905 - 1940
Editeur
Les Indes Savantes
Lieu d'édition
Paris
ISBN
9782846543910
Statut éditorial
Publié
Date de publication
2014
Série
Pharmacie normale
Langue
français
Nombre de pages
359
Résumé
Le Viêt-nam, dans le cadre de l'Indochine, fut l'objet d'une expérience appuyée de l'impérialisme moderne - et de la colonisation à la française - y compris dans le domaine de la santé. De fait, si la colonie ne devait pas coûter à la métropole, elle devait fournir une main-d'oeuvre productive, donc en bonne santé physique et mentale. Les Vietnamiens ne pouvaient pas pour autant revendiquer un « droit à la santé ». Il s'agissait tout au plus d'un devoir moral pour la France de « faire au mieux » de ses capacité dans le domaine.
Quelle place pouvait tenir le médicament dans ce contexte, à l'heure de l'avènement de l'industrie pharmaceutique moderne ? L'idée que le Viêt-nam a servi de laboratoire d'expérimentation, à l'abri des regards métropolitains, n'est ni nouvelle ni révolutionnaire ; l'emploi empirique, parfois désastreux, de médicaments pour tenter de soigner certaines maladies tropicales fut aussi une réalité.
Il s'agit toutefois davantage dans cet ouvrage de mettre en relief ce que l'on ignore du médicament en contexte de colonisation : le peu d'intérêt que lui portaient les médecins (convaincus que la prévention de masse était plus civilisatrice et somme toute encore très sceptiques face à des produits souvent peu efficaces ou trop toxiques... et onéreux) et, par contraste, l'engouement dont certains remèdes furent l'objet auprès de la population colonisée qui n'hésiterait alors pas à les adapter à ses attentes et à ses désirs. Le médicament colonial, porteur d'une véritable autonomie, aurait ainsi, et contre toute attente, participé à la médicalisation du Viêt-nam et à une réinvention de ses repères en santé.
Quelle place pouvait tenir le médicament dans ce contexte, à l'heure de l'avènement de l'industrie pharmaceutique moderne ? L'idée que le Viêt-nam a servi de laboratoire d'expérimentation, à l'abri des regards métropolitains, n'est ni nouvelle ni révolutionnaire ; l'emploi empirique, parfois désastreux, de médicaments pour tenter de soigner certaines maladies tropicales fut aussi une réalité.
Il s'agit toutefois davantage dans cet ouvrage de mettre en relief ce que l'on ignore du médicament en contexte de colonisation : le peu d'intérêt que lui portaient les médecins (convaincus que la prévention de masse était plus civilisatrice et somme toute encore très sceptiques face à des produits souvent peu efficaces ou trop toxiques... et onéreux) et, par contraste, l'engouement dont certains remèdes furent l'objet auprès de la population colonisée qui n'hésiterait alors pas à les adapter à ses attentes et à ses désirs. Le médicament colonial, porteur d'une véritable autonomie, aurait ainsi, et contre toute attente, participé à la médicalisation du Viêt-nam et à une réinvention de ses repères en santé.
Mots-clé
Histoire, Asie
Création de la notice
26/05/2023 8:58
Dernière modification de la notice
28/06/2024 9:50