Alliance thérapeutique et traitements psychothérapiques ordonnés

Détails

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Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_3E6AAFB187D4
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Alliance thérapeutique et traitements psychothérapiques ordonnés
Auteur⸱e⸱s
IONESCU M.
Directeur⸱rice⸱s
GRAVIER B.
Codirecteur⸱rice⸱s
DESPLAND J-N.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2019
Langue
français
Nombre de pages
25
Résumé

En réponse aux craintes grandissantes de la population envers les comportements violents et à ses attentes en matière de sécurité sociétale, les autorités judiciaires tendent à astreindre les auteurs d’infractions à caractère sexuel à suivre un traitement psychothérapeutique. En effet, selon les articles 59 et 63 du Code Pénal Suisse (CPS), la justice peut ordonner une obligation de traitement à une personne souffrant de maladie psychique suite à un délit en rapport avec cette maladie. Celle-­‐ci peut consister en un traitement institutionnel, ou, pour les délits moins graves, en un traitement ambulatoire auquel est astreint un délinquant qui est alors laissé en liberté. Au vu de leur caractère obligatoire, au carrefour délicat entre médecine et justice pénale, l’observance des soins et l’alliance thérapeutique peuvent être compromises. Nombre de patients entament ces thérapies sans en percevoir l’utilité et le bénéfice pour leur santé psychique, et s’y plient parfois uniquement dans le but de répondre à l’exigence du tribunal. Dans ce travail, nous analysons l’alliance thérapeutique de 13 patients astreints à un traitement ordonné sous article 59 ou 63 du CPS. Pour mesurer l’alliance thérapeutique, nous utilisons le questionnaire à 12 items Working Alliance Inventory Short Revised, qui évalue les trois axes principaux de l’alliance selon la conception transthéorique de Bordin (1979), c’est-­‐à-­‐dire le
« lien », le « but » et la « tâche ». Contrairement à ce que l’on pourrait attendre, les patients interrogés ne montrent pas une alliance thérapeutique inférieure à des suivis volontaires. Les scores élevés d’alliance mis en évidence nous suggèrent la pertinence de ces traitements sous contrainte, offrant la possibilité d’un travail thérapeutique visant des buts communs. Cette étude pionnière ouvre de nouvelles perspectives sur l’alliance thérapeutique dans les traitements ordonnés et est une première étape dans la compréhension des facteurs favorisant cette alliance. Elle ouvre la porte à une recherche plus complète, prenant en compte l’évolution temporelle de cette alliance, sur un échantillon de patients plus conséquent.
Mots-clé
Alliance thérapeutique, Psychothérapies, Traitements ordonnés, Infractions à caractère sexuel, Working Alliance Inventory Short Revised
Création de la notice
03/09/2020 17:00
Dernière modification de la notice
15/10/2020 6:26
Données d'usage