Les rituels de la cène. Le culte eucharistique réformé à Genève (XVIe - XVIIe siècles)

Détails

ID Serval
serval:BIB_3ABB67BDA91F
Type
Livre: un livre et son éditeur.
Collection
Publications
Titre
Les rituels de la cène. Le culte eucharistique réformé à Genève (XVIe - XVIIe siècles)
Auteur⸱e⸱s
Grosse Christian
Editeur
Droz
Lieu d'édition
Genève
Statut éditorial
Publié
Date de publication
2008
Série
Travaux d'Humanisme et Renaissance
Langue
français
Nombre de pages
760
Notes
«Ce volumineux ouvrage peut être salué comme l'une des publications les plus importantes de l'« Année Calvin », même si elle ne figure pas au catalogue des livres destinés à marquer cet anniversaire» (B. Reymond, Etudes théologiques et religieuses, t. 84 (2009/1), p. 133). «Il s'agit d'une somme, que les historiens du christianisme moderne et du protestantisme en général utiliseront longtemps avec profit » (M. Carbonnier-Burkard, Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français, 155 (2009), p. 707). « This is an almost exhaustive study of the lord's supper in Geneva, mainly during the time of John Calvin, but also venturing into seventeenth-century developments » (Bryan Spinks, in The Journal of Ecclesiastical History, 61/1 [2010], p. 191). «Ce compte rendu a essayé de montrer la richesse du livre, qui est une vraie thèse. Il veut en effet montrer comment un changement liturgique peut avoir des conséquences sociales, en se situant à la fois dans l'histoire de la confessionnalisation et dans celle des régulations sociales. La liturgie est ainsi arrachée à une histoire étroitement religieuse et acquiert une importance historique considérable. Pour cela, il était nécessaire de mobiliser des sources très variées afin de comprendre comment elle s'insère dans la vie des individus, comment elle est vécue, et ce qu'elle est censée signifier. Grosse a tenté et, à mon avis, a globalement réussi ce pari, en comprenant la Réforme comme un ensemble de signes, d'où son appel à une anthropologie historique du protestantisme. Il s'inscrit ainsi de manière convaincante dans les études qui tentent de réconcilier histoires religieuse et sociale. Il redonne également une épaisseur historique au protestantisme, trop souvent considéré comme une religion de l'esprit ou un simple vecteur de la modernité, et il permet de le comprendre en l'insérant dans la culture commune de son temps » (Yves Krumenacker, à paraître dans la Revue d'Histoire Moderne et Contemporaine).
Résumé
Ce livre décrit et analyse, selon une grille de lecture issue de l'anthropologie, la profonde transformation de la culture rituelle chrétienne qu'entraîne à Genève l'adoption de la Réforme. Il démontre que la religion réformée ne remplace pas un christianisme médiéval centré sur le rite et sur la dimension collective de l'expérience religieuse, par un christianisme centré sur la dimension intérieure et individuelle de cette expérience ; elle substitue à un système rituel cohérent et englobant, dont la messe constitue le coeur, un autre système rituel, dont la cohérence repose sur la complémentarité de la prédication et de la communion. Combinant des approches chronologiques et thématiques, cet ouvrage permet d'examiner la formation et le fonctionnement de ce système sur deux siècles, soit des années de révolution iconoclaste qui préparent l'abolition de la messe en 1535, à l'orée du XVIIIe siècle, quand une série de réformes met fin à la continuité d'une tradition fondée sur La forme des prières ecclésiastiques, le formulaire liturgique calvinien édité pour la première fois en 1542.
Inspired by anthropological approaches to the study of religion, this book examines the profound transformation of Christian ritual wrought in Geneva by the triumph of the Reformation. The establishment of a Reformed church did not replace a medieval Christianity centered on collective ritual with an individualistic and intellectualized faith centered on inward experience; it substituted one set of rituals, centered on the mass, for another, centered on sermon and communion. Both the functioning and the dynamics of this new set of ritual practices are traced from its initial establishment amid the years of iconclastic agitation that paved the way for the abolition of the Mass in 1535, to its codification in the 1542 La forme des prières ecclésiastiques, and finally down to the dawn of the eighteenth century, when a series of changes dramatically altered the new traditions created by this work.
Création de la notice
09/09/2010 14:06
Dernière modification de la notice
20/08/2019 14:30
Données d'usage