Incidence et signification clinique d’un hypocorticisme après surrénalectomie unilatérale
Détails
Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
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ID Serval
serval:BIB_38226B4FD69E
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Incidence et signification clinique d’un hypocorticisme après surrénalectomie unilatérale
Directeur⸱rice⸱s
MATTER M.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2022
Langue
français
Nombre de pages
27
Résumé
Contexte
La SURR par laparoscopie est le traitement de choix pour les pathologies surrénaliennes unilatérales, notamment : le syndrome de Cushing, les sécrétions autonomes de cortisol, les hyperaldostéronismes primaires, les phéochromocytomes, les métastases surrénaliennes et les carcinomes corticosurrénaliens. Après une SURR, une complication possible est l’insuffisance surrénalienne. L’incidence et la prise en charge des insuffisances surrénaliennes après SURR pour les syndromes de Cushing sont connues et font l’unanimité dans la littérature, ce qui n’est pas le cas pour les autres indications susmentionnées.
Une tendance à effectuer des tests de suppression à la dexaméthazone (DST) dans le but de détecter des sécrétions autonomes de cortisol ainsi qu’une tendance au traitement substitutif de glucocorticoïdes existe mais les autres indications susmentionnées à la SURR unilatérale ne sont pas inclues dans ces recommandations, car la capacité de certaines tumeurs à avoir une double sécrétion hormonale est méconnue. Le but de notre étude exploratoire est de revoir l’incidence et la signification clinique des hypocorticismes après SURR unilatérale pour les indications susmentionnées. Nous voulons également revoir l’utilité de compléter le bilan endocrinologique préopératoire avec des investigations de l’axe HPA ainsi qu’évaluer la nécessité d’un traitement substitutif de glucocorticoïdes, dans le but de standardiser la prise en charge des patients bénéficiant d’une SURR unilatérale.
Matériel et méthode
Nous avons inclus 115 patients ayant bénéficié d’une SURR unilatérale. Les données nécessaires à notre étude ont été extraites depuis la plateforme de dossier électroniques du patient. Nous avons interprété les données de façon descriptives en comparant les différents paramètres entre chaque groupe d’indication opératoires.
Résultats
Lors de l’analyse des protocoles d’anesthésie peropératoires nous avons remarqué qu’un total de 56.5% patients ont reçu des corticostéroïdes peropératoires. Parmi les patients ayant reçu de la DEX peropératoire, 35.8% des patients ont présenté un hypocorticisme. Parmi les patients n’ayant pas reçu de DEX peropératoire, 14.6% des patients ont présenté un hypocorticisme.
Discussion
La découverte, en cours d’analyse des données cliniques et biochimiques de nos patients, qu’une partie d’entre eux a reçu de la DEX comme prophylaxie anti-nauséeuse a rendu l’interprétation des cortisolémies à J1 compliquée, au vu des effets suppresseurs de la DEX sur l’axe HPA à un jour après leur administration. Les cortisolémies abaissées à J1 chez les patients n’ayant pas reçu de DEX peropératoire sont s’expliquent par un axe HPA supprimé par une sécrétion autonome de cortisol, pas nécessairement diagnostiquée en préopératoire selon l’indications opératoires. Les cortisolémies abaissées à J1 chez les patients ayant reçu de la DEX peuvent également être attribuable à un axe HPA supprimé ou à l’effet suppresseur de la DEX peropératoire. Nous pensons qu’il est nécessaire de compléter les bilans préopératoires des patients prévus pour une SURR par des investigations de l’axe HPA pour identifier les sécrétions autonomes de cortisol qui peuvent coexister avec d’autres tumeurs sécrétrices d’hormones. De plus nous suggérons de ne pas administrer de DEX peropératoire chez des patients avec sécrétion autonome afin de pouvoir distinguer un hypocorticisme de l’effet suppresseur de la DEX sur l’axe HPA.
La SURR par laparoscopie est le traitement de choix pour les pathologies surrénaliennes unilatérales, notamment : le syndrome de Cushing, les sécrétions autonomes de cortisol, les hyperaldostéronismes primaires, les phéochromocytomes, les métastases surrénaliennes et les carcinomes corticosurrénaliens. Après une SURR, une complication possible est l’insuffisance surrénalienne. L’incidence et la prise en charge des insuffisances surrénaliennes après SURR pour les syndromes de Cushing sont connues et font l’unanimité dans la littérature, ce qui n’est pas le cas pour les autres indications susmentionnées.
Une tendance à effectuer des tests de suppression à la dexaméthazone (DST) dans le but de détecter des sécrétions autonomes de cortisol ainsi qu’une tendance au traitement substitutif de glucocorticoïdes existe mais les autres indications susmentionnées à la SURR unilatérale ne sont pas inclues dans ces recommandations, car la capacité de certaines tumeurs à avoir une double sécrétion hormonale est méconnue. Le but de notre étude exploratoire est de revoir l’incidence et la signification clinique des hypocorticismes après SURR unilatérale pour les indications susmentionnées. Nous voulons également revoir l’utilité de compléter le bilan endocrinologique préopératoire avec des investigations de l’axe HPA ainsi qu’évaluer la nécessité d’un traitement substitutif de glucocorticoïdes, dans le but de standardiser la prise en charge des patients bénéficiant d’une SURR unilatérale.
Matériel et méthode
Nous avons inclus 115 patients ayant bénéficié d’une SURR unilatérale. Les données nécessaires à notre étude ont été extraites depuis la plateforme de dossier électroniques du patient. Nous avons interprété les données de façon descriptives en comparant les différents paramètres entre chaque groupe d’indication opératoires.
Résultats
Lors de l’analyse des protocoles d’anesthésie peropératoires nous avons remarqué qu’un total de 56.5% patients ont reçu des corticostéroïdes peropératoires. Parmi les patients ayant reçu de la DEX peropératoire, 35.8% des patients ont présenté un hypocorticisme. Parmi les patients n’ayant pas reçu de DEX peropératoire, 14.6% des patients ont présenté un hypocorticisme.
Discussion
La découverte, en cours d’analyse des données cliniques et biochimiques de nos patients, qu’une partie d’entre eux a reçu de la DEX comme prophylaxie anti-nauséeuse a rendu l’interprétation des cortisolémies à J1 compliquée, au vu des effets suppresseurs de la DEX sur l’axe HPA à un jour après leur administration. Les cortisolémies abaissées à J1 chez les patients n’ayant pas reçu de DEX peropératoire sont s’expliquent par un axe HPA supprimé par une sécrétion autonome de cortisol, pas nécessairement diagnostiquée en préopératoire selon l’indications opératoires. Les cortisolémies abaissées à J1 chez les patients ayant reçu de la DEX peuvent également être attribuable à un axe HPA supprimé ou à l’effet suppresseur de la DEX peropératoire. Nous pensons qu’il est nécessaire de compléter les bilans préopératoires des patients prévus pour une SURR par des investigations de l’axe HPA pour identifier les sécrétions autonomes de cortisol qui peuvent coexister avec d’autres tumeurs sécrétrices d’hormones. De plus nous suggérons de ne pas administrer de DEX peropératoire chez des patients avec sécrétion autonome afin de pouvoir distinguer un hypocorticisme de l’effet suppresseur de la DEX sur l’axe HPA.
Mots-clé
Surrénalectomie, Hypocorticisme
Création de la notice
12/09/2023 10:04
Dernière modification de la notice
24/07/2024 5:59