Transferts des détenus des prisons vaudoises aux urgences du CHUV

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Etat: Public
Version: Après imprimatur
ID Serval
serval:BIB_3620BD3B3D8C
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Transferts des détenus des prisons vaudoises aux urgences du CHUV
Auteur⸱e⸱s
LEUBA C.
Directeur⸱rice⸱s
BODENMANN P.
Codirecteur⸱rice⸱s
CHESEAUX M.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2014
Langue
français
Nombre de pages
30
Résumé
Contexte
L'exercice de la médecine en milieu carcéral dans le canton de Vaud est assuré par le Service de Médecine et de Psychiatrie Pénitentiaires (SMPP). La population carcérale est d'environ 720 détenus repartis dans 5 établissements, certains surpeuplés, dont le plus éloigné du CHUV se trouve à 30 kilomètres. Le SMPP assure une prise en charge générale et organise près de 700 consultations spécialisées par année, principalement au CHUV. La prise en charge des urgences dans ces prisons donne lieu à de nombreux transferts au service des urgences du CHUV. Ceux-là augmentent le temps de prise en charge, sont extrêmement coûteux, ils sont risqués du point de vue sécuritaire et souvent désagréables pour la population carcérale, reconnue comme vulnérable du point de vue sanitaire. Les affections psychiatriques, maladies infectieuses et cardiovasculaires sont effectivement très fréquentes. De plus, les transferts représentent également une charge de travail non négligeable pour les urgences qui ne sont, a priori, pas entièrement préparées à soigner ce type de population. Objectif
Nous avons souhaité définir si les transferts de 2011 à 2013 étaient ou non justifiés selon la nature de ceux-ci et les prises en charge possibles relatées dans la littérature.
Méthodologie
Tout d'abord, le travail a nécessité une prise de connaissance du monde carcéral vaudois et de l'organisation des soins en prison qui sont régis par le SMPP. Ensuite, on s'est penché sur la littérature concernant les spécificités de la prise en charge des urgences en milieu carcéral. Une partie importante de ce travail est l'étude rétrospective des dossiers des patients transférés aux urgences depuis les 5 prisons du canton de Vaud des années 2011 à 2013. Les variables observées sont les motifs de transfert, leur gravité selon l'Échelle Suisse du Tri, les types d'examens effectués aux urgences, les heures d'arrivée et les durées d'hospitalisation.
Principaux résultats
Il y a en moyenne 224 transferts par année et ils sont en constante augmentation depuis 2011. La principale cause de transfert sur les 3 années est l'ingestion de corps étrangers, représentant 16,2% du total des patients transférés. Les autres causes souvent retrouvées sont les tentamens, les abus médicamenteux et les douleurs abdominales. Plus de 50% des transferts sont classés en degrés d'urgence 3 (situation semi-urgente) selon l'Échelle Suisse du Tri. Moins de 10% sont non-urgents selon la même échelle. La durée moyenne de séjour aux urgences est deux fois plus longue que pour les patients « standards » et 70% des transferts ne débouchent que sur des examens « simples », soient des radiographies, examens de laboratoire et électrocardiogrammes.
Conclusion
Il apparaît qu'en regard des différentes variables observées, ces transferts sont, en l'état actuel et pour la large majorité, justifiés. Les différents motifs de transferts sont difficilement comparables avec la littérature, étant donnée la répartition choisie, mais néanmoins semblables. Si les transferts sont pour la plupart justifiés, ils ne seraient pas inévitables dans un contexte différent. Ainsi, on entrevoit dans ce travail plusieurs pistes d'amélioration de prise en charge qui sont le renforcement du travail de prévention, la télémédecine et l'aménagement d'outils diagnostiques en prison.
Mots-clé
Transferts, urgence, prison
Création de la notice
03/09/2015 10:48
Dernière modification de la notice
20/08/2019 14:23
Données d'usage