Dans la fiction, la ville africaine devenue mégapole est souvent décrite comme un monde en décomposition ; elle peut cependant se lire comme un écotone en effervescence, en admettant que son chaos soit transformé par le dire et le faire d’une esthétique permettant d’aller au-delà de ce qui est un non-lieu, selon la proposition de Marc Augé. Cette capacité de métamorphose est envisagée dans le roman Tram 83 (2014) de Fiston Mwanza Mujila, ainsi que dans La Danse du vilain (2021), en questionnant de supposées formes de transmutation, stratégies d’écart entre ce que met en scène le scénario et l’expressivité formelle à l’œuvre. Cette esthétique, alors que son caractère « jouissif » a souvent été relevé par la presse et la critique, nous semble plutôt relever d’un mimétisme sans destinataire, ce qui compromet la possibilité d’y reconnaître l’existence d’un écotone novateur.
MOTS CLEFS: Non-lieu – réception – écotone – fiction – métamorphose – mimétisme – Fiston Mwanza Mujila.
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