Médecins des urgences de la cité hospitalière lausannoise face à la traite humaine
Détails
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ID Serval
serval:BIB_30E642CF4B74
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Médecins des urgences de la cité hospitalière lausannoise face à la traite humaine
Directeur⸱rice⸱s
BODENMANN P.
Codirecteur⸱rice⸱s
AKRE Ch.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2019
Langue
français
Nombre de pages
33
Résumé
Contexte : A Lausanne, 90 personnes victimes de traite humaine ont pu être identifiées par l’Association de
soutien aux victimes de traite et d’exploitation (ci-après ASTREE) entre 2015 et 2018. Qu’elles soient
exploitées dans la prostitution ou pour leur force de travail, ces personnes victimes d’esclavage moderne
peuvent entrer en contact avec le système de santé durant leur phase d’exploitation et consulter un médecin
aux urgences.
Objectifs : Identifier les ressources à disposition des médecins de la cité hospitalière lausannoise permettant
d’identifier, de prendre en charge et d’orienter une personne victime de traite se présentant aux urgences.
Mettre en évidence les défis et besoins que pourraient engendrer l’arrivée d’un ou d’une patiente victime de
traite aux urgences. Proposer des pistes de réflexions pour la formation des médecins à la traite des êtres
humains.
Méthodologie : Une méthodologie qualitative a été utilisée. Après une phase exploratoire, 8 entretiens
individuels semi-structurés ont été effectués entre décembre 2017 et juin 2018. Sur la base de ceux-ci, ainsi
que d’une revue de littératures, une vignette clinique a été élaborée. Cette dernière a été présentée lors de
deux entretiens de groupe effectués en septembre 2018 et mars 2019. Au total à 17 médecins travaillant
dans un contexte d’urgence ambulatoire à Lausanne ont participé.
Résultats : L’identification d’une personne victime de traite lors de sa première consultation aux urgences a
été remise en question. En effet la traite humaine ne risque pas être visible. Ceci est en partie lié au temps
nécessaire pour permettre à une relation de confiance de s’établir et à une personne victime de traite de
reconnaître sa situation. L’importance de connaître les structures, comme ASTREE, afin de d’orienter la
personne victime de traite semble être un facteur clé pour permettre au médecin de s’interroger sur la
problématique de la traite.
La prise en charge d’une personne victime de traite est complexe et a fait ressortir l’envie de protéger la
personne victime de traite. Nous avons également pu constater que le cadre légal d’intervention médical
gagnerait à être précisé, notamment pour les cas où le ou la patient-e refuserait de l’aide.
Pour l’orientation du ou de la patiente, la nécessité de connaître le réseau a été ici aussi évoquée, surtout
lorsqu’il faut agir en urgence. Il a également été évoqué la nécessité de pouvoir appeler un numéro, ou une
personne de référence.
En ce qui concerne la formation des médecins à la problématique de la traite, un besoin d’avoir des données
chiffrées pour légitimer l’introduction d’une formation pour les médecins aux urgences a été mis en évidence.
L’idée de sensibiliser les médecins à la traite, notamment en introduisant cette notion dans ce qui se fait déjà
dans d’autres formations, a été proposée.
Conclusion : Continuer à sensibiliser les médecins à la traite et faire connaître les structures existantes pour
prendre en charge ces victime, permettrait que les médecins soient mieux équipés pour oser suspecter une
personne victime de traite aux urgences et la prendre en charge en l’orientant vers une structure adaptée
qui lui permettre d’être formellement identifiée comme victime de traite par la suite.
soutien aux victimes de traite et d’exploitation (ci-après ASTREE) entre 2015 et 2018. Qu’elles soient
exploitées dans la prostitution ou pour leur force de travail, ces personnes victimes d’esclavage moderne
peuvent entrer en contact avec le système de santé durant leur phase d’exploitation et consulter un médecin
aux urgences.
Objectifs : Identifier les ressources à disposition des médecins de la cité hospitalière lausannoise permettant
d’identifier, de prendre en charge et d’orienter une personne victime de traite se présentant aux urgences.
Mettre en évidence les défis et besoins que pourraient engendrer l’arrivée d’un ou d’une patiente victime de
traite aux urgences. Proposer des pistes de réflexions pour la formation des médecins à la traite des êtres
humains.
Méthodologie : Une méthodologie qualitative a été utilisée. Après une phase exploratoire, 8 entretiens
individuels semi-structurés ont été effectués entre décembre 2017 et juin 2018. Sur la base de ceux-ci, ainsi
que d’une revue de littératures, une vignette clinique a été élaborée. Cette dernière a été présentée lors de
deux entretiens de groupe effectués en septembre 2018 et mars 2019. Au total à 17 médecins travaillant
dans un contexte d’urgence ambulatoire à Lausanne ont participé.
Résultats : L’identification d’une personne victime de traite lors de sa première consultation aux urgences a
été remise en question. En effet la traite humaine ne risque pas être visible. Ceci est en partie lié au temps
nécessaire pour permettre à une relation de confiance de s’établir et à une personne victime de traite de
reconnaître sa situation. L’importance de connaître les structures, comme ASTREE, afin de d’orienter la
personne victime de traite semble être un facteur clé pour permettre au médecin de s’interroger sur la
problématique de la traite.
La prise en charge d’une personne victime de traite est complexe et a fait ressortir l’envie de protéger la
personne victime de traite. Nous avons également pu constater que le cadre légal d’intervention médical
gagnerait à être précisé, notamment pour les cas où le ou la patient-e refuserait de l’aide.
Pour l’orientation du ou de la patiente, la nécessité de connaître le réseau a été ici aussi évoquée, surtout
lorsqu’il faut agir en urgence. Il a également été évoqué la nécessité de pouvoir appeler un numéro, ou une
personne de référence.
En ce qui concerne la formation des médecins à la problématique de la traite, un besoin d’avoir des données
chiffrées pour légitimer l’introduction d’une formation pour les médecins aux urgences a été mis en évidence.
L’idée de sensibiliser les médecins à la traite, notamment en introduisant cette notion dans ce qui se fait déjà
dans d’autres formations, a été proposée.
Conclusion : Continuer à sensibiliser les médecins à la traite et faire connaître les structures existantes pour
prendre en charge ces victime, permettrait que les médecins soient mieux équipés pour oser suspecter une
personne victime de traite aux urgences et la prendre en charge en l’orientant vers une structure adaptée
qui lui permettre d’être formellement identifiée comme victime de traite par la suite.
Mots-clé
Traite des êtres humains, Urgences, Identification,, Prise en Charge, Formation
Création de la notice
03/09/2020 13:25
Dernière modification de la notice
05/02/2021 6:26