Impact des modalités de support ventilatoire, du sevrage ventilatoire précoce et proactif, de la mobilisation précoce et du support nutritionnel délivrés au cours de la période post-opératoire sur le devenir des patients transplantés pulmonaires
Détails
Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
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ID Serval
serval:BIB_308BD5AB8707
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Impact des modalités de support ventilatoire, du sevrage ventilatoire précoce et proactif, de la mobilisation précoce et du support nutritionnel délivrés au cours de la période post-opératoire sur le devenir des patients transplantés pulmonaires
Directeur⸱rice⸱s
PIQUILLOUD IMBODEN L.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2022
Langue
français
Nombre de pages
41
Résumé
Contexte
L’impact des stratégies de ventilation post-opératoire, de sevrage ventilatoire, de mobilisation précoce et de support nutritionnel sur le devenir des patients transplantés bi-pulmonaires n’est que peu décrit. Cette étude avait comme objectif principal de déterminer si un sevrage ventilatoire proactif et rapide permettait de raccourcir la durée de séjour post-transplantation aux soins intensifs (SI) et à l’hôpital. L’impact des modalités de ventilation invasive, de la mobilisation précoce, du déficit calorique, du bilan hydrosanguin et du recours à la transfusion a aussi été étudié.
Méthodologie
Étude rétrospective portant sur les patients adultes admis dans le Service de Médecine Intensive Adulte (SMIA) du CHUV suite à une transplantation bi-pulmonaire entre le 12.04.2017 et le 02.07.2021. En plus des caractéristiques générales des patients, les données de ventilation, les données liées au sevrage ventilatoire (en particulier critères de prérequis, test de sevrage, critères d’extubabilité), les données de physiothérapie de mobilisation, les apports nutritionnels et les données en lien avec le bilan hydrosanguin ont été récoltées à partir des dossiers patients. Des statistiques descriptives et des régressions linéaires ont été effectuées sur les données récoltées.
Résultats
Soixante-neuf patients ont été inclus. Ils ont tous reçu une ventilation protectrice en accord avec les recommandations. La durée médiane de séjour au SMIA et à l’hôpital post-transplantation étaient respectivement de 3,8 [2,5-7,3] et de 22,3 [18,6-27,8] jours. Soixante-huit patients ont été sevrés du ventilateur avec succès et sont sortis vivants de l’hôpital. Selon la classification de l’étude WIND, 88%, 3% et 7% des patients ont été classés respectivement en sevrage court, difficile et prolongé. Les facteurs suivants liés au sevrage ventilatoire étaient associés à une prolongation des durées de séjour au SMIA et à l’hôpital : Délais plus long entre le moment où les critères de prérequis pour un test de sevrage étaient réunis et le premier test de sevrage (p < 0,0001), entre l’intubation et le premier test de sevrage (p < 0,0001), et entre le moment où les critères de prérequis pour un test de sevrage étaient réunis et l’extubation (p < 0,0001). Une mobilisation précoce (délai jusqu’à la première mobilisation) (p = 0,0007), un bilan calorique moins négatif (p < 0,0001) et un bilan hydrique moins positif (p = 0,0011), étaient également associés à un séjour plus court au SMIA.
Conclusion
Notre étude a permis de démontrer chez les patients transplantés bi-pulmonaires qu’un sevrage ventilatoire proactif et rapide, une mobilisation précoce associée à de nombreuses mobilisations au cours du séjour, un support nutritionnel évitant un déficit calorique et une stratégie visant à éviter la surcharge hydrique étaient corrélés à une durée de séjour plus courte au SMIA. Seuls les paramètres liés au sevrage étaient également associés à une diminution de la durée de séjour à l’hôpital.
L’impact des stratégies de ventilation post-opératoire, de sevrage ventilatoire, de mobilisation précoce et de support nutritionnel sur le devenir des patients transplantés bi-pulmonaires n’est que peu décrit. Cette étude avait comme objectif principal de déterminer si un sevrage ventilatoire proactif et rapide permettait de raccourcir la durée de séjour post-transplantation aux soins intensifs (SI) et à l’hôpital. L’impact des modalités de ventilation invasive, de la mobilisation précoce, du déficit calorique, du bilan hydrosanguin et du recours à la transfusion a aussi été étudié.
Méthodologie
Étude rétrospective portant sur les patients adultes admis dans le Service de Médecine Intensive Adulte (SMIA) du CHUV suite à une transplantation bi-pulmonaire entre le 12.04.2017 et le 02.07.2021. En plus des caractéristiques générales des patients, les données de ventilation, les données liées au sevrage ventilatoire (en particulier critères de prérequis, test de sevrage, critères d’extubabilité), les données de physiothérapie de mobilisation, les apports nutritionnels et les données en lien avec le bilan hydrosanguin ont été récoltées à partir des dossiers patients. Des statistiques descriptives et des régressions linéaires ont été effectuées sur les données récoltées.
Résultats
Soixante-neuf patients ont été inclus. Ils ont tous reçu une ventilation protectrice en accord avec les recommandations. La durée médiane de séjour au SMIA et à l’hôpital post-transplantation étaient respectivement de 3,8 [2,5-7,3] et de 22,3 [18,6-27,8] jours. Soixante-huit patients ont été sevrés du ventilateur avec succès et sont sortis vivants de l’hôpital. Selon la classification de l’étude WIND, 88%, 3% et 7% des patients ont été classés respectivement en sevrage court, difficile et prolongé. Les facteurs suivants liés au sevrage ventilatoire étaient associés à une prolongation des durées de séjour au SMIA et à l’hôpital : Délais plus long entre le moment où les critères de prérequis pour un test de sevrage étaient réunis et le premier test de sevrage (p < 0,0001), entre l’intubation et le premier test de sevrage (p < 0,0001), et entre le moment où les critères de prérequis pour un test de sevrage étaient réunis et l’extubation (p < 0,0001). Une mobilisation précoce (délai jusqu’à la première mobilisation) (p = 0,0007), un bilan calorique moins négatif (p < 0,0001) et un bilan hydrique moins positif (p = 0,0011), étaient également associés à un séjour plus court au SMIA.
Conclusion
Notre étude a permis de démontrer chez les patients transplantés bi-pulmonaires qu’un sevrage ventilatoire proactif et rapide, une mobilisation précoce associée à de nombreuses mobilisations au cours du séjour, un support nutritionnel évitant un déficit calorique et une stratégie visant à éviter la surcharge hydrique étaient corrélés à une durée de séjour plus courte au SMIA. Seuls les paramètres liés au sevrage étaient également associés à une diminution de la durée de séjour à l’hôpital.
Mots-clé
Transplantation pulmonaire, Ventilation mécanique, Sevrage ventilatoire, Mobilisation précoce, Support nutritionnel
Création de la notice
08/08/2024 13:32
Dernière modification de la notice
09/08/2024 14:54