Analogie, normes et processus : Le problème de l'ontologie de la normativité chez Wilfrid Sellars

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ID Serval
serval:BIB_29DCBF4A8F12
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Analogie, normes et processus : Le problème de l'ontologie de la normativité chez Wilfrid Sellars
Auteur⸱e⸱s
Köstner Guillaume
Directeur⸱rice⸱s
Esfeld Michael
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2022
Langue
français
Résumé
La thèse poursuit deux objectifs. Premièrement, il s'agit d'une relecture de l'ensemble du système philosophique de Wilfrid Sellars (1912-1989) qui cherche à en dégager l'unité, principalement par le biais de trois concepts, à savoir l'analogie, la norme et le processus. Ce premier axe de recherche, exégétique, est orienté par le second objectif poursuivi. Deuxièmement, donc, un argument transcendantal est retracé au sein de la pensée sellarsienne dans le but d'expliciter sa conception des sources de la normativité. Ce deuxième axe de recherche, problématique, débouche sur la mise en évidence et la défense d'une position sellarsienne d'après laquelle les sources de la normativité sont à trouver dans des intentions d'un type particulier, à savoir les intentions collectives.
La thèse comprend, outre un chapitre introductif et une conclusion, six chapitres répartis en trois parties. L'introduction expose successivement le problème de l'ontologie de la normativité, l'intérêt de la pensée de Sellats pour ce problème, les principales interprétations de sa pensée dans la littérature secondaire et la spécificité de l'interprétation proposée dans la thèse, ainsi que les trois notions que sont l'analogie, la norme et le processus.
La première partie de la thèse regroupe deux chapitres. Le premier revient sur la critique du mythe du donné et sur la philosophie de l'esprit de Sellars. On montre en particulier que les thèses relatives au caractère analogique des concepts mentaux et la i:eformulation adverbiale de ces concepts forment une seule théorie analogique-adverbiale de l'esprit. Le second chapitre revient sur la lecture sellarsienne de l'histoire de la philosophie et sur le thème du « choc des images » scientifique et manifeste. On montre que le développement historique de la philosophie tel que Sellats l'interprète est liée à la théorie analogique-adverbiale de l'esprit précédemment exposée. On soutient également, contre une partie de la littérature secondaire, qu'il n'y a pas, à proprement parler, de
« choc des images» selon Sellats.
La seconde partie expose la métaphysique sellarsienne et regroupe trois chapitres. Le troisième chapitre montre comment Sellats réinvestit un espace conceptuel déjà dégagé par Kant, et avant lui par Thomas d'Aquin : celui de la déterminàtion analogique du nouménal. On appelle « réalisme analogique » la position de Sellats ainsi interprétée. Les quatrième et cinquième chapitres exposent les prolongement de ce réalisme analogique en direction de la métaphysique des sciences et d'une métaphysique processuelle. Le quatrième chapitre expose également les limites du réalisme scientifique sellarsien tandis que le cinquième chapitre développe une critique de la métaphysique des processus purs.
La troisième partie, contenant le sixième chapitre, s'appuie sur les résultats des chapitres précédents pour exposer et interpréter la philosophie pratique de Sellats. On y traite de sa philosophie de l'action, de son ontologie sociale, de sa méta-éthique et de son éthique. Cette dernière partie met en particulier Sellars en dialogue avec la pensée de Christine Korsgaard.
La conclusion de la thèse défend une forme particulière de naturalisme libéral à partir de Sellars et du « Plus ancien programme systématique de l'idéalisme allemand ».
Création de la notice
21/02/2023 11:13
Dernière modification de la notice
22/02/2023 6:50
Données d'usage