Le discours comme image : énonciation et récit "mimétique" dans le "Timée-Critias" de Platon
Détails
ID Serval
serval:BIB_213E92B043E2
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Le discours comme image : énonciation et récit "mimétique" dans le "Timée-Critias" de Platon
Directeur⸱rice⸱s
Calame C.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Adresse
Faculté des lettresUniversité de LausanneUNIL - DorignyAnthropole - bureau 2049CH-1015 LausanneAnthropole - bureau 2049
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2012
Langue
français
Nombre de pages
374
Résumé
Problématique:
Pourquoi la mise en scène complexe du Timée-Critias avec ses contextes spatio-temporels emboîtés et ses narrations enchâssées? Quelle est la fonction (pragmatique et argumentative) du discours cosmogonique et anthropogonique de Timée intercalé entre le résumé du récit de l'Atlantide dans le prologue du Timée et la narration même de ce récit dans le Critias! Quel est le rapport entre les discours des deux protagonistes et celui de Socrate sur la cité idéale dans la République? Voilà les principales questions auxquelles cette thèse essaie de répondre. Grâce à une approche discursive et sémio-narrative, elle cherche à montrer la fonction pragmatique et la cohérence narrative et sémantique du double dialogue tout en tenant compte des visions du monde divergentes et même contradictoires des deux protagonistes. Elle essaie de comprendre comment les deux, l'un d'origine italique, l'autre Athénien, dans un contexte énonciatif donné et sur la base de leurs conceptions culturelles et «scientifiques» - sur l'homme et sur le monde - et de leurs idées «philosophiques» - sur l'être, le devenir et la connaissance - produisent des discours de signification différente mais traitant tous deux de la genèse, que ce soit celle du monde, de l'homme et des cités. Elle propose en outre de lire le Timée-Critias à la fois comme une continuation et une réécriture de la République: non seulement les trois dialogues ont le même sujet (la meilleure cité), mais ils se caractérisent par des parallèles dans la situation dramatique et énonciative et dans la manière dont se développe la narration.
Plan:
Les deux premiers chapitres examinent comment les performances discursives de Timée et de Critias se mettent en place dans le prologue, en prêtant une attention particulière aux aspects dramatiques et énonciatifs, mais aussi poétiques et narratifs (énonciateurs/narrateurs et leurs destinataires, fonction et genre des discours résumés et annoncés).
Les troisième et quatrième chapitres, consacrés respectivement au long discours de Timée et à celui de Critias dans le dialogue homonyme, comparent d'abord les deux discours aux Hymnes homériques, à la Théogonie d'Hésiode et à la poésie généalogique afin de mieux saisir la fonction pragmatique et la composition de l'ensemble du Timée-Critias-, puis, à partir des principes ontologiques et épistémologiques explicités dans les proèmes, ils se proposent de dégager, en suivant de près la narration, les conceptions cosmologiques, anthropologiques et épistémologiques des deux protagonistes et de voir comment elles déterminent la production et l'énonciation de leurs discours.
Enfin, le dernier chapitre reprend certains éléments essentiels étudiés précédemment en élargissant la perspective à la République et à son rapport intertextuel avec le Timée- Critias: il met en regard les contextes énonciatifs et dramatiques et la problématique des deux oeuvres (le rôle des personnages, la question de la réalisation de la meilleure cité), le discours de Timée et les livres six et sept (la khóra et Yagathón, le statut du discours vraisemblable et l'analogie de la ligne), ainsi que le Critias et les livres huit et dix (la dégénérescence de l'Atlantide et de la meilleure cité, la poésie «mimétique» de Critias et celle des poètes critiquée par Socrate).
Pourquoi la mise en scène complexe du Timée-Critias avec ses contextes spatio-temporels emboîtés et ses narrations enchâssées? Quelle est la fonction (pragmatique et argumentative) du discours cosmogonique et anthropogonique de Timée intercalé entre le résumé du récit de l'Atlantide dans le prologue du Timée et la narration même de ce récit dans le Critias! Quel est le rapport entre les discours des deux protagonistes et celui de Socrate sur la cité idéale dans la République? Voilà les principales questions auxquelles cette thèse essaie de répondre. Grâce à une approche discursive et sémio-narrative, elle cherche à montrer la fonction pragmatique et la cohérence narrative et sémantique du double dialogue tout en tenant compte des visions du monde divergentes et même contradictoires des deux protagonistes. Elle essaie de comprendre comment les deux, l'un d'origine italique, l'autre Athénien, dans un contexte énonciatif donné et sur la base de leurs conceptions culturelles et «scientifiques» - sur l'homme et sur le monde - et de leurs idées «philosophiques» - sur l'être, le devenir et la connaissance - produisent des discours de signification différente mais traitant tous deux de la genèse, que ce soit celle du monde, de l'homme et des cités. Elle propose en outre de lire le Timée-Critias à la fois comme une continuation et une réécriture de la République: non seulement les trois dialogues ont le même sujet (la meilleure cité), mais ils se caractérisent par des parallèles dans la situation dramatique et énonciative et dans la manière dont se développe la narration.
Plan:
Les deux premiers chapitres examinent comment les performances discursives de Timée et de Critias se mettent en place dans le prologue, en prêtant une attention particulière aux aspects dramatiques et énonciatifs, mais aussi poétiques et narratifs (énonciateurs/narrateurs et leurs destinataires, fonction et genre des discours résumés et annoncés).
Les troisième et quatrième chapitres, consacrés respectivement au long discours de Timée et à celui de Critias dans le dialogue homonyme, comparent d'abord les deux discours aux Hymnes homériques, à la Théogonie d'Hésiode et à la poésie généalogique afin de mieux saisir la fonction pragmatique et la composition de l'ensemble du Timée-Critias-, puis, à partir des principes ontologiques et épistémologiques explicités dans les proèmes, ils se proposent de dégager, en suivant de près la narration, les conceptions cosmologiques, anthropologiques et épistémologiques des deux protagonistes et de voir comment elles déterminent la production et l'énonciation de leurs discours.
Enfin, le dernier chapitre reprend certains éléments essentiels étudiés précédemment en élargissant la perspective à la République et à son rapport intertextuel avec le Timée- Critias: il met en regard les contextes énonciatifs et dramatiques et la problématique des deux oeuvres (le rôle des personnages, la question de la réalisation de la meilleure cité), le discours de Timée et les livres six et sept (la khóra et Yagathón, le statut du discours vraisemblable et l'analogie de la ligne), ainsi que le Critias et les livres huit et dix (la dégénérescence de l'Atlantide et de la meilleure cité, la poésie «mimétique» de Critias et celle des poètes critiquée par Socrate).
Création de la notice
07/03/2013 13:01
Dernière modification de la notice
27/10/2020 10:39