Faire valoir un patrimoine. Comment une école polytechnique investit la numérisation de la collection d'un festival musical
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ID Serval
serval:BIB_1EE0F0A99F9E
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Faire valoir un patrimoine. Comment une école polytechnique investit la numérisation de la collection d'un festival musical
Directeur⸱rice⸱s
Vinck Dominique
Codirecteur⸱rice⸱s
Pontille David
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des sciences sociales et politiques
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
14/10/2019
Langue
français
Résumé
Désormais considérés comme gisement de valeur ajoutée, les patrimoines culturels font
l’objet de nombreux projets de numérisation, à l’initiative d’établissements publics de
recherche comme de compagnies privées, visant explicitement le développement de produits
de connaissance à destination des marchés. Pour autant, au-delà des mots d’ordre distillés ici et
là, on ne sait encore presque rien des modalités concrètes du déploiement de ce qui se présente
comme un nouveau paradigme. La mise en oeuvre de la valorisation techno-patrimoniale
génère-t-elle des transformations dans la définition de ce qui compte comme patrimoine ?
S’inscrivant dans le domaine des Science and Technologie Studies, l’analyse repose sur une
ethnographie menée au sein du Montreux Jazz Digital Project porté par l’École Polytechnique
Fédérale de Lausanne. Véritable laboratoire de la mise en oeuvre du paradigme de la valorisation
techno-patrimoniale, l’objectif premier de ce projet est d’impulser le développement de
produits de connaissance en reformulant la collection d’enregistrements audiovisuels produite
au Montreux Jazz Festival en une collection de 46 000 pièces musicales, désormais déployées
sur des écrans depuis lesquels leur destin est orienté. L’analyse permet de constater que la
numérisation prolonge l’histoire longue des technologies d’écriture et d’accumulation, et
renouvelle (plus qu’inaugure) les rapports entre technologies et patrimoine. La visibilité portée
par les patrimoines et son potentiel transfert aux réalisations technologiques sont constituées
en horizon de l’action collective. Ainsi, les modalités du transfert de visibilité, dont la démo
est l’opérateur privilégié, agissent sur toutes les étapes du processus de numérisation, avant
même que les opérations de conservation numérique ne soient mises en oeuvre. Finalement,
cette étude montre que la valeur patrimoniale pourrait se retrouver tout entière indexée sur son
potentiel d’innovation et de transfert de visibilité. Ce basculement entraîne des modifications
du rapport au passé, réinterprété par le prisme d’un présent technologique continu dans lequel
les notions de conservation, de transmission et de mémoire cherchent une nouvelle place.
l’objet de nombreux projets de numérisation, à l’initiative d’établissements publics de
recherche comme de compagnies privées, visant explicitement le développement de produits
de connaissance à destination des marchés. Pour autant, au-delà des mots d’ordre distillés ici et
là, on ne sait encore presque rien des modalités concrètes du déploiement de ce qui se présente
comme un nouveau paradigme. La mise en oeuvre de la valorisation techno-patrimoniale
génère-t-elle des transformations dans la définition de ce qui compte comme patrimoine ?
S’inscrivant dans le domaine des Science and Technologie Studies, l’analyse repose sur une
ethnographie menée au sein du Montreux Jazz Digital Project porté par l’École Polytechnique
Fédérale de Lausanne. Véritable laboratoire de la mise en oeuvre du paradigme de la valorisation
techno-patrimoniale, l’objectif premier de ce projet est d’impulser le développement de
produits de connaissance en reformulant la collection d’enregistrements audiovisuels produite
au Montreux Jazz Festival en une collection de 46 000 pièces musicales, désormais déployées
sur des écrans depuis lesquels leur destin est orienté. L’analyse permet de constater que la
numérisation prolonge l’histoire longue des technologies d’écriture et d’accumulation, et
renouvelle (plus qu’inaugure) les rapports entre technologies et patrimoine. La visibilité portée
par les patrimoines et son potentiel transfert aux réalisations technologiques sont constituées
en horizon de l’action collective. Ainsi, les modalités du transfert de visibilité, dont la démo
est l’opérateur privilégié, agissent sur toutes les étapes du processus de numérisation, avant
même que les opérations de conservation numérique ne soient mises en oeuvre. Finalement,
cette étude montre que la valeur patrimoniale pourrait se retrouver tout entière indexée sur son
potentiel d’innovation et de transfert de visibilité. Ce basculement entraîne des modifications
du rapport au passé, réinterprété par le prisme d’un présent technologique continu dans lequel
les notions de conservation, de transmission et de mémoire cherchent une nouvelle place.
Mots-clé
numérisation des patrimoines, innovation, infrastructures informationnelles
Création de la notice
18/10/2019 15:12
Dernière modification de la notice
14/03/2024 7:09