Variantes suisses de « purple drank » : quand le sirop pour la toux devient mortel…
Détails
ID Serval
serval:BIB_1E8E4E588EDA
Type
Actes de conférence (partie): contribution originale à la littérature scientifique, publiée à l'occasion de conférences scientifiques, dans un ouvrage de compte-rendu (proceedings), ou dans l'édition spéciale d'un journal reconnu (conference proceedings).
Sous-type
Abstract (résumé de présentation): article court qui reprend les éléments essentiels présentés à l'occasion d'une conférence scientifique dans un poster ou lors d'une intervention orale.
Collection
Publications
Institution
Titre
Variantes suisses de « purple drank » : quand le sirop pour la toux devient mortel…
Titre de la conférence
Toxicologie Analytique et Clinique
Editeur
Elsevier BV
ISSN
2352-0078
Statut éditorial
Publié
Date de publication
05/2017
Volume
29
Numéro
2
Pages
S44-S45
Langue
français
Résumé
Objectif
Présenter deux cas originaux de variantes de « purple drank » c’est-à-dire l’ingestion d’un cocktail de médicaments avec un sirop à base d’opiacés (avec ou sans éthanol).
Description
Cas no 1 : M.E., 23 ans, connu des services de police pour trafics et consommation de stupéfiants, est découvert décédé sur son canapé (délai post-mortem < 1 jour). Près du corps sont saisis un comprimé de Zyrtec® (cétirizine), un joint de cannabis, des paquets de cigarettes ainsi qu’un verre contenant un liquide orangé et deux pailles. Deux jours plus tard, le père du défunt retrouve au domicile une bouteille vide de 80 mL de Makatussin® (sirop antitussif contenant de la dihydrocodéine), et deux emballages vides de Valium® (diazépam).
Cas no 2 : M.C., 26 ans, suivi pour une addiction à la codéine, est découvert décédé à son domicile avec 4 blisters vides de Tossamine® (codéine, méthyléphédrine, noscapine, diphénhydramine), du soda et de la vodka à proximité du corps.
Méthodes
Des tests d’orientations immunologiques urinaires ainsi que des screenings GC-MC et HPLC-UV ont été réalisés sur le sang et l’urine. Des dosages de confirmation ont été mis en œuvre par GC-MS et LC-MS/MS dans le sang et l’urine et un dosage capillaire des principales substances stupéfiantes a été entrepris par LC-MS/MS.
Résultats
Les analyses sanguines indiquent pour M. E. une consommation récente de morphine, de dihydrocodéine, de cannabis, de diazépam, de zolpidem et de diphénhydramine, ainsi qu’une consommation plus ancienne de clonazépam et de cocaïne ; pour M. C. on note une consommation récente d’éthanol, de codéine et de diphénhydramine (Tableau 1).
Conclusion
Les décès demeurent la conséquence d’une polyintoxication aiguë aux opiacés et à la diphénhydramine en présence d’une imprégnation aux benzodiazépines, zolpidem, dihydrocodéine et cannabis (cas no 1) et en présence d’une imprégnation d’éthanol (cas no 2). Ce mode de consommation est en augmentation et nécessite une surveillance et une prévention accrues.
Présenter deux cas originaux de variantes de « purple drank » c’est-à-dire l’ingestion d’un cocktail de médicaments avec un sirop à base d’opiacés (avec ou sans éthanol).
Description
Cas no 1 : M.E., 23 ans, connu des services de police pour trafics et consommation de stupéfiants, est découvert décédé sur son canapé (délai post-mortem < 1 jour). Près du corps sont saisis un comprimé de Zyrtec® (cétirizine), un joint de cannabis, des paquets de cigarettes ainsi qu’un verre contenant un liquide orangé et deux pailles. Deux jours plus tard, le père du défunt retrouve au domicile une bouteille vide de 80 mL de Makatussin® (sirop antitussif contenant de la dihydrocodéine), et deux emballages vides de Valium® (diazépam).
Cas no 2 : M.C., 26 ans, suivi pour une addiction à la codéine, est découvert décédé à son domicile avec 4 blisters vides de Tossamine® (codéine, méthyléphédrine, noscapine, diphénhydramine), du soda et de la vodka à proximité du corps.
Méthodes
Des tests d’orientations immunologiques urinaires ainsi que des screenings GC-MC et HPLC-UV ont été réalisés sur le sang et l’urine. Des dosages de confirmation ont été mis en œuvre par GC-MS et LC-MS/MS dans le sang et l’urine et un dosage capillaire des principales substances stupéfiantes a été entrepris par LC-MS/MS.
Résultats
Les analyses sanguines indiquent pour M. E. une consommation récente de morphine, de dihydrocodéine, de cannabis, de diazépam, de zolpidem et de diphénhydramine, ainsi qu’une consommation plus ancienne de clonazépam et de cocaïne ; pour M. C. on note une consommation récente d’éthanol, de codéine et de diphénhydramine (Tableau 1).
Conclusion
Les décès demeurent la conséquence d’une polyintoxication aiguë aux opiacés et à la diphénhydramine en présence d’une imprégnation aux benzodiazépines, zolpidem, dihydrocodéine et cannabis (cas no 1) et en présence d’une imprégnation d’éthanol (cas no 2). Ce mode de consommation est en augmentation et nécessite une surveillance et une prévention accrues.
Création de la notice
20/06/2018 7:11
Dernière modification de la notice
20/08/2019 12:54