Lien entre symptômes psychotiques aigus et saillance aberrante dans une population clinique

Détails

Ressource 1 Sous embargo indéterminé.
Accès restreint UNIL
Etat: Public
Version: Après imprimatur
Licence: Non spécifiée
ID Serval
serval:BIB_1DE7A980CAB2
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Lien entre symptômes psychotiques aigus et saillance aberrante dans une population clinique
Auteur⸱e⸱s
FAVRE N.
Directeur⸱rice⸱s
BONSACK Ch.
Codirecteur⸱rice⸱s
GOLAY Ph.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2019
Langue
français
Nombre de pages
27
Résumé
Introduction : La saillance aberrante est l’un des modèles actuellement étudié pour expliquer
le développement d’une psychose. La saillance décrit le mécanisme qui permet de diriger
l'attention vers un stimulus et de lui donner une qualité émotionnelle. La dopamine semble être
le neurotransmetteur au coeur de cette attribution. En cas de perturbation du mécanisme, la
saillance est assignée de manière aberrante et conduit, à terme, à la formation de délires et
d’hallucinations. Plusieurs méthodes, tel que le questionnaire ASI (Aberrant Salience
Inventory), ont été proposées pour évaluer la saillance mais il existe pour l’heure un certain
nombre d’incertitudes que ce soit sur la définition de la saillance ou sur son évolution. En outre,
la relation entre saillance aberrante et symptômes cliniques est encore à établir.
Objectifs : L'objectif de ce travail est d'explorer les liens entre degré de saillance, durée de
psychose et symptômes psychotiques positifs à partir de trois hypothèses émanant de la
littérature :
1) Les personnes avec une psychose installée présentent des niveaux de saillance moindre
que celles en phase précoce ou prodromique.
2) Il existe une relation positive entre hallucination pathologique et degré de saillance
aberrante.
3) Les traitements antipsychotiques en phase aigüe diminuent les manifestations de saillance
aberrante.
Méthode : Les données sur la saillance sont collectées au moyen de la formule française du
questionnaire ASI qui explore les différentes expériences relatives à la saillance aberrante en
plus d’un recueil d'information socio-démographiques et du questionnaire LSHS sur les
hallucinations. Ces questionnaires ont été soumis à un échantillon de 282 personnes issus
d’une population générale belge et à un échantillon de 82 patients se présentant en
consultation psychiatrique en Suisse romande. Ensuite, suivant l'hypothèse, des groupes sont
formés de manière à comparer deux à deux les variables d'intérêt (hypothèse 1 et 3) ou à
établir une relation positive au moyen d'une corrélation (hypothèse 2).
Résultats : Le niveau de saillance aberrante rapporté par les patients avec une psychose
installée ne diffère pas de manière notable de celui des patients avec une psychose précoce,
tandis que ce niveau est abaissé chez les individus contrôles. Chez les patients, les
hallucinations pathologiques sont corrélées de manière significative avec la saillance
aberrante conformément à notre hypothèse. Enfin, il ressort une légère tendance en faveur
d’un effet en aigu des traitements antipsychotiques sur la saillance aberrante mais qui n’est
pas statistiquement significative.
Conclusion : À l’image de la littérature, les première et troisième hypothèses illustrent les
difficultés actuelles à définir les contours de la saillance aberrante de manière dynamique, en
raison notamment des disparité de terminologies et des limitations méthodologiques. En
revanche, la seconde hypothèse confirme que la saillance aberrante pourrait être un élément
important dans l’évaluation des hallucinations auditives dans une pratique future.
Mots-clé
saillance aberrante, psychose, hallucination auditive, antipsychotique, dopamine
Création de la notice
03/09/2020 16:12
Dernière modification de la notice
19/02/2021 7:26
Données d'usage