Ce document présente l’état des lieux du système d’orientation au Burkina Faso et son adéquation aux usagers, ainsi que l’existence des centres de formation à l’entrepreneuriat. Nous sommes partis d’une approche exploratoire en s’appuyant sur l’historique du système d’orientation tout en montrant ses missions et méthodes d’interventions. Il s’agissait aussi de s’intéresser aux structures et acteurs intervenant dans l’orientation. Le processus d’orientation, et le rôle du conseiller ont également été abordés. Il ressort de ce rapport que le système d’orientation est récent au Burkina Faso, et compte une centaine de conseillers d’orientation qui ont été formés à l’INETOP en France, au Maroc et à l’Université Norbert Zongo. Cependant, il y a un déficit de collaboration entre les services d’orientation, les établissements d’enseignement général ou professionnel et le monde de l’emploi. Il serait donc nécessaire que le travail du conseiller d’orientation soit reconsidéré au niveau des différents paliers de l’enseignement. Celui-ci a cependant besoin d’une formation continue pour plus d’efficacité dans ses interventions auprès des bénéficiaires. Aussi, la particularité du contexte socio-économique burkinabé fait que certaines personnes subissent leurs orientations malgré l’existence de structures spécialisées dans ce domaine comme le CIOSPB et la DIOSPB. S’agissant des centres de formations, il apparait que l’entrepreneuriat au Burkina Faso passe le plus souvent par une formation professionnelle. Ainsi, le Ministère de la jeunesse, de la formation et de l’Insertion professionnelle (MJFIP) possède des centres de formations professionnelles. Cependant, Il n’y a pas de conseillers d’orientation dans ces centres de formation pour un suivi du parcours des apprenants et des sortants. Les jeunes sont formés et laissés à eux-mêmes et ont du mal à obtenir un travail décent. L’ANPE est la seule structure publique de l’état qui forme les demandeurs d’emploi en entrepreneuriat. Etant donné que la plupart du temps, la formation professionnelle débouche sur l’entrepreneuriat, et pour lutter véritablement contre le chômage, il apparaît nécessaire que l’Etat et ses partenaires au développement mettent l’accent sur la création de ces centres avec un programme d’accompagnement efficace afin de booster le potentiel entrepreneurial des jeunes.