Le syndrome des ovaires polykystiques chez les adolescentes obèses

Détails

Ressource 1Télécharger: BIB_1C9FAA089CAA.P001.pdf (1268.49 [Ko])
Etat: Public
Version: Après imprimatur
ID Serval
serval:BIB_1C9FAA089CAA
Type
Mémoire
Sous-type
(Mémoire de) maîtrise (master)
Collection
Publications
Institution
Titre
Le syndrome des ovaires polykystiques chez les adolescentes obèses
Auteur⸱e⸱s
AMETI A.
Directeur⸱rice⸱s
PITTELOUD N.
Codirecteur⸱rice⸱s
ELOWE-GRUAU E.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2015
Langue
français
Nombre de pages
34
Résumé
Introduction : Le syndrome des ovaires polykystiques (polycystic ovarian syndrome, PCOS) est la pathologie endocrinienne la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer avec une prévalence estimée à plus de 8 % (1). Il s'agit d'une entité clinique et paraclinique hétérogène, de physiopathologie mal connue, et pour laquelle il n'existe actuellement pas de définition universelle. Il est associé à une prévalence plus élevée de troubles métaboliques.
Objectifs : Le but de cette étude est d'étudier la prévalence du PCOS chez les adolescentes obèses suivies à la consultation d'obésité au sein de la Division d'Endocrinologie Diabétologie et Obésité Pédiatrique (DEDOP) de l'Hôpital de l'Enfance à Lausanne et de caractériser les profils cliniques, endocriniens et métaboliques au sein de cette population.
Patients et Méthodes : Il s'agit d'une étude observationnelle prospective. Nous avons inclus 21 patientes obèses âgées de 11 ans à 17 ans, adressées au DEDOP pour prise en charge d'une obésité. Ont été incluses les patientes avec BMI > 2SDS, et à partir de l'âge de la ménarche/ou avec aménorrhée primaire. Les patientes présentant une hyperprolactinémie, une hypothyroïdie, une hyperplasie congénitale des surrénales de forme tardive, une grossesse, ou toute autre cause d'hyperandrogénie, telle qu'une tumeur d'origine ovarienne ou surrénalienne secrétant des androgènes ont été exclues de cette étude.
Résultats : La prévalence du PCOS parmi les adolescentes obèses est de 43% dans notre étude. Les patientes avec PCOS comparées aux contrôles obèses non-PCOS présentent de façon significative un cholestérol total plus élevé. Notre étude ne montre pas de différence significative entre ces 2 groupes concernant la prévalence de prédiabète ou de diabète de type 2, mais une tendance à un indice HOMA-IR plus élevé dans le groupe PCOS. Les valeurs de la LH, l'inhibine B, l'AMH, la testostérone totale et l'androstènedione sont significativement plus élevées dans le groupe de PCOS. La densité minérale osseuse au niveau de la colonne lombaire est significativement plus faible chez les PCOS.
Discussion : La prévalence de PCOS, estimée dans la littérature à 10% parmi les femmes en âge de procréer, en se basant sur les critères de l'AES, les mêmes qu'utilisés dans notre étude, est de 43% dans la population d'adolescentes obèses étudiées. Elle est ainsi plus élevée parmi les adolescentes obèses, ce qui rejoint les données préexistantes de la littérature. De plus, la prévalence de PCOS est également probablement sous-estimée dans cette étude. En effet, 33% des participantes présentaient une hyperandrogénie idiopathique. Il est ainsi probable que certaines d'entre elles présentaient un aspect échographique d'ovaires polykystiques, qui n'aurait pas été détecté en raison d'une perte de sensibilité (associée à la voie transabdominale dans le contexte d'obésité).
Cette étude montre une tendance à la résistance à l'insuline et à l'hypercholestérolémie. L'augmentation de prévalence des autres troubles métaboliques n'a pas pu être mise en évidence dans ce travail, bien qu'il soit retrouvé dans la littérature.
Une des limites de cette étude est la petite taille de l'échantillon, qui ne nous permet pas d'obtenir plus de résultats significatifs, notamment en ce qui concerne les troubles métaboliques. Ceci nous incite à poursuivre cette étude, afin d'augmenter la taille de l'échantillon.
Conclusion : Le PCOS chez les adolescentes obèses est donc une pathologie extrêmement fréquente, qu'il convient de rechercher activement afin de leur proposer une prise en charge appropriée.
Mots-clé
syndrome des ovaires polykystiques, obésité, hyperandrogénie
Création de la notice
01/09/2016 11:09
Dernière modification de la notice
20/08/2019 13:53
Données d'usage