Déterminants du rapport entre les pouvoirs législatif et exécutif en Suisse : les conséquences des réformes de l’Assemblée fédérale

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Etat: Public
Version: Final published version
ID Serval
serval:BIB_193F25CDF4CF
Type
Rapport: document publié par une institution, habituellement élément d'une série.
Sous-type
Working paper: document de travail dans lequel l'auteur présente les résultats de ses travaux de recherche. Les working papers ont pour but de stimuler les discussions scientifiques avec les milieux intéressés et servent de base pour la publication d'articles dans des revues spécialisées.
Collection
Publications
Institution
Titre
Déterminants du rapport entre les pouvoirs législatif et exécutif en Suisse : les conséquences des réformes de l’Assemblée fédérale
Auteur⸱e⸱s
Jaquet Pierre-Alain
Détails de l'institution
IDHEAP
Date de publication
2017
Numéro
6/2017
Genre
Working paper de l'IDHEAP
Langue
français
Nombre de pages
66
Résumé
La question des rapports entre pouvoirs législatif et exécutif est essentielle pour la démocratie. Les parlements représentant directement la population, leur position dans un système détermine dans quelle mesure les actes législatifs édictés sont fidèles aux valeurs de la population. En Suisse, la faiblesse de l’Assemblée fédérale est fréquemment évoquée dans la littérature scientifique. La Constitution accorde certes au Parlement la place prépondérante d’« autorité suprême de la Confédération », mais à l’épreuve des faits, force est de constater qu’il a longtemps peiné à remplir ses tâches.
Ce travail identifie dans un premier temps les éléments structurels de la politique suisse pouvant expliquer cet état de fait : on remarque que la démocratie directe, le fédéralisme, la démocratie consociative, les institutions formelles et informelles ainsi que le principe de milice sont autant d’éléments qui affaiblissent l’Assemblée fédérale face au Conseil fédéral. Ce dernier est quant à lui fortement professionnalisé et assisté par une administration forte et experte, ce qui accroît sa
légitimité et son importance. Forte aux débuts de l’État fédéral en 1848, l’Assemblée fédérale a perdu de son poids au cours du 20e siècle, au fur et à mesure de la croissance de l’administration fédérale. En parallèle, différents projets ont tenté d’adapter le Parlement aux évolutions et défis successifs. Par la suite, le projet « Réforme du Parlement » des années 1990 et la nouvelle Loi sur le Parlement du début des années 2000 transforment considérablement l’institution. Le mythe du Parlement de milice est alors, dans les faits, enterré au profit d’un Parlement semi-professionnel. L’analyse montre ensuite, à l’aide de données quantitatives concernant le travail parlementaire, quels effets les réformes ont concrètement eus. Le constat est que l’Assemblée fédérale semble reprendre petit à petit le rôle que lui donne la Constitution fédérale. Depuis une vingtaine d’années en effet, l’influence de l’Assemblée fédérale sur les actes législatifs semble augmenter.
Elle assure en outre mieux son rôle de contrôle de l’administration et dispose d’une administration parlementaire de plus en plus professionnelle.
En conclusion, certaines pistes sont envisagées afin de concilier avantages du système de milice et efficacité d’une Assemblée fédérale professionnelle : des parlementaires suffisamment et égalitairement rémunérés, des assistants parlementaires plus forts et au statut renforcé et des Services du Parlement consolidés.
Mots-clé
Assemblée fédérale, professionnalisation, rapport législatif exécutif, activité législative
Création de la notice
30/10/2017 9:49
Dernière modification de la notice
20/08/2019 13:49
Données d'usage