Social mobility in 20th century, Switzerland
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ID Serval
serval:BIB_185BC090FAB6
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Social mobility in 20th century, Switzerland
Directeur⸱rice⸱s
Joye D.
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté des sciences sociales et politiques
Adresse
Faculté des sciences sociales et politiques (SSP) Université de Lausanne UNIL - Dorigny Anthropole - bureau 2125 CH-1015 Lausanne SUISSE
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2013
Langue
anglais
Nombre de pages
328
Résumé
The study of social mobility enables us to assess the extent to which a given society is "open". Addressing this issue is particularly crucial in our democratic societies, where it is expected that the place of individuals in society should no longer be determined at birth, but rather by individual quality. The present inquiry investigates this issue in the context of Switzerland, a country characterised by specific institutional settings, notably through the close association its educational system shares with the labour market.
Through a detailed empirical analysis based on robust statistical analyses carried out from a unique tailor-made dataset, I demonstrate that Swiss society has not become more open throughout the twentieth century. Although some barriers have lost some salience, Swiss society has overall remained extremely rigid. In particular, because it channels individuals into highly segmented tracks very early on, the Swiss educational system does not attenuate social background differences. Thus, Switzerland is found in a particular configuration where an individual's place in society is highly determined not only by his or her educational attainment, but also by his or her social background. In other words, Switzerland constitutes a sort of "non-meritocratic meritocracy".
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L'étude de la mobilité sociale permet d'évaluer dans quelle mesure une société donnée est « ouverte ». S'intéresser à cette question est particulièrement crucial dans nos sociétés démocratiques, où il est attendu que la place des individus ne soit plus déterminée à la naissance, mais plutôt par les qualités individuelles. La présente étude examine cette question dans le cadre de la Suisse, un pays aux caractéristiques institutionnelles spécifiques, particulièrement de part le lien étroit que son système éducatif entretien avec le marché du travail.
A travers une analyse empirique détaillée fondée sur des analyses statistiques robustes menées à partir d'un jeu de données unique construit sur-mesure, je démontre que la société suisse n'est pas devenue plus ouverte au cours du 20ème siècle. Même si certaines barrières ont perdu de l'importance, dans son ensemble, la société suisse est restée extrêmement rigide. En particulier, parce qu'il oriente très tôt les individus dans des filières fortement segmentées, le système éducatif suisse n'atténue pas les différences entre milieux sociaux. Ainsi, la Suisse se trouve dans une configuration particulière où, d'une part, la place d'un individu dans la société est hautement déterminée par son niveau d'étude et, d'autre part, par son origine sociale. En d'autres termes, la Suisse apparaît comme une sorte de « méritocratie non-méritocratique ».
Through a detailed empirical analysis based on robust statistical analyses carried out from a unique tailor-made dataset, I demonstrate that Swiss society has not become more open throughout the twentieth century. Although some barriers have lost some salience, Swiss society has overall remained extremely rigid. In particular, because it channels individuals into highly segmented tracks very early on, the Swiss educational system does not attenuate social background differences. Thus, Switzerland is found in a particular configuration where an individual's place in society is highly determined not only by his or her educational attainment, but also by his or her social background. In other words, Switzerland constitutes a sort of "non-meritocratic meritocracy".
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L'étude de la mobilité sociale permet d'évaluer dans quelle mesure une société donnée est « ouverte ». S'intéresser à cette question est particulièrement crucial dans nos sociétés démocratiques, où il est attendu que la place des individus ne soit plus déterminée à la naissance, mais plutôt par les qualités individuelles. La présente étude examine cette question dans le cadre de la Suisse, un pays aux caractéristiques institutionnelles spécifiques, particulièrement de part le lien étroit que son système éducatif entretien avec le marché du travail.
A travers une analyse empirique détaillée fondée sur des analyses statistiques robustes menées à partir d'un jeu de données unique construit sur-mesure, je démontre que la société suisse n'est pas devenue plus ouverte au cours du 20ème siècle. Même si certaines barrières ont perdu de l'importance, dans son ensemble, la société suisse est restée extrêmement rigide. En particulier, parce qu'il oriente très tôt les individus dans des filières fortement segmentées, le système éducatif suisse n'atténue pas les différences entre milieux sociaux. Ainsi, la Suisse se trouve dans une configuration particulière où, d'une part, la place d'un individu dans la société est hautement déterminée par son niveau d'étude et, d'autre part, par son origine sociale. En d'autres termes, la Suisse apparaît comme une sorte de « méritocratie non-méritocratique ».
Création de la notice
04/03/2014 12:37
Dernière modification de la notice
20/08/2019 12:48