Gheel, la "ville des fous" : un mythe séculaire, une pratique méconnue (1860-2010)

Détails

ID Serval
serval:BIB_121A3EC03C0F
Type
Partie de livre
Sous-type
Chapitre: chapitre ou section
Collection
Publications
Institution
Titre
Gheel, la "ville des fous" : un mythe séculaire, une pratique méconnue (1860-2010)
Titre du livre
La fin de l’asile ? : histoire de la déshospitalisation psychiatrique dans l’espace francophone au XXe siècle
Auteur⸱e⸱s
Fauvel Aude, Dupont Wannes
Editeur
Presses Universitaires de Rennes
ISBN
978-2-7535-7394-9
Statut éditorial
Publié
Date de publication
2018
Editeur⸱rice scientifique
Klein Alexandre, Guillemain Hervé, Thifault Marie-Claude
Série
Histoire
Pages
25-37
Langue
français
Résumé
Résumé (English below)
N’est-il pas dangereux de libérer les fous ? Ne sont-ils pas une menace pour les gens « normaux » ? Depuis qu’on débat des mérites de l’internement des malades mentaux, c’est-à-dire depuis l’ouverture des asiles, une parade existe pour répondre à ces inquiets de la folie libre : Gheel, une célèbre ville belge où, depuis le XIIIe siècle, des aliénés circulent librement et dorment chez l’habitant sans pour autant avoir créé de chaos. Paradis des fous ou mauvais exemple de folie urbaine ? Depuis le XIXe siècle, la cité suscite la polémique et continue aujourd’hui d’attirer les curieux. Revenant sur cette longue histoire, cet article trace un panorama de la façon dont, durant 150 ans, Gheel a ainsi été instrumentalisée dans les controverses sur la désinstitutionalisation. Ce faisant, il interroge aussi l’étonnant décalage qui persiste toujours entre cette pléthore de discours polarisés et la rareté des études sur la réalité pratique de l’expérience gheeloise.
Summary
Is it not dangerous to free the insane? Are they not they going to threaten ‘normal’ people? Since western elites have been debating the advantages of confining the mad—that is to say since the beginning of the asylum era—a famous word has been used to reassure the fearful: Geel. For in this well-known Belgian town, people deemed mentally unfit have circulated freely and have been lodged by its inhabitants since the 13th century, without causing trouble. Thus described by some as a paradise for the mad and by others as a bad example of urban madness, Geel has continuously troubled the psychiatric world and remains a source of fascination today. This article traces the role played by Geel in the shaping of anti-psychiatric discourses from the 19th century to the contemporary era. In so doing, it questions the still existing discrepancy between those discursive fantasies and the paucity of in-depth research into the actuality of this particular experience.
Mots-clé
histoire, psychiatrie, Belgique, Gheel, colonisation familiale, traitement familial, anti-aliénisme, antipsychiatrie, XIXe siècle, XXe siècle, history, psychiatry, Belgium, Geel, boarding-out system, foster-care, familial treatment, antipsychiatry, 19th century, 20th century
Création de la notice
18/09/2018 17:21
Dernière modification de la notice
20/08/2019 13:39
Données d'usage