Comprendre les dérives du sexting, notamment par l’étude du partage non consenti, est particulièrement important dans la problématique plus large du harcèlement ou de l’intimidation, notamment en milieu scolaire. En effet, certain·es auteur·es considèrent que le partage non consenti de contenu à caractère sexuel est un acte relevant du harcèlement et qu’il en partage certaines caractéristiques comme le déséquilibre des forces entre victimes et auteur·es, et l’influence du groupe. Dans sa lutte contre le harcèlement en milieu scolaire, le Département de la Formation, de la Jeunesse et de la Culture (DFJC) du canton de Vaud a décidé d’utiliser la méthode de la préoccupation partagée (MPP) afin de lutter contre les situations de harcèlement entre élèves. Cette méthode cherche à défaire l’effet du groupe. Quelques études se sont intéressées aux témoins dans le cadre du harcèlement, mais pas spécifiquement dans le cadre du sexting. Pour pouvoir appréhender l’ensemble des acteur·trices potentiellement impliqué·es dans une telle problématique, il apparait essentiel de mieux comprendre la place et le ressenti des pairs-témoins, notamment par rapport aux interventions qui visent spécifiquement l’aspect collectif du harcèlement comme la MPP. [...]