Les anomalies de la microarchitecture osseuse sont des facteurs de risque de fracture indépendants de la DMO. 29 407 femmes âgées de 50 ans et plus ont été identifiées dans une base de données contenant tous les résultats cliniques de la province de Manitoba, Canada. Les données de l'ostéodensitométrie par DXA et l'analyse de la microarchitecture osseuse par le TBS « Trabecular Bone Score » du rachis lombaire ont été évaluées comme facteur prédictif de fracture de manière prospective. L'âge moyen de la population était de 65,4 ± 9,5 ans et le nombre de fractures vertébrale cliniques sur 4,6 ans de suivi a été de 439 (1,49 %). La DMO (1,72 [1,55-1,91]) et le TBS 1,45 [1,32-1,58]) du rachis étaient significativement plus faibles chez les femmes fracturées par rapport aux femmes non fracturées (p < 0,0001). La corrélation entre la DMO et le TBS du rachis a été modeste (r = 0,33) et moindre que la corrélation entre la DMO du rachis et de la hanche (r = 0,71). L'abaissement des valeurs de DMO et les variations de la microarchitecture osseuse par TBS étaient prédictifs du risque fracturaire. À valeur de DMO égale, le TBS prédit significativement la fracture vertébrale clinique. Des troubles de la microarchitecture osseuse étaient retrouvés chez 30 % des patients ne présentant pas d'ostéoporose densitométrique. La combinaison de la DMO et du TBS du rachis permet d'augmenter la capacité prédictive des fractures.