Three-dimensional CT for the diagnosis and management of bipartite scaphoids : a report of four cases in three patients
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ID Serval
serval:BIB_0B575DD50F81
Type
Thèse: thèse de doctorat.
Collection
Publications
Institution
Titre
Three-dimensional CT for the diagnosis and management of bipartite scaphoids : a report of four cases in three patients
Directeur⸱rice⸱s
Raffoul Wassim
Codirecteur⸱rice⸱s
Durand Sébastien
Détails de l'institution
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Statut éditorial
Acceptée
Date de publication
2022
Langue
anglais
Résumé
La bipartition du scaphoïde, c’est-à-dire le fait qu’il soit constitué de manière congénitale de deux ossicules, est un sujet qui fait débat en chirurgie de la main depuis la fin du XIXème siècle. La persistance de deux ossicules est liée au manque de fusion de deux noyaux d’ossification embryonnaires. Certains auteurs soutiennent que cela n’existerait pas et que ce ne serait que les séquelles d’une fracture non consolidée.
Le sujet a un intérêt pour la clinique puisque la prise en charge d’une fracture non consolidée ou d’une variation anatomique congénitale au niveau du scaphoïde diffère grandement. La fracture non consolidée entraîne des risques d’arthrose du poignet si elle n’est pas traitée, ce n’est pas le cas d’un scaphoïde bipartite congénital.
Bunnell avait édité des critères sur radiographies pour différencier le scaphoïde bipartite d’une fracture non consolidée, à savoir : des contours lisses et un intervalle harmonieux entre les deux os, une absence de traumatisme, la présence de cette variation sur les deux poignets, une taille et densité équivalente pour les deux os. Cela ne suffit pas puisqu’en revoyant les cas ainsi décrits dans la littérature, nous avons constaté plusieurs diagnostics erronés.
Nous avons suivi 3 patients présentant un scaphoïde bipartite, chez l’un d’entre eux la variation était bilatérale. Nous avons cherché à connaître le rôle de l’imagerie en 3 dimensions (par scanner) dans le diagnostic et la prise en charge de cette variation. Nous rapportons également les options thérapeutiques choisies pour ces trois patients : un traitement conservateur, une excision de l’ossicule accessoire et la fusion de l’ossicule accessoire avec le scaphoïde. Pour l’intervention de fusion des deux os, l’imagerie en trois dimensions nous a permis de planifier l’emplacement idéal des vis.
Les scaphoïdes des patients ont été modélisés en 3 dimensions pour observer et comparer leurs caractéristiques géométriques de volume, grand axe et localisation relative l’un par rapport à l’autre.
Nous avons remarqué que l’ossicule accessoire est toujours plus petit que le principal, leurs longs axes sont parallèles, l’os accessoire est toujours situé distalement au scaphoïde. Si l’on retire l’os accessoire, le scaphoïde garde un aspect normal, en particulier au niveau de sa longueur, ce qui n’est jamais le cas dans le cadre d’une fracture non consolidée.
Concernant l’évolution des patients après traitement : tous les trois ont pu reprendre leur travail (deux d’entre eux travaillent dans le bâtiment, l’un de ceux-ci garde des douleurs uniquement lors des activités lourdes). La fusion entre l’ossicule et le scaphoïde principal était acquise à 4 mois post- opératoires.
En conclusion, l’imagerie en trois dimensions permet d’établir des critères morphologiques géométriques clairement définis pour la bipartition du scaphoïde :
- L’ossicule accessoire est plus petit que le scaphoïde
- L’ossicule accessoire est situé distalement au scaphoïde
- Leur long axe est parallèle
- L’ablation de l’ossicule accessoire ne modifie pas la forme globale du scaphoïde contrairement à une pseudarthrose où l’ablation d’un fragment ne montre plus un scaphoïde entier
L’imagerie en trois dimensions aide aussi pour la planification pré-opératoire de certains gestes.
--
We investigated the role of three-dimensional (3-D) CT in the diagnosis and management of four bipartite scaphoids in three patients. We computed the volume ratio, moment of inertia ratio and direction vector from the centroid of the scaphoid to the os centrale carpi. We found that the os centrale carpi was always smaller than the scaphoid and showed an elongated shape in the scaphoid longitudinal axis. Its position was always posterior compared with the scaphoid anteroposterior axis. The main morphological feature of bipartite scaphoids was the continuity of the scaphoid from its proximal to distal aspect along the longitudinal axis. These criteria from 3-D imaging should be considered useful in the diagnosis of bipartite scaphoid as it allows differentiation from nonunion. 3-D single-photon emission computed tomography (SPECT)/CT was helpful in the surgical decision-making when the patient was symptomatic. 3-D imaging was also used for the pre- operative simulation and planning of bone fusion as it simplifies surgery and makes it more accurate. Here we provide clear criteria for diagnosing bipartite scaphoids and for the planning when surgery is deemed necessary.
Le sujet a un intérêt pour la clinique puisque la prise en charge d’une fracture non consolidée ou d’une variation anatomique congénitale au niveau du scaphoïde diffère grandement. La fracture non consolidée entraîne des risques d’arthrose du poignet si elle n’est pas traitée, ce n’est pas le cas d’un scaphoïde bipartite congénital.
Bunnell avait édité des critères sur radiographies pour différencier le scaphoïde bipartite d’une fracture non consolidée, à savoir : des contours lisses et un intervalle harmonieux entre les deux os, une absence de traumatisme, la présence de cette variation sur les deux poignets, une taille et densité équivalente pour les deux os. Cela ne suffit pas puisqu’en revoyant les cas ainsi décrits dans la littérature, nous avons constaté plusieurs diagnostics erronés.
Nous avons suivi 3 patients présentant un scaphoïde bipartite, chez l’un d’entre eux la variation était bilatérale. Nous avons cherché à connaître le rôle de l’imagerie en 3 dimensions (par scanner) dans le diagnostic et la prise en charge de cette variation. Nous rapportons également les options thérapeutiques choisies pour ces trois patients : un traitement conservateur, une excision de l’ossicule accessoire et la fusion de l’ossicule accessoire avec le scaphoïde. Pour l’intervention de fusion des deux os, l’imagerie en trois dimensions nous a permis de planifier l’emplacement idéal des vis.
Les scaphoïdes des patients ont été modélisés en 3 dimensions pour observer et comparer leurs caractéristiques géométriques de volume, grand axe et localisation relative l’un par rapport à l’autre.
Nous avons remarqué que l’ossicule accessoire est toujours plus petit que le principal, leurs longs axes sont parallèles, l’os accessoire est toujours situé distalement au scaphoïde. Si l’on retire l’os accessoire, le scaphoïde garde un aspect normal, en particulier au niveau de sa longueur, ce qui n’est jamais le cas dans le cadre d’une fracture non consolidée.
Concernant l’évolution des patients après traitement : tous les trois ont pu reprendre leur travail (deux d’entre eux travaillent dans le bâtiment, l’un de ceux-ci garde des douleurs uniquement lors des activités lourdes). La fusion entre l’ossicule et le scaphoïde principal était acquise à 4 mois post- opératoires.
En conclusion, l’imagerie en trois dimensions permet d’établir des critères morphologiques géométriques clairement définis pour la bipartition du scaphoïde :
- L’ossicule accessoire est plus petit que le scaphoïde
- L’ossicule accessoire est situé distalement au scaphoïde
- Leur long axe est parallèle
- L’ablation de l’ossicule accessoire ne modifie pas la forme globale du scaphoïde contrairement à une pseudarthrose où l’ablation d’un fragment ne montre plus un scaphoïde entier
L’imagerie en trois dimensions aide aussi pour la planification pré-opératoire de certains gestes.
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We investigated the role of three-dimensional (3-D) CT in the diagnosis and management of four bipartite scaphoids in three patients. We computed the volume ratio, moment of inertia ratio and direction vector from the centroid of the scaphoid to the os centrale carpi. We found that the os centrale carpi was always smaller than the scaphoid and showed an elongated shape in the scaphoid longitudinal axis. Its position was always posterior compared with the scaphoid anteroposterior axis. The main morphological feature of bipartite scaphoids was the continuity of the scaphoid from its proximal to distal aspect along the longitudinal axis. These criteria from 3-D imaging should be considered useful in the diagnosis of bipartite scaphoid as it allows differentiation from nonunion. 3-D single-photon emission computed tomography (SPECT)/CT was helpful in the surgical decision-making when the patient was symptomatic. 3-D imaging was also used for the pre- operative simulation and planning of bone fusion as it simplifies surgery and makes it more accurate. Here we provide clear criteria for diagnosing bipartite scaphoids and for the planning when surgery is deemed necessary.
Mots-clé
Bipartite scaphoid, os centrale, anatomical variation, scaphoid nonunion, 3-D imaging, computed tomography
Création de la notice
22/12/2022 11:56
Dernière modification de la notice
13/03/2024 7:07