La dyscalculie développementale vue comme un déficit d'automatisation des procédures de comptage

Détails

ID Serval
serval:BIB_008EC916C452
Type
Article: article d'un périodique ou d'un magazine.
Collection
Publications
Institution
Titre
La dyscalculie développementale vue comme un déficit d'automatisation des procédures de comptage
Périodique
Rééducation orthophonique
Auteur⸱e⸱s
Thevenot Catherine
Statut éditorial
Publié
Date de publication
01/2017
Volume
269
Pages
113-123
Langue
français
Résumé
Les enfants dyscalculiques présentent de nombreux déficits dans le domaine des mathématiques mais le déficit le plus constant et le plus documenté est leur grande difficulté à opérer des calculs simples tels que 3 + 2 ou 7 + 8. Cette difficulté est classiquement interprétée comme consécutive à un déficit de récupération des faits arithmétiques en mémoire à long terme. Cependant, en collaboration avec diverses équipes de recherche, j’ai montré dans une série de travaux récents que les résultats de problèmes additifs simples tels que 3 + 2 ne sont en fait pas récupérés en mémoire mais plutôt résolus par les experts grâce à des procédures de comptage très rapides et inconscientes. Si tel est bien le cas, les interprétations antérieures de la littérature scientifique doivent être révisées et je propose que, plutôt qu’un déficit de récupération en mémoire, les enfants dyscalculiques souffrent d’un défaut d’automatisation des procédures de comptage. L’objectif de cet article est de présenter cette hypothèse novatrice ainsi que ses implications pour la rééducation.
Children with dyscalculia present numerous deficits in the domain of mathematics. However, difficulties in the performance of simple calculations such as 3 + 2 or 7 + 8 constitute the hallmark of this developmental learning deficit disorder. This impairment is classically interpreted by difficulties in the retrieval of simple arithmetic facts from long-term memory. Nevertheless, in collaboration with several research teams, I have recently shown in a series of papers that simple addition problems are unlikely to be solved through retrieval but could rather be solved by experts through very quick and unconscious procedures. If these conclusions are true, prior interpretations of the literature need to be revised and I suggest that rather than difficulties in retrieval of arithmetic facts, children with dyscalculia could suffer from a deficit in the automatization of counting procedures. This new hypothesis is presented in this paper as well as its implications in terms of remediation.
Création de la notice
12/01/2018 13:36
Dernière modification de la notice
20/08/2019 12:22
Données d'usage