Retour à Lefkandi : essai sur la pertinence des suppositions en archéologie
Details
Serval ID
serval:BIB_FD567A9780BF
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Retour à Lefkandi : essai sur la pertinence des suppositions en archéologie
Director(s)
Berard C.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Address
Faculté des lettres Université de Lausanne UNIL - Dorigny Anthropole - bureau 2049 CH-1015 Lausanne SUISSE
Publication state
Accepted
Issued date
2008
Language
french
Number of pages
114
Notes
REROID:R004862308
Abstract
Pourquoi retourner à Lefkandi ? Ce site exceptionnel a déjà donné naissance aux suppositions les plus diverses. Or ce sont elles, justement, qui font l'objet de la présente étude. Leur pertinence y est remise en cause, sur la base de critères épistémologiques. II est en effet établi, dans les pages qui suivent, qu'une supposition, pour être pertinente, doit être heuristique. Lefkandi n'est donc pas le seul site concerné. La question de la pertinence des suppositions touche l'archéologie tout entière. Lefkandi fait ici figure d'exemple uniquement. Il s'agit en effet d'un site exemplaire, à plus d'un titre.
Tout d'abord, parce qu'il permet d'accéder à des suppositions portant sur une grande variété de thèmes propres à l'archéologie, comme la typologie ou la datation de vases et même de tombes par exemple, ou encore l'architecture, l'habitat, mais aussi les images.
Ensuite, parce que son occupation du début de l'Âge du Fer, celle qui est retenue ici, correspond en Grèce à une période pour laquelle il y a peu ou pas de sources écrites. L'archéologie prime donc presque exclusivement dans l'étude du site.
Enfin, parce que les découvertes atypiques qui y ont été faites, ainsi que la qualité des publications qui leur sont consacrées, font que Lefkandi a donné lieu, et donne encore lieu, depuis une quarantaine d'années, a de très nombreuses suppositions. Leur évaluation est d'autant plus nécessaire que depuis peu les fouilles ont repris sur le site, qui n'appartient donc pas qu'au passé ou au présent de la recherche, mais aussi à son avenir.
Ce travail commence par une présentation succincte des fouilles de l'Âge du Fer de Lefkandi, jusqu'en 1994 (chapitre II). Les nouvelles fouilles, qui n'ont fait l'objet à ce jour que de rapports préliminaires, n'y sont pas abordées, pas plus qu'elles ne le sont dans les chapitres suivants. De même, l'histoire de la recherche, les polémiques passées ou en cours n'y figurent-elles pas : il ne s'agit ici que de fournir au lecteur un moyen de comprendre les suppositions qui suivent, et de pouvoir les resituer autant que faire se peut dans leur contexte archéologique d'origine.
Il se poursuit, au chapitre III, avec la partie théorique : le rôle épistémologique des suppositions y est expliqué, tout comme les répercussions de ce dernier sur l'archéologie. Les conditions nécessaires à une supposition heuristique y sont détaillées.
Le chapitre IV réunit et évalue les suppositions concernant les fouilles de l'Âge du Fer de Lefkandi. Elles ont été glanées tant dans les publications des résultats que dans les articles spécialisés. Elles sont dépouillées des arguments qui les justifient aux yeux de leurs auteurs (quand ils ne sont pas nécessaires à leur compréhension), puisque les arguments en question, archéologiques, n'entrent pas en compte dans l'évaluation, épistémologique, de leur pertinence. Elles sont classées par thèmes, et forment ainsi un catalogue qui n'a la prétention ni d'être exhaustif (ne serait-ce que parce qu'il ne comporte que des suppositions faites jusqu'en 2006), ni même d'être représentatif de leur nombre (certaines d'entre elles, trop répétitives, ont été réunies en une seule) ou encore de leur succès dans le cadre de l'histoire de la recherche (chacune d'entre elles n'est généralement citée qu'une fois, même si elle a été reprise par plusieurs auteurs). Il se veut en revanche révélateur, dans quelques cas du moins, et de manière plus ou moins prononcée, d'un lien entre thème et pertinence, dû aux conditions spécifiques de cette dernière.
Ce même lien, ces mêmes conditions, permettent en conclusion (chapitre V) d'esquisser l'avenir de la recherche pour Lefkandi, mais aussi, de manière plus générale, d'insister sur l'impératif que constitue l'exigence de pertinence pour les suppositions en archéologie.
Tout d'abord, parce qu'il permet d'accéder à des suppositions portant sur une grande variété de thèmes propres à l'archéologie, comme la typologie ou la datation de vases et même de tombes par exemple, ou encore l'architecture, l'habitat, mais aussi les images.
Ensuite, parce que son occupation du début de l'Âge du Fer, celle qui est retenue ici, correspond en Grèce à une période pour laquelle il y a peu ou pas de sources écrites. L'archéologie prime donc presque exclusivement dans l'étude du site.
Enfin, parce que les découvertes atypiques qui y ont été faites, ainsi que la qualité des publications qui leur sont consacrées, font que Lefkandi a donné lieu, et donne encore lieu, depuis une quarantaine d'années, a de très nombreuses suppositions. Leur évaluation est d'autant plus nécessaire que depuis peu les fouilles ont repris sur le site, qui n'appartient donc pas qu'au passé ou au présent de la recherche, mais aussi à son avenir.
Ce travail commence par une présentation succincte des fouilles de l'Âge du Fer de Lefkandi, jusqu'en 1994 (chapitre II). Les nouvelles fouilles, qui n'ont fait l'objet à ce jour que de rapports préliminaires, n'y sont pas abordées, pas plus qu'elles ne le sont dans les chapitres suivants. De même, l'histoire de la recherche, les polémiques passées ou en cours n'y figurent-elles pas : il ne s'agit ici que de fournir au lecteur un moyen de comprendre les suppositions qui suivent, et de pouvoir les resituer autant que faire se peut dans leur contexte archéologique d'origine.
Il se poursuit, au chapitre III, avec la partie théorique : le rôle épistémologique des suppositions y est expliqué, tout comme les répercussions de ce dernier sur l'archéologie. Les conditions nécessaires à une supposition heuristique y sont détaillées.
Le chapitre IV réunit et évalue les suppositions concernant les fouilles de l'Âge du Fer de Lefkandi. Elles ont été glanées tant dans les publications des résultats que dans les articles spécialisés. Elles sont dépouillées des arguments qui les justifient aux yeux de leurs auteurs (quand ils ne sont pas nécessaires à leur compréhension), puisque les arguments en question, archéologiques, n'entrent pas en compte dans l'évaluation, épistémologique, de leur pertinence. Elles sont classées par thèmes, et forment ainsi un catalogue qui n'a la prétention ni d'être exhaustif (ne serait-ce que parce qu'il ne comporte que des suppositions faites jusqu'en 2006), ni même d'être représentatif de leur nombre (certaines d'entre elles, trop répétitives, ont été réunies en une seule) ou encore de leur succès dans le cadre de l'histoire de la recherche (chacune d'entre elles n'est généralement citée qu'une fois, même si elle a été reprise par plusieurs auteurs). Il se veut en revanche révélateur, dans quelques cas du moins, et de manière plus ou moins prononcée, d'un lien entre thème et pertinence, dû aux conditions spécifiques de cette dernière.
Ce même lien, ces mêmes conditions, permettent en conclusion (chapitre V) d'esquisser l'avenir de la recherche pour Lefkandi, mais aussi, de manière plus générale, d'insister sur l'impératif que constitue l'exigence de pertinence pour les suppositions en archéologie.
Create date
13/09/2010 14:55
Last modification date
26/10/2020 13:41