Les jeunes de la diversité liée à l’orientation affective et sexuelle, l’identité de genre, l’expression de genre et/ou aux caractéristiques sexuelles biologiques (OASIEGCS) sont régulièrement confronté_es à des violences psychologiques, verbales et/ou physiques. Les publications scientifiques rapportent que les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) sont plus fréquemment victimes de violences que leurs pairs, en particulier à l’école. En Suisse, des études sur la victimisation et la délinquance menées auprès de jeunes de 15 et 18 ans ont mis en évidence le fait que les jeunes de différents sous-groupes de la diversité OASIEGCS encourent un risque accru de violences sexuelles et de (cyber)harcèlement-intimidation.
Concernant les jeunes auteur_es d’actes délictueux, la littérature scientifique constate que les comportements délinquants sont relativement similaires entre les jeunes LGB et les jeunes hétérosexuel_les. Une étude populationnelle menée auprès de jeunes des cantons de Vaud et de Zurich n’observe aucune différence entre les jeunes hétérosexuel_les et les jeunes non exclusivement hétérosexuel_les au niveau de la commission d’actes de délinquance à part pour les délits contre le patrimoine. Ces derniers sont commis par une proportion plus importante de jeunes non exclusivement hétérosexuel_les.
Les problèmes de santé rencontrés par les jeunes LGBT et en particulier la santé mentale sont les sujets les mieux documentés dans la littérature. La grande majorité des études montre qu’en raison notamment du stress minoritaire, les personnes LGBT sont particulièrement exposées à des problématiques telles que les troubles dépressifs, les comportements suicidaires ou encore la consommation de substances psychoactives.
Ce rapport vise premièrement à décrire la part des jeunes lausannois_es qui appartiennent à la diversité OASIEGCS, ainsi qu’aux différents sous-groupes qui la composent, en se basant principalement sur les données de l’étude de victimisation et délinquance réalisée en 2022. Deuxièmement, il présente les difficultés auxquelles sont exposé_es ces jeunes de manière générale, et plus spécifiquement dans l’espace public de la ville de Lausanne.