Syndrome d'Ehlers-Danlos hypermobile et COVID long : Similarités et Différences
Details

UNIL restricted access
State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
Serval ID
serval:BIB_DF1C1029BAAA
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Syndrome d'Ehlers-Danlos hypermobile et COVID long : Similarités et Différences
Director(s)
MULLER Y.
Codirector(s)
BARBEY F.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2024
Language
french
Number of pages
67
Abstract
Contexte
Plus de 4 ans après le début de la pandémie en Suisse, les conséquences de cette dernière continuent à se faire sentir. Dans ce contexte, une étude observationnelle a sélectionné 77 patients avec un COVID long qui ont pu être identifié lors de consultations préalables auprès d’Unisanté. Les conclusions suggèrent que la grande majorité de ces patients remplissent les critères de classifications du syndrome d'Ehlers-Danlos hypermobile (SEDh). Une des limitations est l’absence de groupe de référence "SEDh".
Méthodologie
Afin de pallier cette limitation, 261 patients ont été identifiés comme remplissant les critères de classifications SEDh et ayant eu préalablement un diagnostic confirmé lors d’une consultation spécialisée du SEDh. Ils ont reçu par courrier électronique un lien vers un questionnaire élaboré via une plateforme dédiée. Ce questionnaire portait sur leurs symptômes actuels, les rechutes éventuelles, leur état général, les allergies et la prise de carnitine. Une version reformulée de ce même questionnaire a été soumis à 70 patients de la cohorte contrôle "COVID long" permettant ainsi un suivi des plaintes en comparant les données de 2022. En option, un questionnaire de dépistage du SEDh a été offert à tous les participants.
Résultats
Parmi les 261 individus contactés dans le groupe "SEDh", 127 (52 %) personnes ont complété le questionnaire dirigé à évaluer les symptômes du COVID long. Parmi le groupe "COVID long", 43/70 des patients (61 %) ont accepté de participer à l’étude. Les deux groupes ont été invités à compléter une partie facultative dirigée à évaluer les symptômes en lien avec le SEDh. Parmi la cohorte "COVID long", 30 participants ont accepté de répondre au dépistage relatif au SEDh contre 83 pour les individus diagnostiqués avec un SEDh. L’âge médian des groupes "COVID long" et "SEDh" est de 48 ans et 41 ans, avec une représentation féminine respective de 72 % et 92 %. Le taux de vaccination s’élève à 72 % pour les deux groupes. Globalement, les symptômes dans la cohorte "COVID long" étaient plus souvent en lien avec des plaintes respiratoires (p-value de 0,001) et olfactives (p-value de 0,005). Le questionnaire de dépistage SEDh était positif pour les cohortes "COVID long" et "SEDh" (plainte cumulative de 41 et de 50 respectivement). Finalement, notre étude a relevé un taux d’allergies élevé spontanément rapportées par les patients (74 % pour le groupe "SEDh" et 61% pour le groupe "COVID long").
Conclusions
Les deux populations étudiées "COVID long" et "SEDh" présentent de nombreuses similitudes, parmi lesquelles une incapacité de travail, un nombre élevé d’allergies auto-déclarées et de très nombreuses plaintes subjectives. Le groupe COVID long souffre néanmoins plus souvent d’atteintes en lien avec le SNC, les sphères ORL et respiratoires. Ces données tendent suggérer que l’infection COVID provoque des lésions ciblées qui s’inscrivent dans le contexte d’une fragilité tissulaire, telle que classiquement décrite dans le SEDh.
Plus de 4 ans après le début de la pandémie en Suisse, les conséquences de cette dernière continuent à se faire sentir. Dans ce contexte, une étude observationnelle a sélectionné 77 patients avec un COVID long qui ont pu être identifié lors de consultations préalables auprès d’Unisanté. Les conclusions suggèrent que la grande majorité de ces patients remplissent les critères de classifications du syndrome d'Ehlers-Danlos hypermobile (SEDh). Une des limitations est l’absence de groupe de référence "SEDh".
Méthodologie
Afin de pallier cette limitation, 261 patients ont été identifiés comme remplissant les critères de classifications SEDh et ayant eu préalablement un diagnostic confirmé lors d’une consultation spécialisée du SEDh. Ils ont reçu par courrier électronique un lien vers un questionnaire élaboré via une plateforme dédiée. Ce questionnaire portait sur leurs symptômes actuels, les rechutes éventuelles, leur état général, les allergies et la prise de carnitine. Une version reformulée de ce même questionnaire a été soumis à 70 patients de la cohorte contrôle "COVID long" permettant ainsi un suivi des plaintes en comparant les données de 2022. En option, un questionnaire de dépistage du SEDh a été offert à tous les participants.
Résultats
Parmi les 261 individus contactés dans le groupe "SEDh", 127 (52 %) personnes ont complété le questionnaire dirigé à évaluer les symptômes du COVID long. Parmi le groupe "COVID long", 43/70 des patients (61 %) ont accepté de participer à l’étude. Les deux groupes ont été invités à compléter une partie facultative dirigée à évaluer les symptômes en lien avec le SEDh. Parmi la cohorte "COVID long", 30 participants ont accepté de répondre au dépistage relatif au SEDh contre 83 pour les individus diagnostiqués avec un SEDh. L’âge médian des groupes "COVID long" et "SEDh" est de 48 ans et 41 ans, avec une représentation féminine respective de 72 % et 92 %. Le taux de vaccination s’élève à 72 % pour les deux groupes. Globalement, les symptômes dans la cohorte "COVID long" étaient plus souvent en lien avec des plaintes respiratoires (p-value de 0,001) et olfactives (p-value de 0,005). Le questionnaire de dépistage SEDh était positif pour les cohortes "COVID long" et "SEDh" (plainte cumulative de 41 et de 50 respectivement). Finalement, notre étude a relevé un taux d’allergies élevé spontanément rapportées par les patients (74 % pour le groupe "SEDh" et 61% pour le groupe "COVID long").
Conclusions
Les deux populations étudiées "COVID long" et "SEDh" présentent de nombreuses similitudes, parmi lesquelles une incapacité de travail, un nombre élevé d’allergies auto-déclarées et de très nombreuses plaintes subjectives. Le groupe COVID long souffre néanmoins plus souvent d’atteintes en lien avec le SNC, les sphères ORL et respiratoires. Ces données tendent suggérer que l’infection COVID provoque des lésions ciblées qui s’inscrivent dans le contexte d’une fragilité tissulaire, telle que classiquement décrite dans le SEDh.
Keywords
SEDh, COVID long, allergies, travail
Create date
02/09/2024 8:24
Last modification date
18/10/2024 15:59