La Vie d’Adam et Ève : Nouveaux acquis et questions ouvertes

Details

Serval ID
serval:BIB_D0E26FC0727A
Type
Inproceedings: an article in a conference proceedings.
Collection
Publications
Institution
Title
La Vie d’Adam et Ève : Nouveaux acquis et questions ouvertes
Title of the conference
La Vie d’Adam et Ève et les traditions adamiques. Actes du quatrième colloque international sur les littératures apocryphes juive et chrétienne, Lausanne – Genève, 7-10 janvier 2014
Author(s)
Kaestli Jean-Daniel
Publisher
Éditions du Zèbre
Organization
Quatrième colloque international sur les littératures apocryphes juive et chrétienne
Address
Université de Lausanne – Université de Genève
ISBN
978-2-940557-01-1
Publication state
Published
Issued date
2017
Peer-reviewed
Oui
Editor
Amsler Frédéric, Frey Albert, Kaestli Jean-Daniel, Rey André-Louis
Number
8
Series
Publications de l'Institut romand des sciences bibliques
Pages
29-56
Abstract
The knowledge of the Life of Adam and Eve, or Vita Adae et Evae (VAE),
has increased considerably with the edition published in the Corpus Christianorum,
Series apocryphorum, 18-19 (Turnhout 2012).
First of all, this publication provides a comprehensive picture of the Latin
transmission of the VAE due to the work of the late Jean-Pierre Pettorelli,
who collected, transcribed and classified more than a hundred manuscripts.
Two texts are edited on facing pages: the vulgate recension (Latin-V), in an
edition that supersedes the ones by W. Meyer (1888) and J. H. Mozley (1929);
the new recension, discovered by Pettorelli in a Paris manuscript (Latin-P).
Latin-V is extant in 105 witnesses, divided into eight redactions, each of
which is edited separately with a complete apparatus. This exhaustive view
of the Latin tradition is of great interest for scholars studying the translations
and adaptations of the VAE in vernacular languages (see already B.
Murdoch, The Apocryphal Adam and Eve in Medieval Europe, 2009). For
the chapters found only in the vulgate recension — Adam’s revelation to
Seth (Latin-V 25-29) and the story of the tablets of stone and clay (Latin-V
49-54) —, the new edition gives a better text than Meyer and opens the
way for new research about the origin of these additionnal chapters and
their function in the composition of Latin-V.
Another outstanding feature of the new edition is the synopsis (CCSA
19, p. 745-904), which allows for a very accurate comparison between the
text of the Greek Life of Adam and Eve (or Apocalypse of Moses) and the text
of the four ancient versions of the VAE (Latin-V, Latin-P, Armenian, and
Georgian) which all derive from the same lost Greek model. This study,
illustrated by three extracts of the new synopsis, shows that the original
form of the VAE is often best preserved by the Greek model of the versions,
and not by the Greek Life as generally held. This applies in particular to the
initial chapters telling the story of Adam and Eve’s repentance and of Cain’s
birth (VAE 1-21), and for several other elements, the redactor of the Greek
Life chose to omit or to rewrite. Finally, the author addresses the question
whether the Life of Adam and Eve originated in a Jewish or a Christian
milieu. After summarizing the development of the debate in the last decades,
he emphasizes the importance of the exegetical observations made by Jan
Dochhorn in his commentary (2005); this work has led him to revise his
position and to give serious consideration to Dochorn’s hypothesis that the
text has been written in a Palestinian Jewish environment in the late first
and early second century, in a community of scribes versed in the study of
the Bible, both in Hebrew and in Greek.
= L’édition publiée dans le Corpus Christianorum, Series apocryphorum, 18-19
(Turnhout 2012) enrichit et renouvelle considérablement notre connaissance
de la Vie d’Adam et Ève (VAE).
D’une part, grâce à l’extraordinaire travail de recherche, de collation et de
classement des manuscrits réalisé par le regretté Jean-Pierre Pettorelli, la
publication donne une image très complète de la transmission de la VAE
dans le monde latin. Deux textes sont édités en regard : la recension traditionnelle
ou « vulgate » (latin-V), dans une édition qui remplace celle de
W. Meyer (1888) et celle de J. H. Mozley (1929) ; la recension, jusque-là inconnue,
conservée dans un manuscrit de Paris (latin-P). Les 105 témoins de
latin-V se répartissent en huit « rédactions », qui font par ailleurs chacune
l’objet d’une édition séparée. Ce tableau exhaustif est d’un grand intérêt
pour les spécialistes qui étudient les traductions et adaptations de la Vie
d’Adam et Ève dans les diverses langues vernaculaires (voir déjà B. Murdoch,
The Apocryphal Adam and Eve in Medieval Europe (2009). Pour l’étude des
parties qui sont propres à la recension traditionnelle, la révélation d’Adam à
Seth (latin-V 25-29) et l’histoire des tablettes de pierre et d’argile (latin-V
49-54), la nouvelle édition fournit une base textuelle plus solide que l’édition
de Meier et pose de manière nouvelle la question de l’origine de ces parties
propres et des raisons possibles de leur intégration dans le texte de latin-V.
D’autre part, la synopse qui accompagne la nouvelle édition (CCSA 19,
p. 745-904) — et dont trois extraits sont reproduits ici — permet de
comparer très précisément le texte de la Vie grecque (ou Apocalypse de Moïse)
et celui des quatre versions anciennes de la VAE (latin-* V, latin-P, arménien,
géorgien), qui dérivent toutes d’un modèle grec aujourd’hui perdu. La présente
étude montre que le modèle grec sous-jacent aux versions conserve
souvent la forme première de la VAE (contre la thèse généralement admise
de l’antériorité de la Vie grecque). Cela vaut notamment pour les chapitres
initiaux racontant la pénitence d’Adam et Ève et la naissance de Caïn (VAE
1-21), et pour une série d’autres motifs, que le rédacteur de la Vie grecque a
choisi d’omettre ou de modifier. Enfin, sur la question du milieu d’origine,
juif ou chrétien, de la Vie d’Adam et Ève, l’auteur résume l’évolution récente
du débat ; il souligne l’importance des observations exégétiques réunies dans
l’ouvrage de Jan Dochhorn (2005), qui l’ont amené à revoir sa position et à
prendre en considération l’hypothèse d’un texte juif palestinien, composé
au tournant du Ier et du IIe siècle, dans un milieu de scribes versés dans l’étude
de l’Écriture, tant en hébreu qu’en grec.
Keywords
Life of Adam and Eve,, Apocalypse of Moses,, critical edition, Latin manuscripts, Jewish exegesis
Create date
26/11/2017 23:41
Last modification date
21/08/2019 6:15
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