Depuis le XIXe siècle, l’espérance de vie a globalement augmenté dans le monde. Cependant, de larges inégalités existent toujours entre les pays. En 2019, l’espérance de vie était de 83 ans en Suisse, mais seulement de 53 années en République centrafricaine. Les inégalités de santé sont aussi observées dans les pays à revenus élevés comme la Suisse : les individus désavantagés du point de vue socio-économique, avec des ressources matérielles et non matérielles limitées (telles que les moyens financiers, les ressources intellectuelles, le prestige, le pouvoir), sont à un plus grand risque de maladies et ont une espérance de vie plus courte que les individus avantagés. Les facteurs socio-économiques peuvent impacter la santé soit directement, soit via des facteurs qui sont à la fois distribués socialement mais aussi liés à la santé, tels que l’accès aux soins, les comportements de santé, le stress psychosocial, l’exposition à des polluants environnementaux, aussi appelés « médiateurs ». Directement ou via ces facteurs « médiateurs », les facteurs sociaux impactent des processus biologiques directement liés à la santé. Afin de réduire les inégalités de santé, une approche structurelle globale semble être nécessaire. Cette approche ciblerait les différences socio-économiques et viserait à améliorer les conditions de vie où les gens travaillent et grandissent.