Etude comparative des caractéristiques démographiques et médicales ainsi que du devenir des patients au sein du Service de Médecine intensive du CHUV durant la première et la deuxième vague de la pandémie Covid-19

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State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
Serval ID
serval:BIB_CEB2D73BCABC
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Etude comparative des caractéristiques démographiques et médicales ainsi que du devenir des patients au sein du Service de Médecine intensive du CHUV durant la première et la deuxième vague de la pandémie Covid-19
Author(s)
VUILLEUMIER M.
Director(s)
SCHNEIDER A.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2022
Language
french
Number of pages
23
Abstract
Depuis son apparition fin 2019 en Chine, le virus Sars-CoV-2 a touché un demi-milliard d’individus et provoqué le décès de plusieurs millions de personnes à travers le monde. Près de 5% des personnes infectées développent une forme sévère de la maladie qui nécessite une prise en charge dans une unité de médecine intensive. La maladie à Sars-CoV-2 peut entraîner des défaillances multi-organiques qui peuvent être fatales, la principale complication étant le syndrome de détresse respiratoire aigu. Le traitement repose sur deux piliers : le soutien respiratoire et les traitements anti-inflammatoires. Les patients les plus critiques ont besoin d’une ventilation invasive, nécessitant une curarisation et une sédation profonde. Seuls deux médicaments permettent de diminuer la mortalité à ce jour : la dexaméthasone et le tocilizumab. De plus, les patients peuvent développer des complications propres aux mesures thérapeutiques employées aux soins intensifs, dont la ventilation mécanique invasive, et également des complications liées à un séjour hospitalier prolongé. Cette étude a pour objectif de décrire et de comparer les principales caractéristiques démographiques et cliniques des patients admis dans une unité de médecine intensive durant la première, puis la deuxième vague de la pandémie du Covid-19 et d’observer l’évolution des traitements.
Il s’agit ici d’une étude observationnelle avec récolte de données prospective des patients admis dans le Service de Médecine intensive adulte du CHUV. Les données démographiques, les caractéristiques médicales, les différentes modalités de support respiratoire, les traitements médicamenteux, les valeurs de laboratoire et le devenir des patients à la sortie ont été rassemblées dans un tableur. Des analyses statistiques descriptives puis comparatives ont ensuite été réalisées.
Les résultats ont révélé plusieurs similitudes entre les patients admis durant la première et ceux admis lors de la deuxième vague, notamment les caractéristiques démographiques et médicales, les scores cliniques et les valeurs de laboratoire. Nous avons pu mettre en évidence l’évolution de la prise en charge au cours de la pandémie. Le traitement de la défaillance respiratoire reposait principalement sur une stratégie d’intubation précoce et du recours à la ventilation mécanique invasive au début de la pandémie. La ventilation mécanique est un outil précieux qui permet d’assurer un support ventilatoire et circulatoire mais qui reste une technique invasive, nécessitant une sédation profonde et qui peut entraîner de nombreuses complications. L’oxygénothérapie à haut débit représente une alternative intéressante car elle est moins invasive et a probablement permis de diminuer le nombre de ventilations invasives durant la deuxième vague. Par ailleurs, la publication d’études et d’essais à large échelle comme Solidarity et Recovery, ont permis la généralisation de la dexaméthasone et du tocilizumab, seuls traitements médicamenteux capables de diminuer la mortalité.
Cependant, malgré tous les efforts consentis pour améliorer la prise en charge des patients, la mortalité reste similaire entre la première et deuxième vague. Il serait pourtant faux d’affirmer que les changements de stratégies ont été vains. Ce travail reposait uniquement sur le devenir des patients à la sortie des soins intensifs et la mortalité seule n’est pas un assez bon indicateur. Par ailleurs, l’évolution des traitements au cours de la pandémie a probablement permis de diminuer les complications liées à la maladie et celles propres aux techniques et au milieu des soins intensifs.
Create date
11/09/2023 11:52
Last modification date
24/07/2024 6:58
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