Le T2 mapping est une technique d'imagerie en IRM cardiaque qui gagne de plus en plus d'importance dans le domaine de la cardiologie. En effet, cette technique est de plus en plus employée en clinique afin de mettre en évidence un œdème du myocarde lors d'inflammation ou d'atteintes ischémiques. La technique du T2 mapping est en phase de remplacer la technique d'imagerie en pondération T2. L'utilisation du T2 mapping nécessite souvent un compromis entre résolution spatiale et acquisition de coupes en apnées. Si une méthode de mesure fiable existait permettant de corriger l'acquisition des images tout en tenant compte de la respiration, cela nous permettrait d'atteindre une meilleure résolution spatiale ainsi que l'examen d'une plus grande partie du myocarde.
Dans ce contexte, j'ai mené un travail de recherche prospectif en collaboration avec le centre d'imagerie cardiaque du CHUV à Lausanne (Prof. Juerg Schwitter, Directeur de thèse) afin de comparer la performance de 3 différentes techniques d'imagerie d'IRM cardiaque (apnée vs 2 techniques de mapping T2 : navigué sur le foie 2D, auto-navigation 3D). Ces acquisitions ont été effectuées sur 13 volontaires sains. Chaque cœur a été analysé selon un modèle de tranches elles même divisées en segments. En utilisant un logiciel de traitement d'image (Gyrotools), nous avons déterminé la valeur T2 de chaque segment. A des fins de comparaison entre les valeurs T2, la méthode d'acquisition des mesures répétées selon ANOVA et une correction selon Bonferroni ont été appliquées. Ces mesures ont ensuite été exprimées en coefficient de variation permettant une comparaison entre les différentes techniques d'acquisitions.
Cette étude a mis en évidence une très bonne fiabilité de la technique d'imagerie en apnée avec un faible coefficient de variation entre ses valeurs T2. La technique naviguée sur le foie est une alternative intéressante chez des patients où l'acquisition d'images en apnées n'est pas envisageable. Concernant la technique auto-naviguée 3D, les valeurs T2 ont mis en évidence un large coefficient de variation. De ce fait, cette méthode d'acquisition manque de robustesse comparée aux deux autres techniques et n'est pas encore indiquée pour l'utilisation en clinique.
D'autres travaux de recherche sont nécessaires afin de permettre le développement de la technique 3D qui à terme permettra l'analyse d'une plus grande partie du myocarde ainsi qu'une meilleure résolution spatiale.