Même si la durabilité est très importante pour les banques aujourd’hui, le secteur bancaire modernes ne réussit pas à atteindre ses objectifs sociaux et environnementaux. Le mouvement de la décroissance, qui prône une transformation radicale de la société pour favoriser la justice sociale et la protection de l’environnement, critique ces défaillances. Cependant, il n’a pas encore proposé de modèle bancaire pour y remédier. Cette recherche vise donc à définir les principes d’un système bancaire qui correspond aux valeurs de la décroissance.
L’étude se penche sur les banques éthiques en Europe, en examinant leurs valeurs comme la justice sociale, la protection de l’environnement et la démocratie. Trois objectifs sont poursuivis : réinterpréter l’histoire des banques éthiques à la lumière des évolutions modernes, évaluer leur discours actuel par rapport à leurs valeurs morales et culturelles, et les comparer aux valeurs de productivisme et d’individualisme de l’imaginaire contemporain de la modernité.
Pour cela, une méthode qualitative a été utilisée, avec une analyse des données recueillies auprès de 19 banques éthiques dans six pays européens. Les résultats montrent que ces banques, malgré leurs valeurs morales différentes, rencontrent des difficultés pour maintenir une cohérence morale face à des pressions économiques et réglementaires. Néanmoins, elles continuent d’appliquer des pratiques favorisant la solidarité et les objectifs moraux. L’étude souligne la viabilité de réduire la productivité au profit valeurs morales et de relations collectives, qui, en retour, renforce la résilience et réduit les risques.
À partir de ces observations, la recherche propose quatre grands principes pour un modèle bancaire en accord avec la décroissance : la solidarité comme valeur centrale, un cadre moral clair et transparent, une approche de slow banking basée sur la modération et la suffisance, une structure démocratique permettant la participation.
En promouvant des valeurs altruistes et en favorisant une prise de décision collective qui reflète des objectifs durables et démocratiques, ces principes répondent aux critiques du système bancaire actuel formulées par la littérature sur la décroissance.
Malgré l’importance de la durabilité pour le secteur bancaire, les banques modernes ne parviennent pas à atteindre leurs objectifs sociaux et environnementaux. La décroissance, un mouvement qui propose une réorganisation radicale de la société pour privilégier la justice sociale et la protection de l'environnement, critique ces lacunes mais ne propose pas de modèle bancaire pour y répondre. Cette recherche a donc pour objectif d'établir les principes fondamentaux d'un système bancaire aligné aux valeurs de la décroissance.
L'étude examine le discours et les valeurs morales des banques éthiques dans les pays européens à hauts revenus en se fondant sur leurs priorisations de valeurs telles que la justice sociale, la protection de l'environnement et la démocratie. Cette recherche a trois objectifs : réinterpréter l’histoire des banques éthiques à travers le prisme de la modernité, et évaluer le discours actuel des banques éthiques, au regard de leurs valeurs morales et culture, en perspective des valeurs modernes du productivisme et individualisme.
Une méthode qualitative inductive a été menée auprès de 19 banques principalement éthiques dans six pays européens, et complété par une analyse thématique sur les données recueillies. L'étude montre que les banques éthiques, enracinées dans des valeurs morales alternatives, luttent pour maintenir un cadre moral cohérent contre des pressions économiques et réglementaires accrues. Toutefois, elles continuent de mettre en œuvre des pratiques qui favorisent la solidarité et donnent la priorité aux objectifs moraux. L'étude met l'accent sur le renforcement mutuel d’une réduction de la productivité au profit du développement de relations collectives qui, ensuite, renforcent la résilience et atténuent les risques.
Sur la base de ces résultats, cette recherche propose quatre grands principes pour un modèle bancaire aligné sur la décroissance : (1) la solidarité comme valeur centrale, (2) un cadre moral clairement défini et transparent, (3) la mise en œuvre d'une perspective de slow banking basée sur les valeurs de modération et de suffisance et, enfin, (4) une structure démocratique pour favoriser la participation. En encourageant les valeurs altruistes et en créant les conditions d'une prise de décision collective qui reflète des objectifs durables et démocratiques, ces principes répondent aux critiques formulées à l'encontre du système bancaire dans la littérature sur la décroissance.
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Sustainability is increasingly important for modern banks, yet the sector fails to meet its social and environmental objectives. The degrowth movement, which seeks to radically reorganise society to prioritise social justice and environmental protection, criticises these shortcomings but does not propose a banking model in response. This research aims to establish the fundamental principles of a banking system that is aligned with the values of degrowth.
The study examines the discourse and moral values espoused by ethical banks in high-income European countries. Based on examples of their values that prioritise social justice, environmental protection, and democracy, this research has three goals: to reinterpret ethical banks historically through the moral values of modernity, to assess their discourse in relation to the modern value of productivism, and to analyse their relationships and democratic structures through the lens of the modern value of individualism.
An inductive approach to the fieldwork was employed to address the challenges posed by the banking sector, with thematic analysis conducted on data gathered from 19 banks, most of them ethical, in six European countries. The study shows that ethical banks, rooted in alternative moral values, now struggle to maintain a coherent moral framework amid increased economic and regulatory pressures. Despite these challenges, ethical banks continue to pursue practices that foster solidarity and prioritising moral objectives over financial gain. The study emphasises the mutual reinforcement of their model, which showed how reducing productivity to encourage collective relationships, in turn, enhances resilience and mitigates risk.
Based on these findings, this research proposes four main principles for a banking model aligned with degrowth: (1) solidarity as a core value, (2) a clearly defined and transparent moral framework, (3) implementing a slow banking perspective based on the values of moderation and sufficiency and, finally,
(4) a democratic structure for participation. By encouraging altruistic values and creating the conditions for collective decision-making that reflect sustainable and democratic objectives, these principles respond to the criticisms made against the banking system in the degrowth literature.