II-1 Introduction
Les difficultés éthiques liées à la fin de la vie sont multiples, rendant les décisions médicales souvent délicates. La Suisse fait face à une pluralité culturelle et religieuse, pouvantinterféreraveclacommunicationetlesdécisionsliéesàlafindelavie. C’est le cas notamment pour la population musulmane, si variée par ses origines géographiques que par ses différents courants islamiques. L’intégration de la culture et de la religion est nécessaire dans la prise en charge des patients, afin de respecter les valeurs des patients et de leurs familles
II-2 Les objectifs
Comprendre les obstacles éventuels rencontrés dans la communication et dans la prise de décision par les médecins durant leurs exercices, leurs ressentis et les solutions qu’ils proposent.
Donner les outils de communications pour pallier les différentes plaintes des soignants que nous avons pu constater lors de notre recherche. Saisir également la difficulté de trouver les meilleures solutions pour désamorcer les conflits et comprendre les malades.
II-3 Méthodologie
Étude qualitative conduite au moyen d’entretiens semi-directifs auprès de sept médecins exerçant en Suisse romande dans différents services de soins. Analyse thématique et traitement des données par catégorie.
II-4 Résultats
Au terme de notre étude, nous avons constaté que les difficultés rencontrées par les médecins sont plus liées à une incompréhension des demandes des patients qui sont plus culturelles que religieuses. Ces difficultés sont renforcées par la barrière linguistique, la grande présence des familles et l’absence de directives anticipées. Quant à la prise en charge proprement médicale, le projet thérapeutique ne change pas. Nous avons également relevé l’aide importante des conseillers spirituels. Finalement, l’empathie et l’écoute du médecin restent les facteurs les plus importants pour instaurer une confiance.
II-5 Conclusion
J’espère, grâce à mon étude, pouvoir apporter des éclaircissements à nos collègues suisses dans la prise en charge des malades musulmans et moins de conflits éthiques dans les services de soins intensifs et palliatifs en Suisse. Je souhaite également anticiper les solutions face aux besoins des familles musulmanes pour permettre un bien-être des praticiens qui ont parfois le sentiment de ne pas avoir été à la hauteur et d’avoir échoué, surtout avec du recul.