Evaluation du profil sensoriel de patients souffrant d’une dépendance à l’alcool
Details
Under indefinite embargo.
UNIL restricted access
State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
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Serval ID
serval:BIB_B44B03A43236
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Evaluation du profil sensoriel de patients souffrant d’une dépendance à l’alcool
Director(s)
SUTER M.
Codirector(s)
FERNANDEZ A.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2019
Language
french
Number of pages
29
Abstract
La production de boissons alcoolisées débute en 8000 av. J-C, avec l’apparition de l’agriculture et des premières sociétés sédentaires1. Sa consommation dans les pays occidentaux connaît un pic à la fin du 19ème siècle, avant de diminuer, avec la création de divers organismes visant à avertir la population des risques induits par une consommation excessive, comme les Alcooliques Anonymes, société fondée en 1935. Des doses faibles à modérées d’éthanol (0,25-0,75g/kg) produisent un effet désinhibant et euphorisant sur le système nerveux central (SNC) et réduisent l’anxiété, tandis que de plus fortes doses induisent un effet dépressif sur le SNC et augmentent notamment les comportements à risque2. Selon un rapport publié par l’organisation mondiale de la santé (OMS)3, l’alcool serait annuellement responsable de 3,3 millions de décès dans le monde (5,9% des décès totaux), et 13,5% des décès dans la tranche d’âge de 20-39 ans. Les décès liés à l’alcool se répartissent en plusieurs catégories selon l’OMS :
(i) Les morts violentes (28,7% des cas), comprenant les accidents de la voie publique ou domestiques et les meurtres sous influence d’alcool.
(ii) Les décès liés à des maladies non transmissibles (58,4% des cas) : maladies gastrointestinales, cardio-vasculaire, diabète, néoplasie et alcoolo-dépendance.
(iii) Les décès liés à des pathologies transmissibles: décès péri-natal, syndrome d’alcoolisme foetal, transmission de pathologies sous influence.
Les effets négatifs de l’alcool sur la santé induisent d’importantes conséquences socio-économiques, répertoriées en trois catégories par l’OMS3:
(i) Les coûts directs : frais de justice, de soins médicaux, coûts liés aux services sociaux (chômages, AI) couvrant les invalidités dues à l’alcool. Ces coûts sont généralement couverts par les gouvernements.
(ii) Les coûts indirects, résultant par exemple de la perte de productivité lié à l’absentéisme au travail, l’inefficacité, ou la perte d’année de travail suivant un décès prématuré lié à l’alcool. Ces coûts, affectant la productivité de la société entière sont majoritairement couvert par la population.
(iii) Les coûts intangibles, liés à la douleur, la souffrance et la diminution de la qualité de vie due à la consommation d’alcool. Ces coûts sont difficilement quantifiables et généralement couvert par le buveur lui-même ou son entourage proche.
Une des principales conséquences de l’abus d’alcool est l’apparition d’une dépendance à la substance décrite actuellement comme un trouble d’usage de l’alcool et répondant à la définition suivante selon le DSM-V-TR4 : Le trouble d’usage de l’alcool (TUA) conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance cliniquement significative est caractérisé par la présence d’au moins deux des manifestations suivantes au cours d’une période de 12 mois : L’alcool est souvent pris en quantité plus importante ou pendant une période plus prolongée que prévu. Il y a un désir persistant, ou des efforts infructueux, pour diminuer ou contrôler l’utilisation de l’alcool. Beaucoup de temps est passé à des activités nécessaires pour obtenir de l’alcool (ex : déplacement sur de longues distances), à utiliser le produit, ou à récupérer de ses effets. Craving, ou désir urgent de boire de l’alcool. La consommation récurrente d’alcool empêche la personne de remplir des obligations importantes au travail, à l’école ou à la maison. L’utilisation de la substance est poursuivie bien que la personne rencontre des problèmes sociaux ou interpersonnels persistants ou récurrents, susceptible d’avoir été causés ou exacerbés par l’alcool. Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importants sont abandonnées ou réduites à cause de l’utilisation de la substance. Consommation récurrente d’alcool dans des situations physiques dangereuses. L’utilisation de la substance est poursuivie bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique persistant ou récurrent susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par l’alcool (ex : poursuite de la prise de boissons alcoolisées bien que le sujet reconnaisse l’aggravation d’un ulcère du fait de la consommation d’alcool).
Tolérance, définie par l’un des symptômes suivants : Besoin de quantités notablement plus fortes de la substance pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré; effet notablement diminué en cas d’utilisation continue d’une même quantité d’alcool. Sevrage, caractérisé par l’une ou l’autre des manifestations suivantes : Syndrome de sevrage caractéristique de la substance; la même substance (ou une substance très proche, comme de la benzodiazepine) est prise pour soulager ou éviter des symptômes de sevrage.
En Suisse, toujours selon le rapport de 2018 de l’OMS, 9,5% de la population (16,1% des hommes et 3,2% des femmes) souffre de trouble d’usage de l’alcool tel que décrit ci-dessus. Des données d’Addiction Suisse donnent une prévalence de 3% d’alcoolo-dépendance en suisse. Les conséquences somatiques de l’usage chronique d’alcool (facteur étiologique de près de 200 maladies) sont nombreuses : hépatites, cancers, pancréatites, troubles cardiovasculaires et nerveux, dont des altérations des nerfs périphériques, appelées neuropathies induites par l’alcool.
(i) Les morts violentes (28,7% des cas), comprenant les accidents de la voie publique ou domestiques et les meurtres sous influence d’alcool.
(ii) Les décès liés à des maladies non transmissibles (58,4% des cas) : maladies gastrointestinales, cardio-vasculaire, diabète, néoplasie et alcoolo-dépendance.
(iii) Les décès liés à des pathologies transmissibles: décès péri-natal, syndrome d’alcoolisme foetal, transmission de pathologies sous influence.
Les effets négatifs de l’alcool sur la santé induisent d’importantes conséquences socio-économiques, répertoriées en trois catégories par l’OMS3:
(i) Les coûts directs : frais de justice, de soins médicaux, coûts liés aux services sociaux (chômages, AI) couvrant les invalidités dues à l’alcool. Ces coûts sont généralement couverts par les gouvernements.
(ii) Les coûts indirects, résultant par exemple de la perte de productivité lié à l’absentéisme au travail, l’inefficacité, ou la perte d’année de travail suivant un décès prématuré lié à l’alcool. Ces coûts, affectant la productivité de la société entière sont majoritairement couvert par la population.
(iii) Les coûts intangibles, liés à la douleur, la souffrance et la diminution de la qualité de vie due à la consommation d’alcool. Ces coûts sont difficilement quantifiables et généralement couvert par le buveur lui-même ou son entourage proche.
Une des principales conséquences de l’abus d’alcool est l’apparition d’une dépendance à la substance décrite actuellement comme un trouble d’usage de l’alcool et répondant à la définition suivante selon le DSM-V-TR4 : Le trouble d’usage de l’alcool (TUA) conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance cliniquement significative est caractérisé par la présence d’au moins deux des manifestations suivantes au cours d’une période de 12 mois : L’alcool est souvent pris en quantité plus importante ou pendant une période plus prolongée que prévu. Il y a un désir persistant, ou des efforts infructueux, pour diminuer ou contrôler l’utilisation de l’alcool. Beaucoup de temps est passé à des activités nécessaires pour obtenir de l’alcool (ex : déplacement sur de longues distances), à utiliser le produit, ou à récupérer de ses effets. Craving, ou désir urgent de boire de l’alcool. La consommation récurrente d’alcool empêche la personne de remplir des obligations importantes au travail, à l’école ou à la maison. L’utilisation de la substance est poursuivie bien que la personne rencontre des problèmes sociaux ou interpersonnels persistants ou récurrents, susceptible d’avoir été causés ou exacerbés par l’alcool. Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importants sont abandonnées ou réduites à cause de l’utilisation de la substance. Consommation récurrente d’alcool dans des situations physiques dangereuses. L’utilisation de la substance est poursuivie bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique persistant ou récurrent susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par l’alcool (ex : poursuite de la prise de boissons alcoolisées bien que le sujet reconnaisse l’aggravation d’un ulcère du fait de la consommation d’alcool).
Tolérance, définie par l’un des symptômes suivants : Besoin de quantités notablement plus fortes de la substance pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré; effet notablement diminué en cas d’utilisation continue d’une même quantité d’alcool. Sevrage, caractérisé par l’une ou l’autre des manifestations suivantes : Syndrome de sevrage caractéristique de la substance; la même substance (ou une substance très proche, comme de la benzodiazepine) est prise pour soulager ou éviter des symptômes de sevrage.
En Suisse, toujours selon le rapport de 2018 de l’OMS, 9,5% de la population (16,1% des hommes et 3,2% des femmes) souffre de trouble d’usage de l’alcool tel que décrit ci-dessus. Des données d’Addiction Suisse donnent une prévalence de 3% d’alcoolo-dépendance en suisse. Les conséquences somatiques de l’usage chronique d’alcool (facteur étiologique de près de 200 maladies) sont nombreuses : hépatites, cancers, pancréatites, troubles cardiovasculaires et nerveux, dont des altérations des nerfs périphériques, appelées neuropathies induites par l’alcool.
Keywords
Alcool, neuropathies, petites fibres, Qst-test, sensoriel
Create date
07/09/2020 9:22
Last modification date
14/10/2020 5:26