Le Monoplan du Pape (1912) est un texte où s’exprime bien la manière dont Marinetti conçoit la promesse de la naissance prochaine du « règne de l’homme multiplié » – au sens biologique –, qui résulterait d’une « multiplication » des règnes « animal » et… « mécanique ». Dans le chapitre « Les licous du temps et de l’espace », l’aviateur, dont les « nerfs continuent exactement / la sensibilité des ailes et du fuselage » de son monoplan, s’adresse au Temps et à l’Espace dans une tirade où il exprime son désir volontaire de révolte.