Compte rendu de Pascal Nordmann, Samuel Jones, Monologue, Prilly, Presses inverses, 2024, 72 pages. Samuel Jones (2024) de Pascal Nordmann consiste dans le discours d’un homme qui s’exprime sur « la fêlure » (passim) qui divise le monde. Cet expert en « mathématiques des destructions involontaires » (p. 26), lauréat du fameux « prix de Stockholm » (p. 63), est pris en charge dans une institution médicale depuis un accident fâcheux. Celui-ci aurait pu ressembler à un vaudeville, s’il n’avait pas été causé par un trouble psychiatrique : l’homme aurait voulu tuer d’une balle l’amant de sa femme, mais cet amant n’était personne d’autre que lui-même. À sa façon, Pascal Nordmann nous rappelle que le théâtre a son mot à dire, dès lors qu’il s’agit d’associer « [q]uatre mains, une clarinette, un seul corps, deux esprits » (p. 17) dans un même monologue.