Impact d’une projection atmosphérique sur la douleur lors de procédures minimales invasives effectuées aux urgences : étude monocentrique, randomisée et contrôlée en parallèle
Details
Under indefinite embargo.
UNIL restricted access
State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
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Serval ID
serval:BIB_887E65425D21
Type
A Master's thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Impact d’une projection atmosphérique sur la douleur lors de procédures minimales invasives effectuées aux urgences : étude monocentrique, randomisée et contrôlée en parallèle
Director(s)
HUGLI O.
Codirector(s)
BERNA RENELLA C.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2024
Language
french
Number of pages
35
Abstract
Contexte :
Les procédures médicales prodiguées dans les services d’urgences sont généralement source de douleur pour les pa5entes. La distrac5on est une méthode non pharmacologique pouvant réduire la douleur liée à ces gestes médicaux. Nous avons choisi d’inves5guer la projec5on atmosphérique parmi les méthodes de distrac5on de la douleur.
Objec1fs et méthodes :
Notre étude AERIAL-MED avait pour objec5f d'évaluer l'impact d'une projec5on atmosphérique immersive sur la douleur des pa5entes lors de procédures mineures effectuées aux urgences. Pour ce faire, un essai randomisé contrôlé en parallèle a été réalisé, comparant un groupe interven5on recevant une projec5on atmosphérique immersive à un groupe contrôle recevant une projec5on minimale lumineuse. Les principales procédures étudiées étaient les sutures, les poses de plâtre, les drainages d’abcès, les ponc5ons et les réduc5ons de luxa5on et de fracture. Les critères de jugement portaient avant tout sur le niveau de douleur ressen5e durant le geste mesurée par une échelle visuelle analogique (0- 100mm), et secondairement sur la dissocia5on, la téléprésence, la cybercinétose, l'interac5on pa5ente-soignante et le catastrophisme. Une taille d’échan5llon de 120 pa5entes était requise pour démontrer une baisse de 13mm de la douleur dans le groupe interven5on par rapport au groupe contrôle. Les données con5nues sont présentées par leur médiane et l’espace interquar5le, les données catégorielles par leur propor5on.
Résultats :
Un échan5llon de 60 pa5entes a été obtenu, dont 29 dans le groupe interven5on et 31 dans le groupe contrôle. Les niveaux médians de douleurs liés à la procédure étaient plus élevés dans le groupe interven5on que dans le groupe contrôle de manière non sta5s5quement significa5ve : 56 mm (EIQ : 33-74) contre 43 mm (EIQ : 20-64), avec une p-value de 0.246. La présence ou l’absence d’antalgie procédurale était similaire dans les deux groupes, tout comme le sen5ment de téléprésence. La dissocia5on est revenue légèrement plus haute dans le groupe interven5on : 55 mm (EIQ : 22-60) contre 30 mm (EIQ : 8-50) (p= 0.100). La cybercinétose n’a pas été observée dans le groupe interven5on. Les résultats sur le catastrophisme n’ont pas montré de différence entre les deux groupes de randomisa5on en termes de médiane : 5 points (EIQ : 2-10) contre 6 points (EIQ : 1-9) (p = 0.710). La projec5on atmosphérique a été bien apprécié et le contact avec le personnel soignant a été sa5sfaisant aux yeux des par5cipantes. Il y a une majorité de femme dans le groupe interven5on : 18 pa5entes (62.1%) contre 8 pa5entes (25.8%). La pose de plâtre est le principal type de procédure effectué dans le groupe interven5on, au nombre de 13 (44.8%) contre 8 (25.8%).
Conclusion :
Les résultats de l'étude ont montré que la projec5on atmosphérique immersive n'a pas permis de réduire de manière significa5ve l'intensité de la douleur procédurale ressen5e par les pa5entes par rapport au groupe contrôle. Malgré des tendances intéressantes observées dans certains paramètres tels que le sexe et le type de procédure majoritaire, la taille de l'échan5llon et la variabilité interindividuelle des percep5ons de la douleur ont limité la portée des conclusions. Ainsi, bien que l'étude n'ait pas pu affirmer l'efficacité de la projec5on atmosphérique immersive sur la douleur des pa5entes aux urgences, elle souligne l'importance de poursuivre la recherche dans ce domaine pour développer des interven5ons plus efficaces et améliorer la prise en charge des pa5entes lors de procédures médicales douloureuses.
Les procédures médicales prodiguées dans les services d’urgences sont généralement source de douleur pour les pa5entes. La distrac5on est une méthode non pharmacologique pouvant réduire la douleur liée à ces gestes médicaux. Nous avons choisi d’inves5guer la projec5on atmosphérique parmi les méthodes de distrac5on de la douleur.
Objec1fs et méthodes :
Notre étude AERIAL-MED avait pour objec5f d'évaluer l'impact d'une projec5on atmosphérique immersive sur la douleur des pa5entes lors de procédures mineures effectuées aux urgences. Pour ce faire, un essai randomisé contrôlé en parallèle a été réalisé, comparant un groupe interven5on recevant une projec5on atmosphérique immersive à un groupe contrôle recevant une projec5on minimale lumineuse. Les principales procédures étudiées étaient les sutures, les poses de plâtre, les drainages d’abcès, les ponc5ons et les réduc5ons de luxa5on et de fracture. Les critères de jugement portaient avant tout sur le niveau de douleur ressen5e durant le geste mesurée par une échelle visuelle analogique (0- 100mm), et secondairement sur la dissocia5on, la téléprésence, la cybercinétose, l'interac5on pa5ente-soignante et le catastrophisme. Une taille d’échan5llon de 120 pa5entes était requise pour démontrer une baisse de 13mm de la douleur dans le groupe interven5on par rapport au groupe contrôle. Les données con5nues sont présentées par leur médiane et l’espace interquar5le, les données catégorielles par leur propor5on.
Résultats :
Un échan5llon de 60 pa5entes a été obtenu, dont 29 dans le groupe interven5on et 31 dans le groupe contrôle. Les niveaux médians de douleurs liés à la procédure étaient plus élevés dans le groupe interven5on que dans le groupe contrôle de manière non sta5s5quement significa5ve : 56 mm (EIQ : 33-74) contre 43 mm (EIQ : 20-64), avec une p-value de 0.246. La présence ou l’absence d’antalgie procédurale était similaire dans les deux groupes, tout comme le sen5ment de téléprésence. La dissocia5on est revenue légèrement plus haute dans le groupe interven5on : 55 mm (EIQ : 22-60) contre 30 mm (EIQ : 8-50) (p= 0.100). La cybercinétose n’a pas été observée dans le groupe interven5on. Les résultats sur le catastrophisme n’ont pas montré de différence entre les deux groupes de randomisa5on en termes de médiane : 5 points (EIQ : 2-10) contre 6 points (EIQ : 1-9) (p = 0.710). La projec5on atmosphérique a été bien apprécié et le contact avec le personnel soignant a été sa5sfaisant aux yeux des par5cipantes. Il y a une majorité de femme dans le groupe interven5on : 18 pa5entes (62.1%) contre 8 pa5entes (25.8%). La pose de plâtre est le principal type de procédure effectué dans le groupe interven5on, au nombre de 13 (44.8%) contre 8 (25.8%).
Conclusion :
Les résultats de l'étude ont montré que la projec5on atmosphérique immersive n'a pas permis de réduire de manière significa5ve l'intensité de la douleur procédurale ressen5e par les pa5entes par rapport au groupe contrôle. Malgré des tendances intéressantes observées dans certains paramètres tels que le sexe et le type de procédure majoritaire, la taille de l'échan5llon et la variabilité interindividuelle des percep5ons de la douleur ont limité la portée des conclusions. Ainsi, bien que l'étude n'ait pas pu affirmer l'efficacité de la projec5on atmosphérique immersive sur la douleur des pa5entes aux urgences, elle souligne l'importance de poursuivre la recherche dans ce domaine pour développer des interven5ons plus efficaces et améliorer la prise en charge des pa5entes lors de procédures médicales douloureuses.
Keywords
Projecton atmosphérique, douleur, immersion, distrac5on, urgences
Create date
18/10/2024 13:40
Last modification date
18/10/2024 15:59