Just transition in capitalism from a social-ecological perspective
Details
State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
Serval ID
serval:BIB_838951468529
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Just transition in capitalism from a social-ecological perspective
Director(s)
Steinberger Julia
Codirector(s)
Leonardi Emanuele
Institution details
Université de Lausanne, Faculté des géosciences et de l'environnement
Publication state
Accepted
Issued date
2024
Genre
162
Language
english
Abstract
Problem: Bringing human activity back into planetary boundaries while enabling a good life for all necessitates a fundamental restructuring of the economy. Notably, the reduction of greenhouse gas (GHG) emissions required to stay within the limits of the Paris Agreement calls for a social-ecological transformation of GHG intensive industries alongside a shift towards sustainable consumption patterns. The German car industry illustrates how this engenders concrete, interdependent challenges. The automobile industry is central to the country’s economy and the national self-image of a car country. At the same time, it is a stronghold of organised labour, which strives to safeguard its constituency’s interests in the industry’s restructuring via a just transition.
Aim: Assessing the sector’s potential for innovation towards social-ecological sustainability as well as potentials and barriers for transformative labour organising.
Approach: Utilising a theoretical framework at the intersection between ecological economics and Marxian political economy, this research traces industrial transition dynamics in the German car industry from the perspective of social-ecological sustainability. Against this backdrop, I’analyse organised labour’s narratives of good work and the good life as well as practical strategies in response to disruptive change at an automobile supplier.
Findings: Drawing on materialist approaches enables the advancement of a systematic understanding of social-ecological continuity and change. I show how capitalist logics, understood as economic principles and societal relations, imbue current transition dynamics. First, technological dynamism and appropriation pose barriers to social-ecologically sustainable innovation. Second, trade unions do not put forward narratives of the good life and good work that converge to a vision that lends itself to proactive labour organizing for a social-ecological transformation. Third, organised labour’s positionality in German industrial relations poses barriers to strategies engaging directly with democratic conversion, i.e. the democratic deliberation of what should be produced, how, and for whom. Finally, I outline entry points for transformative labour organising in the sector and corresponding narratives.
--
Problème : Repositionner l’activité humaine au sein des limites planétaires, tout en garantissant une qualité de vie décente pour tout・e・x・s, nécessite une restructuration fondamentale de l’économie. En particulier, la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) requise pour rester dans les limites de l’Accord de Paris exige une transformation socio-écologique des industries fortement émettrices de GES, accompagnée par une évolution vers des modes de consommation plus durables. L’industrie automobile allemande, qui occupe une place centrale dans l’économie de ce pays ainsi que dans son imaginaire, illustre bien les défis concrets et interdépendants soulevés par ces enjeux de transition. Simultanément, les institutions représentant les intérêts des travailleur・euse・x・s, prépondérantes dans ce secteur, s’engagent en faveur d’une « transition juste » (just transition en anglais).
Objectif : Évaluer le potentiel d’innovation du secteur en faveur de la durabilité sociale et écologique, ainsi que les opportunités et les obstacles pour une organisation syndicale transformatrice.
Approche : Mobilisant un cadre théorique à l’intersection de l’économie écologique et de l’économie politique marxienne, cette recherche retrace les dynamiques de transition industrielle dans l’industrie automobile allemande du point de vue de la durabilité socioécologique. Compte tenu de ces dynamiques, j’effectue une analyse narrative des discours des personnes syndiquées et des syndicats sur ce qui constitue « un bon travail et une bonne vie » ainsi que les stratégies pratiques en réponse aux changements dans cette industrie.
Conclusions : L’utilisation d’approches matérialistes permet la compréhension systématique des dynamiques de continuité et de changement socio-écologique. Je montre comment les logiques capitalistes, entendues comme des principes économiques et des relations sociétales, imprègnent les dynamiques de transition actuelles. Premièrement, le dynamisme technologique et l’appropriation constituent des obstacles à l’innovation socio-écologique durable. Deuxièmement, les syndicats ne proposent pas de discours d’« une bonne vie et un bon travail » qui convergent vers une vision se prêtant à une organisation proactive des travailleur・euse・x・s. Troisièmement, la position des syndicats dans les relations industrielles allemandes fait obstacle aux stratégies qui s’engagent directement dans la conversion démocratique, c’est-à-dire la délibération démocratique de ce qui doit être produit, comment et pour qui. Enfin, j’esquisse des pistes pour une organisation syndicale transformatrice dans le secteur et les discours correspondants.
Aim: Assessing the sector’s potential for innovation towards social-ecological sustainability as well as potentials and barriers for transformative labour organising.
Approach: Utilising a theoretical framework at the intersection between ecological economics and Marxian political economy, this research traces industrial transition dynamics in the German car industry from the perspective of social-ecological sustainability. Against this backdrop, I’analyse organised labour’s narratives of good work and the good life as well as practical strategies in response to disruptive change at an automobile supplier.
Findings: Drawing on materialist approaches enables the advancement of a systematic understanding of social-ecological continuity and change. I show how capitalist logics, understood as economic principles and societal relations, imbue current transition dynamics. First, technological dynamism and appropriation pose barriers to social-ecologically sustainable innovation. Second, trade unions do not put forward narratives of the good life and good work that converge to a vision that lends itself to proactive labour organizing for a social-ecological transformation. Third, organised labour’s positionality in German industrial relations poses barriers to strategies engaging directly with democratic conversion, i.e. the democratic deliberation of what should be produced, how, and for whom. Finally, I outline entry points for transformative labour organising in the sector and corresponding narratives.
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Problème : Repositionner l’activité humaine au sein des limites planétaires, tout en garantissant une qualité de vie décente pour tout・e・x・s, nécessite une restructuration fondamentale de l’économie. En particulier, la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) requise pour rester dans les limites de l’Accord de Paris exige une transformation socio-écologique des industries fortement émettrices de GES, accompagnée par une évolution vers des modes de consommation plus durables. L’industrie automobile allemande, qui occupe une place centrale dans l’économie de ce pays ainsi que dans son imaginaire, illustre bien les défis concrets et interdépendants soulevés par ces enjeux de transition. Simultanément, les institutions représentant les intérêts des travailleur・euse・x・s, prépondérantes dans ce secteur, s’engagent en faveur d’une « transition juste » (just transition en anglais).
Objectif : Évaluer le potentiel d’innovation du secteur en faveur de la durabilité sociale et écologique, ainsi que les opportunités et les obstacles pour une organisation syndicale transformatrice.
Approche : Mobilisant un cadre théorique à l’intersection de l’économie écologique et de l’économie politique marxienne, cette recherche retrace les dynamiques de transition industrielle dans l’industrie automobile allemande du point de vue de la durabilité socioécologique. Compte tenu de ces dynamiques, j’effectue une analyse narrative des discours des personnes syndiquées et des syndicats sur ce qui constitue « un bon travail et une bonne vie » ainsi que les stratégies pratiques en réponse aux changements dans cette industrie.
Conclusions : L’utilisation d’approches matérialistes permet la compréhension systématique des dynamiques de continuité et de changement socio-écologique. Je montre comment les logiques capitalistes, entendues comme des principes économiques et des relations sociétales, imprègnent les dynamiques de transition actuelles. Premièrement, le dynamisme technologique et l’appropriation constituent des obstacles à l’innovation socio-écologique durable. Deuxièmement, les syndicats ne proposent pas de discours d’« une bonne vie et un bon travail » qui convergent vers une vision se prêtant à une organisation proactive des travailleur・euse・x・s. Troisièmement, la position des syndicats dans les relations industrielles allemandes fait obstacle aux stratégies qui s’engagent directement dans la conversion démocratique, c’est-à-dire la délibération démocratique de ce qui doit être produit, comment et pour qui. Enfin, j’esquisse des pistes pour une organisation syndicale transformatrice dans le secteur et les discours correspondants.
Create date
21/01/2025 10:29
Last modification date
22/01/2025 7:14