Impact d’une projection atmosphérique sur l’anxiété lors de procédures minimales invasives aux Urgences : un essai randomisé contrôlé.

Details

Request a copy
Serval ID
serval:BIB_7D7E38D99A0F
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Impact d’une projection atmosphérique sur l’anxiété lors de procédures minimales invasives aux Urgences : un essai randomisé contrôlé.
Author(s)
MENOUD L.
Director(s)
HUGLI O.
Codirector(s)
BERNA C.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2024
Language
english
Number of pages
40
Abstract
Contexte : L’anxiété est fréquentes chez les patient·e·s adultes consultant aux urgences pour des douleurs. Cette anxiété, potentialisée par l’environnement stressant des urgences et par des gestes médicaux invasifs, peut exacerber la perception douloureuse. Pourtant, elle est actuellement peu prise en charge ; il existe donc un besoin d’implémenter de nouvelles interventions pour la soulager. Les technologies immersives de réalité virtuelle, à travers la distraction, ont déjà montré un effet positif sur l’anxiété chez des adultes dans divers contextes cliniques. Une projection atmosphérique de réalité virtuelle permettrait d’éviter les désavantages pratiques d’un classique casque porté sur la tête, notamment le fait d’être coupé de la relation soignante.
Objectifs : Cette étude cherche à évaluer l’impact de la projection atmosphérique (Patm) sur l’anxiété procédurale aux urgences. Elle vise secondairement à déterminer la capacité immersive de la Patm, ainsi que son acceptabilité parmi les patient·e·s et le personnel soignant et sa sécurité.
Méthode : Nous avons mené un essai clinique randomisé et contrôlé, en simple aveugle, dans un centre hospitalier universitaire. Ce mémoire retrace l’analyse intermédiaire avec 60 des 120 patient·e·s prévu·e·s. Les patient·e·s adultes nécessitant une procédure médicale minimale invasive ont été incluses, sous réserve de critères d’exclusions spécifiques. Les participant·e·s ont été réparties en deux groupes : un groupe visionnant la Patm (projection de vidéos immersives) et un groupe contrôle exposé à une simple lumière colorée. Le niveau d’anxiété maximal durant le geste représentait le résultat principal. Les résultats secondaires étaient la téléprésence et la dissociation comme marqueurs de la capacité immersive, ainsi que la cybercinétose et les perceptions des participant·e·s (confort, appréciation, gêne et désir de contact avec les soignant·e·s) et des soignant·e·s (aide ou gêne) comme mesures de l’acceptabilité.
Résultats : Des 136 patient·e·s identifiées, 62 ont été inclues et randomisées, et 2 ont été exclues des analyses. L’anxiété procédurale est supérieure dans le groupe Patm que dans le groupe contrôle, mais la différence entre l’anxiété pré-geste et l’anxiété procédurale (le delta d’anxiété) est similaire dans les deux groupes : au final, il n’y a pas de différence d’effet sur l’anxiété procédurale entre les groupes. La téléprésence est autour du score moyen, comparable dans les deux groupes, et la dissociation est meilleure pour la Patm. Il n’y a pas eu d’occurrence de cybercinétose dans le groupe Patm, le confort est haut, l’appréciation est haute et supérieure pour la Patm, la gêne mesurée est basse et les patient·e·s sont satisfait·e·s du contact avec les soignant·e·s. Les soignant·e·s considèrent la Patm comme une aide plutôt qu’une gêne. Selon le niveau d’anxiété avant le geste, nous observons un effet hétérogène de la Patm sur l’anxiété procédurale : une anxiété haute avant le geste prédit une efficacité moindre de la Patm par rapport au contrôle, alors qu’une anxiété pré-geste faible prédit une supériorité de la Patm.
Discussion : En raison de la faible taille d’échantillon, nos résultats ne disposent à ce stade pas de la puissance nécessaire pour conclure à des différences significatives entre les groupes quant aux résultats primaires et secondaires. Les résultats sus-mentionnés sont le reflet de tendances, sans niveau statistiquement significatif. La téléprésence engendrée par la Patm est comparable à d’autres technologies de réalité virtuelle recensées dans la litrérature. Certains désavantages pratiques ressortent dans l’utilisation de la Patm.
Conclusion : La Patm n’a pas pu prouver d’efficacité sur l’anxiété procédurale dans nos résultats. Nous concluons cependant à une capacité d’immersion satisfaisante et à une acceptabilité haute dans le contexte des soins minimalement invasifs aux urgences. Une attention particulière à l’anxiété pré-geste dans les futures recherches dans ce domaine semble primordiale.
Keywords
projection atmosphérique, réalité virtuelle, anxiété, urgences
Create date
02/09/2024 11:28
Last modification date
22/10/2024 7:04
Usage data