Embolie gazeuse dans un contexte suicidaire
Details
Serval ID
serval:BIB_6FAE3638C26D
Type
Inproceedings: an article in a conference proceedings.
Publication sub-type
Poster: Summary – with images – on one page of the results of a researche project. The summaries of the poster must be entered in "Abstract" and not "Poster".
Collection
Publications
Institution
Title
Embolie gazeuse dans un contexte suicidaire
Title of the conference
80. Jahresversammlung der Schweizerischen Gesellschaft für Allgemeine Innere Medizin
Address
Basel, Schweiz, 23.-25. Mai 2012
ISBN
1424-4985
ISSN-L
1424-4977
Publication state
Published
Issued date
2012
Volume
12
Series
Swiss Medical Forum = Forum Médical Suisse
Pages
S84
Language
french
Abstract
L'embolie gazeuse représente une pathologie rare, potentiellement
létale, rencontrée le plus souvent comme complication iatrogène d'un
geste invasif chirurgical ou médical (insertion de voie veineuse
centrale), mais également dans d'autres situations (accidents de
plongée, traumatismes, ventilation non invasive) ou même
intentionnelle suicidaire. Nous rapportons le cas d'une patiente de 31
ans connue pour des troubles de la personnalité, avec de multiples
antécédents de tentamens médicamenteux, par ingestion de débris de
verre ou de solution désinfectante pour les mains (Sterilium®), ayant
nécessité plus d'une centaine d'hospitalisations dans le milieu
psychiatrique. Cette patiente est admise aux urgences pour un nouvel
abus médicamenteux par 20 comprimés de Détensor® (chlorhydrate de
diphénhydramine et 8-chlor-théophylline), médicament sédatif et
hypnotique en vente libre. Environ 16 heures après l'admission, la
patiente s'injecte par le cathéter veineux du pli du coude gauche une
quantité inconnue d'air à l'aide d'une seringue de 10 ml dérobée dans
le service. L'examen clinique révèle une patiente normotendue,
normocarde, avec une saturation de 95% à l'air ambiant et un status
sans particularité. La gazométrie montre une insuffisance respiratoire
partielle avec légère hypoxémie (pression artérielle d'oxygène (PaO2)
à 73,1 mm Hg; borne inférieure prédite pour l'âge à 80,2 mm Hg).
L'électrocardiogramme est sans particularité et la radiographie du
thorax ne montre pas d'anomalie décelable, en l'occurrence pas d'air
dans les troncs pulmonaires. La patiente est mise immédiatement sous
oxygénothérapie à haute concentration de 100% et gardée en position
couchée et monitorée. L'adhérence au traitement est limitée, de
seulement 20 minutes. Nous n'avons pas recours à la manoeuvre de
Durant (décubitus latéral gauche). La voie veineuse périphérique est
rapidement enlevée. L'évolution est favorable, la gazométrie se
normalisant après 4 heures (PaO2 à 94 mm Hg à l'air ambiant). La
patiente est transférée en milieu psychiatrique pour suite de prise en
charge de sa pathologie psychiatrique.
Conclusions: Ce cas clinique illustre une pathologie rare, un tentamen
par embolie gazeuse dans un contexte hospitalier et nous a déterminé
à revoir la littérature sur l'épidémiologie, la présentation clinique,
l'évolution, les tests diagnostiques, les complications, le traitement et le
pronostic de l'embolie gazeuse qu'elle soit iatrogène, accidentelle ou
auto-infligée.
létale, rencontrée le plus souvent comme complication iatrogène d'un
geste invasif chirurgical ou médical (insertion de voie veineuse
centrale), mais également dans d'autres situations (accidents de
plongée, traumatismes, ventilation non invasive) ou même
intentionnelle suicidaire. Nous rapportons le cas d'une patiente de 31
ans connue pour des troubles de la personnalité, avec de multiples
antécédents de tentamens médicamenteux, par ingestion de débris de
verre ou de solution désinfectante pour les mains (Sterilium®), ayant
nécessité plus d'une centaine d'hospitalisations dans le milieu
psychiatrique. Cette patiente est admise aux urgences pour un nouvel
abus médicamenteux par 20 comprimés de Détensor® (chlorhydrate de
diphénhydramine et 8-chlor-théophylline), médicament sédatif et
hypnotique en vente libre. Environ 16 heures après l'admission, la
patiente s'injecte par le cathéter veineux du pli du coude gauche une
quantité inconnue d'air à l'aide d'une seringue de 10 ml dérobée dans
le service. L'examen clinique révèle une patiente normotendue,
normocarde, avec une saturation de 95% à l'air ambiant et un status
sans particularité. La gazométrie montre une insuffisance respiratoire
partielle avec légère hypoxémie (pression artérielle d'oxygène (PaO2)
à 73,1 mm Hg; borne inférieure prédite pour l'âge à 80,2 mm Hg).
L'électrocardiogramme est sans particularité et la radiographie du
thorax ne montre pas d'anomalie décelable, en l'occurrence pas d'air
dans les troncs pulmonaires. La patiente est mise immédiatement sous
oxygénothérapie à haute concentration de 100% et gardée en position
couchée et monitorée. L'adhérence au traitement est limitée, de
seulement 20 minutes. Nous n'avons pas recours à la manoeuvre de
Durant (décubitus latéral gauche). La voie veineuse périphérique est
rapidement enlevée. L'évolution est favorable, la gazométrie se
normalisant après 4 heures (PaO2 à 94 mm Hg à l'air ambiant). La
patiente est transférée en milieu psychiatrique pour suite de prise en
charge de sa pathologie psychiatrique.
Conclusions: Ce cas clinique illustre une pathologie rare, un tentamen
par embolie gazeuse dans un contexte hospitalier et nous a déterminé
à revoir la littérature sur l'épidémiologie, la présentation clinique,
l'évolution, les tests diagnostiques, les complications, le traitement et le
pronostic de l'embolie gazeuse qu'elle soit iatrogène, accidentelle ou
auto-infligée.
Publisher's website
Create date
19/07/2012 15:45
Last modification date
20/08/2019 14:28