Perceptions et usage des dispositifs de contraception masculine en Suisse Romande
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State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
Serval ID
serval:BIB_5F32C4B1D3E9
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Perceptions et usage des dispositifs de contraception masculine en Suisse Romande
Director(s)
FAUVEL A.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2022
Language
french
Number of pages
57
Abstract
Problématique
Bien que son utilisation reste marginale, la contraception masculine semble occuper une certaine place dans l’actualité médiatique. Or, depuis la Seconde Guerre mondiale, de nombreux moyens de contraception ont vu le jour, mais aucun pour les hommes. Alors, qu’en est-il de la contraception masculine en 2022 ? Et, plus spécifiquement, qu’en est-il de cette question en Suisse romande ?
Méthode
Ce travail propose de répondre à cette question en utilisant une méthodologie de sciences sociales, alliant outils qualitatifs (analyse d’entretiens semi-directifs) et quantitatifs (analyse d’un sondage). Tout d’abord, une revue de la littérature a permis d’identifier les moyens de contraception masculine disponibles ainsi que ceux encore en cours de recherche. J’ai ensuite mené 11 entretiens semi-structurés en constituant un échantillon représentatif d’intervenant·e·s du champ de la santé pouvant être amené·e·s à aborder la question de la contraception avec leurs patients. J’ai également créé un questionnaire sur la contraception masculine : distribué à l’automne 2021 à un éventail de la population le plus large possible. Celui-ci a permis de récolter 889 réponses. La collecte de ces différentes données m’a permis d’examiner les perceptions et les usages des dispositifs de contraception masculine en Suisse romande. Pour finir, j’ai comparé mes résultats avec d’autres études de sciences sociales traitant du même sujet.
Résultats
A travers mon analyse, j’ai identifié différents acteurs et actrices influençant le développement et l’utilisation de dispositifs de contraception masculine. Le développement de la contraception masculine a été encouragé par les gouvernements indiens et chinois, par l’OMS et par les mouvements féministes occidentaux. Cependant, les compagnies pharmaceutiques y voient peu d’intérêts économiques et la recherche sur ce sujet manque de moyens.
En ce qui concerne les utilisateurs, les résultats obtenus ont démontré que la contraception masculine intéressait un groupe d’hommes particuliers, bénéficiant généralement d’un niveau d’éducation élevé et plutôt issus de générations jeunes (25-35 ans). Ils sont, de plus, souvent dans une situation personnelle qui les incite à rechercher une nouvelle méthode de contraception.
Les craintes les plus fréquentes des utilisateurs et des professionnel·le·s de santé concernaient la sécurité, la réversibilité et le confort liés à ces dispositifs.
Finalement, la contraception pour les hommes remet en question les normes de genre établies et cela peut constituer une résistance à son développement et à son utilisation.
Malgré cela, et d’après le sondage réalisé, les hommes et les femmes de Suisse romande semblent, dans l’ensemble, être favorables à l’utilisation d’un nouveau dispositif de contraception masculine réversible, si celui-ci était disponible.
Conclusion
Il existe une discordance entre la demande et l’offre en termes de contraception masculine. Ces 5 dernières années, le thème de la contraception masculine a pris de l’importance dans les médias et la demande de méthodes de contraceptifs pour les hommes augmente. D’un autre côté, la mise en place d’études à large échelle facilitant le développement de nouveaux moyens de contraception tardent. Les professionnel·le·s de santé représentent un intermédiaire entre ces deux mondes, les utilisateurs et les chercheur·euse·s, et, face à des demandes de plus en plus nombreuses, devraient pousser la recherche à se pencher sur le sujet.
Bien que son utilisation reste marginale, la contraception masculine semble occuper une certaine place dans l’actualité médiatique. Or, depuis la Seconde Guerre mondiale, de nombreux moyens de contraception ont vu le jour, mais aucun pour les hommes. Alors, qu’en est-il de la contraception masculine en 2022 ? Et, plus spécifiquement, qu’en est-il de cette question en Suisse romande ?
Méthode
Ce travail propose de répondre à cette question en utilisant une méthodologie de sciences sociales, alliant outils qualitatifs (analyse d’entretiens semi-directifs) et quantitatifs (analyse d’un sondage). Tout d’abord, une revue de la littérature a permis d’identifier les moyens de contraception masculine disponibles ainsi que ceux encore en cours de recherche. J’ai ensuite mené 11 entretiens semi-structurés en constituant un échantillon représentatif d’intervenant·e·s du champ de la santé pouvant être amené·e·s à aborder la question de la contraception avec leurs patients. J’ai également créé un questionnaire sur la contraception masculine : distribué à l’automne 2021 à un éventail de la population le plus large possible. Celui-ci a permis de récolter 889 réponses. La collecte de ces différentes données m’a permis d’examiner les perceptions et les usages des dispositifs de contraception masculine en Suisse romande. Pour finir, j’ai comparé mes résultats avec d’autres études de sciences sociales traitant du même sujet.
Résultats
A travers mon analyse, j’ai identifié différents acteurs et actrices influençant le développement et l’utilisation de dispositifs de contraception masculine. Le développement de la contraception masculine a été encouragé par les gouvernements indiens et chinois, par l’OMS et par les mouvements féministes occidentaux. Cependant, les compagnies pharmaceutiques y voient peu d’intérêts économiques et la recherche sur ce sujet manque de moyens.
En ce qui concerne les utilisateurs, les résultats obtenus ont démontré que la contraception masculine intéressait un groupe d’hommes particuliers, bénéficiant généralement d’un niveau d’éducation élevé et plutôt issus de générations jeunes (25-35 ans). Ils sont, de plus, souvent dans une situation personnelle qui les incite à rechercher une nouvelle méthode de contraception.
Les craintes les plus fréquentes des utilisateurs et des professionnel·le·s de santé concernaient la sécurité, la réversibilité et le confort liés à ces dispositifs.
Finalement, la contraception pour les hommes remet en question les normes de genre établies et cela peut constituer une résistance à son développement et à son utilisation.
Malgré cela, et d’après le sondage réalisé, les hommes et les femmes de Suisse romande semblent, dans l’ensemble, être favorables à l’utilisation d’un nouveau dispositif de contraception masculine réversible, si celui-ci était disponible.
Conclusion
Il existe une discordance entre la demande et l’offre en termes de contraception masculine. Ces 5 dernières années, le thème de la contraception masculine a pris de l’importance dans les médias et la demande de méthodes de contraceptifs pour les hommes augmente. D’un autre côté, la mise en place d’études à large échelle facilitant le développement de nouveaux moyens de contraception tardent. Les professionnel·le·s de santé représentent un intermédiaire entre ces deux mondes, les utilisateurs et les chercheur·euse·s, et, face à des demandes de plus en plus nombreuses, devraient pousser la recherche à se pencher sur le sujet.
Keywords
contraception masculine, masculinité, fertilité, genre, Suisse romande
Create date
12/09/2023 15:43
Last modification date
25/07/2024 6:57