Suivi à long terme des patients exposés à de fortes doses de rayons X après examen cardiologique invasif : risque oncologique et mortalité
Details
Under indefinite embargo.
UNIL restricted access
State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
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Serval ID
serval:BIB_5A8810928A95
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Suivi à long terme des patients exposés à de fortes doses de rayons X après examen cardiologique invasif : risque oncologique et mortalité
Director(s)
GIROD G.
Codirector(s)
EECKHOUT E.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2020
Language
french
Number of pages
36
Abstract
1.1 Contexte
Le progrès technologique des appareils médicaux a permis une meilleure prise en charge des maladies cardiaques, notamment dans le domaine de la cardiologie interventionnelle. Cependant, le succès de ce développement s'accompagne d'une augmentation de l'exposition à des rayonnements ionisants en relation avec l’utilisation des rayons X nécessaires au guidage de certaines interventions cardiaques. Il est donc important de faire la part des choses entre les bénéfices sur la santé apportés par ces révolutions technologiques et le risque potentiel qu'engendre l'exposition aux radiations ionisantes. Le manque de preuve sur l'effet des irradiations à long terme (modèle linéaire sans seuil) représente une problématique importante, pouvant conduire à des utilisations excessives, non contrôlées des rayons X. C'est dans ce contexte que nous allons nous intéresser au devenir des patients ayant été soumis à de fortes doses de rayons X lors d'une procédure de cardiologie interventionnelle.
1.2 Objectif
L'objectif primaire est d'étudier la survie à long terme ainsi que la survenue éventuelle de cancers. L'objectif secondaire est de déterminer s'il y a eu des lésions cutanées à court ou à long terme, dans la région thoracique exposée aux rayons X durant la procédure de cardiologie interventionnelle, ainsi qu’une éventuelle répercussion directe au niveau du cœur, telle que l’apparition d’une insuffisance cardiaque, d’une maladie coronaire, d’une valvulopathie ou encore une péricardite.
1.3 Méthode
Nous avons effectué une étude rétrospective se concentrant sur les patients ayant subi une intervention cardiologique invasive ayant entraîné une dose reçue par le patient supérieure à 5 grays (Gy). Les examens ont eu lieu entre les années 2007-2018. Les patients correspondant aux critères d'inclusions seront identifiés par consultation de la base de données DoseWatch du CHUV et dans le relevé de dosimétrie dans la base de données Cardioreport de l'hôpital de Sion. Nos données seront principalement récoltées à l’aide d’un questionnaire envoyé au patient ainsi que par la consultation du dossier dans un second temps.
1.4 Résultats
L’analyse des données a permis de montrer que les patients pouvaient recevoir de très grandes doses de rayonnements ; jusqu’à 500 fois le niveau de référence diagnostique. Ainsi, cette étude rétrospective a permis de montrer une mortalité de 31% et 22%, respectivement pour le CHUV et l’hôpital de Sion, chez ces patients. On retrouve en outre une incidence de tumeurs de respectivement 1.5% et 2,9% chez ces patients. Des lésions cutanées nouvelles (N=3) ainsi qu’une sténose aortique nouvelle ont pu être mises en évidence. Néanmoins, toutes ces données sont à analyser avec précaution étant donné la courte durée suivi et le faible nombre de patients impliqués dans l’étude.
1.5 Conclusion
Pour conclure, nous avons pu démontrer que même si la cardiologie interventionnelle est révolutionnaire dans la prise en charge des patients avec des cœurs malades, il est important de prendre en compte les effets indésirables possibles des radiations ionisantes. Les cardiologues devraient donc porter une plus grande attention à la radioprotection et avertir les patients des possibles effets secondaires.
Le progrès technologique des appareils médicaux a permis une meilleure prise en charge des maladies cardiaques, notamment dans le domaine de la cardiologie interventionnelle. Cependant, le succès de ce développement s'accompagne d'une augmentation de l'exposition à des rayonnements ionisants en relation avec l’utilisation des rayons X nécessaires au guidage de certaines interventions cardiaques. Il est donc important de faire la part des choses entre les bénéfices sur la santé apportés par ces révolutions technologiques et le risque potentiel qu'engendre l'exposition aux radiations ionisantes. Le manque de preuve sur l'effet des irradiations à long terme (modèle linéaire sans seuil) représente une problématique importante, pouvant conduire à des utilisations excessives, non contrôlées des rayons X. C'est dans ce contexte que nous allons nous intéresser au devenir des patients ayant été soumis à de fortes doses de rayons X lors d'une procédure de cardiologie interventionnelle.
1.2 Objectif
L'objectif primaire est d'étudier la survie à long terme ainsi que la survenue éventuelle de cancers. L'objectif secondaire est de déterminer s'il y a eu des lésions cutanées à court ou à long terme, dans la région thoracique exposée aux rayons X durant la procédure de cardiologie interventionnelle, ainsi qu’une éventuelle répercussion directe au niveau du cœur, telle que l’apparition d’une insuffisance cardiaque, d’une maladie coronaire, d’une valvulopathie ou encore une péricardite.
1.3 Méthode
Nous avons effectué une étude rétrospective se concentrant sur les patients ayant subi une intervention cardiologique invasive ayant entraîné une dose reçue par le patient supérieure à 5 grays (Gy). Les examens ont eu lieu entre les années 2007-2018. Les patients correspondant aux critères d'inclusions seront identifiés par consultation de la base de données DoseWatch du CHUV et dans le relevé de dosimétrie dans la base de données Cardioreport de l'hôpital de Sion. Nos données seront principalement récoltées à l’aide d’un questionnaire envoyé au patient ainsi que par la consultation du dossier dans un second temps.
1.4 Résultats
L’analyse des données a permis de montrer que les patients pouvaient recevoir de très grandes doses de rayonnements ; jusqu’à 500 fois le niveau de référence diagnostique. Ainsi, cette étude rétrospective a permis de montrer une mortalité de 31% et 22%, respectivement pour le CHUV et l’hôpital de Sion, chez ces patients. On retrouve en outre une incidence de tumeurs de respectivement 1.5% et 2,9% chez ces patients. Des lésions cutanées nouvelles (N=3) ainsi qu’une sténose aortique nouvelle ont pu être mises en évidence. Néanmoins, toutes ces données sont à analyser avec précaution étant donné la courte durée suivi et le faible nombre de patients impliqués dans l’étude.
1.5 Conclusion
Pour conclure, nous avons pu démontrer que même si la cardiologie interventionnelle est révolutionnaire dans la prise en charge des patients avec des cœurs malades, il est important de prendre en compte les effets indésirables possibles des radiations ionisantes. Les cardiologues devraient donc porter une plus grande attention à la radioprotection et avertir les patients des possibles effets secondaires.
Keywords
coronary angioplasty, radiation, radiation-induced, cancer, neoplasms
Create date
07/09/2021 13:27
Last modification date
07/10/2022 5:41