La formation linguistique des migrant·e·s adultes pose une équation aujourd’hui presque insoluble, en Suisse romande comme ailleurs sans doute : si l’on considère la professionnalisation de ce domaine comme souhaitable et nécessaire, pour différentes raisons évoquées ici, comment y parvenir sans perdre pour autant les bénévoles qui désirent s’y impliquer ? Et pourquoi le bénévolat est-il si nécessaire dans ce contexte ? Le présent article brosse le portrait de la formation linguistique en Suisse romande, pour dégager les enjeux administrativo-légaux et politiques qui en influencent l’organisation, tant sur le plan des formations de formateur·trice·s que sur celui de la mobilisation des bénévoles. Il conclut sur une proposition susceptible de commencer à résoudre cette équation de départ par une perspective portant non plus sur les statuts des actrice·teur·s de la formation linguistique, mais sur des objectifs de prestation différenciés.