PD-L1 Expression in Pituitary Adenoma (PitNETs)
Details
Serval ID
serval:BIB_57EE830C860A
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
PD-L1 Expression in Pituitary Adenoma (PitNETs)
Director(s)
Messerer Marhmoud
Codirector(s)
Cossu Giulia
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
04/02/2025
Language
french english
Number of pages
12
Notes
This project was partly financed by the Brihaye EANS Research Grant.
Abstract
Les facteurs pronostiques permettant de prédire le comportement des adénomes
hypophysaires (PitNETs) sont rares. L'expression de PD-L1 (protéine membranaire
exprimée en condition normale sur les macrophages et dans certaines conditions
tumorales) a été associée avec une agressivité tumorale, dans le contexte d'autres
néoplasies, mais les publications dans le domaines des PitNETs restent limités.
Une analyse rétrospective a été réalisée sur l’ensemble des patients opérés au CHUV
pour un PitNET, depuis mai 2020, en y incluant l'immunohistochimie pour définir
l'expression de PD-L1, quantifiée en score de proportion tumorale (TPS).
L'objectif principal était d'évaluer la corrélation entre l'expression de PD-L1 et les
facteurs de transcription (TF), à savoir T-pit, Pit-1, SF-1 et GATA-3. Ceux-ci sont
primordiaux depuis la plus récente classification OMS, une lignée tumorale étant définie
selon la présence ou l’absence d’un ou plusieurs facteur(s) de transcription. Comme
objectifs secondaires, nous avons évalué l'association entre l'expression de PD-L1 et les
marqueurs de prolifération, d’agressivité clinique et les données démographiques de
notre cohorte chirurgicale.
Les résultats principaux sont exposés pour les quatre-vingt-huit patients inclus. Parmi
ceux-ci, 48% appartenait à la lignée SF-1, suivi par les patients de la lignée Pit-1(32%) et
de la lignée T-pit (17%). L'expression positive de PD-L1 était associée à la présence de
Pit-1 (p < 0,001) et aux sous-groupes tumoraux somatotrophes, lactotrophes et
mammosomatotrophes. Un TPS ⩾35% a montré une sensibilité de 100 % pour le soustype
mammosomatotrophe, tandis que le seuil optimal était de 20 % pour les tumeurs
somatotrophes et de 15 % pour les tumeurs lactotrophes. L'expression de PD-L1 était
négativement associée à l'expression de SF-1 et de GATA3 (p < 0,001), avec un seuil TPS
≤5%. Aucune association statistiquement significative n'a été retrouvée dans cette
cohorte entre l'expression de PD-L1 et les facteurs prolifératifs immunohistochimiques,
mais l'expression de PD-L1 était associée au sexe féminin et à un âge plus jeune au
moment du diagnostic.
Conclusion et perspectives :
A notre connaissance, il s’agit de la première publication jugeant simultanément de
l’expression de PD-L1 avec les TF et se basant sur la plus récente classification OMS
(2022) des PitNETs. L'expression de PD-L1 était associée à la lignée Pit-1, tandis qu'elle
était régulée à la baisse dans les tumeurs de la lignée SF-1. Aucune corrélation
statistiquement significative n'a été retrouvée avec les facteurs prolifératifs. Le rôle de
l'expression de PD-L1 dans la détermination du comportement biologique des PitNETs
reste débattue et des études de plus grande envergure sont nécessaires. Cela ouvre
néanmoins des possibilités de recherche ciblée dans certaines catégories de tumeurs
résistantes aux traitements conventionnels, en particulier les tumeurs de la lignée Pit-1,
avec par exemple l’utilisation de traitements immunitaires anti-PD-L1.
hypophysaires (PitNETs) sont rares. L'expression de PD-L1 (protéine membranaire
exprimée en condition normale sur les macrophages et dans certaines conditions
tumorales) a été associée avec une agressivité tumorale, dans le contexte d'autres
néoplasies, mais les publications dans le domaines des PitNETs restent limités.
Une analyse rétrospective a été réalisée sur l’ensemble des patients opérés au CHUV
pour un PitNET, depuis mai 2020, en y incluant l'immunohistochimie pour définir
l'expression de PD-L1, quantifiée en score de proportion tumorale (TPS).
L'objectif principal était d'évaluer la corrélation entre l'expression de PD-L1 et les
facteurs de transcription (TF), à savoir T-pit, Pit-1, SF-1 et GATA-3. Ceux-ci sont
primordiaux depuis la plus récente classification OMS, une lignée tumorale étant définie
selon la présence ou l’absence d’un ou plusieurs facteur(s) de transcription. Comme
objectifs secondaires, nous avons évalué l'association entre l'expression de PD-L1 et les
marqueurs de prolifération, d’agressivité clinique et les données démographiques de
notre cohorte chirurgicale.
Les résultats principaux sont exposés pour les quatre-vingt-huit patients inclus. Parmi
ceux-ci, 48% appartenait à la lignée SF-1, suivi par les patients de la lignée Pit-1(32%) et
de la lignée T-pit (17%). L'expression positive de PD-L1 était associée à la présence de
Pit-1 (p < 0,001) et aux sous-groupes tumoraux somatotrophes, lactotrophes et
mammosomatotrophes. Un TPS ⩾35% a montré une sensibilité de 100 % pour le soustype
mammosomatotrophe, tandis que le seuil optimal était de 20 % pour les tumeurs
somatotrophes et de 15 % pour les tumeurs lactotrophes. L'expression de PD-L1 était
négativement associée à l'expression de SF-1 et de GATA3 (p < 0,001), avec un seuil TPS
≤5%. Aucune association statistiquement significative n'a été retrouvée dans cette
cohorte entre l'expression de PD-L1 et les facteurs prolifératifs immunohistochimiques,
mais l'expression de PD-L1 était associée au sexe féminin et à un âge plus jeune au
moment du diagnostic.
Conclusion et perspectives :
A notre connaissance, il s’agit de la première publication jugeant simultanément de
l’expression de PD-L1 avec les TF et se basant sur la plus récente classification OMS
(2022) des PitNETs. L'expression de PD-L1 était associée à la lignée Pit-1, tandis qu'elle
était régulée à la baisse dans les tumeurs de la lignée SF-1. Aucune corrélation
statistiquement significative n'a été retrouvée avec les facteurs prolifératifs. Le rôle de
l'expression de PD-L1 dans la détermination du comportement biologique des PitNETs
reste débattue et des études de plus grande envergure sont nécessaires. Cela ouvre
néanmoins des possibilités de recherche ciblée dans certaines catégories de tumeurs
résistantes aux traitements conventionnels, en particulier les tumeurs de la lignée Pit-1,
avec par exemple l’utilisation de traitements immunitaires anti-PD-L1.
Keywords
PD-L1, Pit-NETs, Pituitary neuroendocrine tumors, Pituitary adenoma, Transcription factors, 2022 WHO classification of PitNETs
Funding(s)
Other
Create date
17/03/2025 10:10
Last modification date
19/03/2025 8:18