La substituabilité entre capital et travail : une évaluation sur données d'entreprises
Details
Serval ID
serval:BIB_46C599F23DDC
Type
Article: article from journal or magazin.
Collection
Publications
Institution
Title
La substituabilité entre capital et travail : une évaluation sur données d'entreprises
Journal
Économie et Statistique
ISSN
0336-1454
Publication state
Published
Issued date
1990
Peer-reviewed
Oui
Volume
237
Number
1
Pages
135-142
Language
french
Abstract
The Substitution Between Capital and Labour: an Evaluation Based on Panel Data - hen the costs of the factors of production vary, do firms alter their productive setup? The possibility of technical flexibility is analysed by the study on the elasticity of substitution between factors (that is, the percentage of variation of capital intensity after a 1 % change in the relative cost of capital and labour). The calculation of elasticity depends on the estimation of a general production function, taking into account the two types of technical progress (incorporated and non-incorporated), based on a sample of firms from the Centrale des Bilans de la Banque de France.
The results obtained show wide differences between the sectors: in some, such as household equipment or cars, the productive setup seems to be particularly rigid, and therefore the variations in the relative costs of the factors of production have little effect on it; in others, on the other hand, such as building materials or the construction industry, the high elasticity of substitution shows that the productive setup can be changed. In addition, within each sector, the possibilities of substitution are very different depending on the firms. At the aggregate level, the elasticity of substitution is 0.4%, which makes it possible to reject the hypothesis of rigidity (or complementarity) of the factors, but also shows that firms have a relatively low capacity to react.
The study of correlations between the elasticity of substitution and a set of parameters in the production functions (that is, the size of the firm, the rate of technical progress, the capital intensity and the returns to scale) suggests that the elasticity of substitution between the factors of production is relatively unaffected by the characteristics of the firm.
Quand les coûts des facteurs de production varient, les entreprises modifient-elles leur combinaison productive ? Cette éventuelle flexibilité technique est abordée par l'étude de l'élasticité de substitution entre facteurs (pourcentage de variation de l'intensité capitalistique après une modification de 1 % du coût relatif capital-travail). Le calcul de l'élasticité repose ici sur l'estimation d'une fonction de production très générale, tenant compte des deux types de progrès technique (incorporé et non incorporé), sur un échantillon d'entreprises de la Centrale de bilans de la Banque de France.
Les résultats obtenus font apparaître de fortes disparités entre les secteurs : dans certains, comme les biens d'équipement ménager ou l'automobile, la combinaison productive semble particulièrement rigide, et donc peu sensible aux variations des coûts relatifs des facteurs de production ; dans d'autres, en revanche, comme les matériaux de construction ou l'industrie de mise en œuvre du bâtiment, les élasticités de substitution sont fortes et traduisent la possibilité de modifier la combinaison productive. De plus, à l'intérieur de chaque secteur, les possibilités de substitution sont très différentes selon les firmes. Au niveau agrégé, l'élasticité de substitution est de 0,4 ce qui permet de rejeter l'hypothèse de rigidité (ou de complémentarité) des facteurs, mais indique aussi une capacité de réaction des entreprises relativement faible.
L'étude des corrélations entre l'élasticité de substitution et un ensemble de paramètres des fonctions de production (dimension de la firme, taux de progrès technique, intensité capitalistique, rendements d'échelle) suggère que l'élasticité de substitution entre facteurs de production est relativement indépendante des caractéristiques de l'entreprise.
The results obtained show wide differences between the sectors: in some, such as household equipment or cars, the productive setup seems to be particularly rigid, and therefore the variations in the relative costs of the factors of production have little effect on it; in others, on the other hand, such as building materials or the construction industry, the high elasticity of substitution shows that the productive setup can be changed. In addition, within each sector, the possibilities of substitution are very different depending on the firms. At the aggregate level, the elasticity of substitution is 0.4%, which makes it possible to reject the hypothesis of rigidity (or complementarity) of the factors, but also shows that firms have a relatively low capacity to react.
The study of correlations between the elasticity of substitution and a set of parameters in the production functions (that is, the size of the firm, the rate of technical progress, the capital intensity and the returns to scale) suggests that the elasticity of substitution between the factors of production is relatively unaffected by the characteristics of the firm.
Quand les coûts des facteurs de production varient, les entreprises modifient-elles leur combinaison productive ? Cette éventuelle flexibilité technique est abordée par l'étude de l'élasticité de substitution entre facteurs (pourcentage de variation de l'intensité capitalistique après une modification de 1 % du coût relatif capital-travail). Le calcul de l'élasticité repose ici sur l'estimation d'une fonction de production très générale, tenant compte des deux types de progrès technique (incorporé et non incorporé), sur un échantillon d'entreprises de la Centrale de bilans de la Banque de France.
Les résultats obtenus font apparaître de fortes disparités entre les secteurs : dans certains, comme les biens d'équipement ménager ou l'automobile, la combinaison productive semble particulièrement rigide, et donc peu sensible aux variations des coûts relatifs des facteurs de production ; dans d'autres, en revanche, comme les matériaux de construction ou l'industrie de mise en œuvre du bâtiment, les élasticités de substitution sont fortes et traduisent la possibilité de modifier la combinaison productive. De plus, à l'intérieur de chaque secteur, les possibilités de substitution sont très différentes selon les firmes. Au niveau agrégé, l'élasticité de substitution est de 0,4 ce qui permet de rejeter l'hypothèse de rigidité (ou de complémentarité) des facteurs, mais indique aussi une capacité de réaction des entreprises relativement faible.
L'étude des corrélations entre l'élasticité de substitution et un ensemble de paramètres des fonctions de production (dimension de la firme, taux de progrès technique, intensité capitalistique, rendements d'échelle) suggère que l'élasticité de substitution entre facteurs de production est relativement indépendante des caractéristiques de l'entreprise.
Create date
19/11/2007 10:24
Last modification date
20/08/2019 13:52