Comparaison de l’utilisation des urgences du CHUV entre les usagers fréquents des urgences requérants d’asile et non requérants d’asile

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State: Public
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Serval ID
serval:BIB_41A36CBD5740
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Comparaison de l’utilisation des urgences du CHUV entre les usagers fréquents des urgences requérants d’asile et non requérants d’asile
Author(s)
CARIELLO C.
Director(s)
BODENMANN P.
Codirector(s)
KASZTURA M.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2020
Language
french
Number of pages
28
Abstract
Contexte : Une des explications du nombre important de consultations aux urgences sont les visites récurrentes des usagers fréquents (UF) des urgences, qui ont été définis comme revenant 5 fois et plus aux urgences sur une période de 12 mois. Plusieurs caractéristiques communes entre les usagers fréquents des urgences et les requérants d’asiles nous ont poussé à nous intéresser à un potentiel lien dans leurs parcours au sein du service des urgences. L’objectif de cette étude est de déterminer quelle est l’utilisation des urgences des usagers fréquents requérants d’asile (UF-RDA), en comparaison aux usagers fréquents des urgences non requérants d’asile (UF-NRDA), en s’appuyant de facteurs sociodémographiques et médicaux. Par la suite, nous essaierons d’expliquer l’origine et les conséquences des différences d’utilisation des urgences constatées entre les UF-RDA et les UF-NRDA. Méthodologie : Nous avons effectué une étude comparative de la totalité des usagers fréquents des urgences du 1er août 2016 au 31 juillet 2019. Des statistiques descriptives ont été faites pour les facteurs socio-démographiques en utilisant le test de Wilcoxon-Mann-Whitney et le test du χ2. Concernant l’analyse des visites, qui sont des facteurs nichés par patients, nous avons utilisé un modèle de régression linéaire ajusté pour l’âge et le sexe. . Résultats : Nous avons étudié un total de 1260 patients majeurs, avec 1167 UF non requérants d’asile et 93 UF requérants d’asile, et 8248 visites durant la période allant du 1er août 2016 au 31 juillet 2019. Ainsi, 7.38% des usagers fréquents des urgences sont des requérants d’asile durant ce temps déterminé. Le nombre de visites par patient entre les deux groupes est semblable, avec une moyenne de 6,57 visites par an pour les UF-RDA et de 6,53 visites pour les UF-NDRA. Concernant les variables qui attestent de la capacité de communication des patients, les UF-RDA parlent une autre langue que le français dans 67,74% des cas et le recours à l’interprétariat a été notifié dans 9,68% des patients UF- DRA. Cependant, le recensement des langues parlées manque dans 38,89% des cas. Concernant les visites, les UF-RDA tendent à venir moins la nuit que les UF-NRDA (OR=0.78), plutôt pour des degrés de triage moins urgents que les UF-NRDA (OR=0.56) et l’orientation des UF-RDA suite à l’admission aux urgences est considérablement faite vers la PMU-Unisanté (policlinique médicale universitaire) en comparaison aux UF-NRDA (OR=2.68). Aucune différence significative n’apparait entre les UF-RDA et UF-NRDA quant à la provenance des patients aux urgences ou dans leur motif de consultation. Nous avons également constaté que le recensement de la douleur était significativement moins effectué pour les UF-RDA. . Conclusion : Dans cette étude, nous constatons que seulement 7,8% des UF sont des requérants d’asile, mais cela consiste en une surreprésentation comparée au pourcentage de requérants d’asile dans la population vaudoise. Cela peut s’expliquer en partie par l’utilisation des urgences par les requérants d’asile pour des pathologies avec un degré de triage significativement moins urgent que les UF-NRDA. Nous avons émis l’hypothèse que cela est dû en partie à une méconnaissance du système de santé et à une culture des soins différente dans leur pays d’origine. Cela expliquerait également le fait que les patients UF-RDA soient plus souvent redirigés vers la PMU-Unisanté que les non-requérants d’asile au vu de leur pathologie non urgente. De plus, au vu du manque de maîtrise du français, cela peut les mener à une incompréhension de leur maladie, des possibles traitements, et du suivi, ce qui peut entraîner les requérants d’asile à venir plus souvent aux urgences et ainsi à devenir un usager fréquent des urgences.
Create date
09/09/2021 9:35
Last modification date
08/09/2022 7:09
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