Contexte
Lors de la pandémie mondiale du virus Sars-CoV-2, la Suisse, après avoir diagnostiqué son premier cas en février 2020, voit le nombre de personnes infectées grandir exponentiellement jusqu’à l’instauration des mesures de confinement par le Conseil fédéral. Le canton de Vaud est l’un des cantons les plus touchés. Dans ce contexte, Unisanté a proposé aux autorités sanitaires cantonales de mener une enquête de séroprévalence dans la population vaudoise au printemps 2020, nommée SérocoViD.
Ce travail est une description narrative de ma participation à cette étude ainsi que des réflexions sur les analyses préliminaires de quelques données.
Méthode
L’Etude SérocoViD est une étude visant à mesurer la prévalence des anticorps anti-SARS- CoV2 dans différent types de population, qui s’est déroulée sur plusieurs site dans le canton de Vaud du 03.05.20 au 10.07.20. L’étude a recruté 4 types de participant∙e∙s :
- Des personnes testées positives issus du registre du médecin cantonal ainsi que les personnes issues des enquêtes d’entourage de ces cas index.
- Des personnes tirées au sort dans la population vaudoise sur la base d’un échantillon obtenu auprès de l’Office fédéral de la statistique (OFS).
- Des personnes vivant dans deux foyers EVAM pour requérant∙e∙s d’asile
- Des personnes employées de différentes entreprises actives durant la pandémie
Dans ce travail, nous nous sommes intéressés aux participant·e·s de moins de 20 ans inclu·e·s dans l’étude.
Objectifs
L’objectif de ce travail est de décrire l’expérience acquise avec l’étude SerocoViD et de présenter quelques résultats préliminaires sur la prévalence de la maladie COVID-19 dans une population représentative de vaudois·e·s de moins de 20 ans et sur son association avec le surpoids et l’obésité, un des facteurs de risques potentiels.
Résultats
J’ai participé à la mise en place de l’étude, notamment à la rédaction de procédures et à la recherche de lieux destinés à l’accueil des participant·e·s. De plus j’ai pris part à la récolte données par les questionnaires envoyés et aux prélèvements sanguins dans les différents centres de l’étude. Cette expérience m’a permis de comprendre le fonctionnement d’une étude épidémiologique et toute l’organisation qui l’accompagne.
Une fois la partie des prélèvements terminée, une recherche de littérature m’a permis de comprendre les caractéristiques du COVID-19, ses modes de transmission et ses facteurs de risque chez les moins de 20 ans, et de rédigé l’ébauche d’un article scientifique en anglais.
A titre d’illustration, j’ai effectué une analyse préliminaire de quelques données pour explorer l’association entre l’infection au virus Sars-CoV-2 et le BMI dans ce groupe d’âge. Les résultats montrent une prévalence de la maladie COVID-19 de 5.5% chez les moins de 20 ans dans l’échantillon représentatif de la population. Le risque relatif d’avoir une sérologie positive pour le COVID-19 et d’être en surpoids ou obèse est 1.01 (0.30, 3.37).
Discussion
Sous réserve du nombre restreint de participant∙e∙s, nos résultats ne désignent pas l’obésité comme un risque élevé de contracter le virus.