Facteurs associés à la recherche d’un traitement spécialisé pour les troubles dépressifs dans la population générale
Details
Under indefinite embargo.
UNIL restricted access
State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
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Serval ID
serval:BIB_2CEA15B02840
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Facteurs associés à la recherche d’un traitement spécialisé pour les troubles dépressifs dans la population générale
Director(s)
PREISIG M.
Codirector(s)
VANDELEUR C.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2020
Language
french
Number of pages
32
Abstract
Introduction : les troubles dépressifs sont courants dans la population générale, la dépression unipolaire est ainsi le trouble psychique le plus fréquent en Suisse. Les quatre sous-types de trouble dépressif pris en considération pour ce travail sont les suivants : le trouble dépressif majeur (TDM), le trouble dépressif majeur chronique (TDM chronique), la dysthymie et la dépression sous-seuil. La dépression est un problème majeur de santé publique. Cependant, en moyenne au niveau mondial, plus de 50% des personnes atteintes par un trouble dépressif ne sont pas traitées. En se basant sur un échantillon de la population générale de la ville de Lausanne, le but du travail est d'identifier les facteurs sociodémographiques et cliniques associées à 1) la recherche de soins professionnels, 2) la recherche de soins spécialisés chez un psychiatre ou un psychologue, 3) un séjour en hôpital psychiatrique, 4) à la prescription de psychotropes chez les sujets dépressifs.
Méthodologie : les données analysées dans ce travail sont issues de l’étude CoLaus/PsyCoLaus, basé sur un échantillon aléatoire de la population de Lausanne, âgé de 35 à 75 ans, recruté entre 2003 et 2008, afin de connaître les liens entre la santé psychique et les facteurs de risques cardiovasculaires. Un premier examen de suivi somatique et psychiatrique des individus de l’échantillon a eu lieu entre 2009 et 2013 et un deuxième entre 2014 et 2018. Les données utilisées pour ce travail sont issues du deuxième suivi. L’investigation psychiatrique a inclus un entretien semi-structuré afin de poser un diagnostic selon le DSM IV et de récolter des données concernant la recherche de soins professionnels et la prescription de psychotropes et antidépresseurs chez les personnes atteintes d’un trouble psychique. L’investigation somatique a inclus des mesures de BMI, la recherche de diabète, d’hypertension et de dyslipidémie.
Résultats : le groupe TDM chronique résulte être le plus traité avec le 73.5% ayant reçu de l’aide professionnelle, le 40.6% ayant bénéficié d’un traitement spécialisé chez un psychiatre ou psychologue et le 45.9% sous traitement médicamenteux. En comparant deux groupes pour la recherche de soins professionnels, celui des personnes traitées et celui des individus non traités, la différence était significative pour les variables sexe féminin (OR à 1.5), SES (OR à 1.2), sous-type de dépression (ORs de TDM chronique et de TDM égales à 4.6 et 2.7) et idées suicidaires (OR à 2.2). A propos de la prescription de psychotropes, les variables âge (OR à 1), sous-type de dépression (ORs pour TDM chronique et TDM égalent à 5.2 et 3.1) et idées suicidaires (OR à 2) étaient significativement différentes entre les deux groupes. La comparaison pour la recherche de soins spécialisés était significative pour l’état civil (marié ou non)(OR à 0.7), le SES (OR à 1.3), le sous-type de dépression (ORs pour TDM chronique et TDM égales à 2.9 et 2.4), l’âge moyen du premier épisode (OR à 1) et les idées suicidaires (OR à 1.4).
Discussion/conclusion : notre travail montre que les prédicteurs, tels que la sévérité de la maladie et les idées suicidaires ou tentatives de suicide influencent la recherche d’aide chez un professionnel de la santé, spécialiste ou non, et la prescription de psychotropes et/ou antidépresseurs. La demande d’aide professionnelle est également influencée positivement par le sexe féminin et par un SES élevé. La prescription de psychotropes et/ou antidépresseur est associée à une tranche d’âge plus âgées (60-65 ans). Le psychiatre ou psychologue est plus couramment consulté par des individus dont le SES est élevé et par les personnes qui ne sont pas mariées. A l’inverse, plus le premier épisode survient tardivement moins les personnes iront chercher de l’aide chez un spécialiste. Les facteurs cardio-métaboliques ne semblent pas jouer un rôle dans la recherche d’un traitement pour la dépression. La question des soins hospitaliers n’a pas pu être abordée plus en détail ici, vu le faible taux d’hospitalisation de notre échantillon.
Méthodologie : les données analysées dans ce travail sont issues de l’étude CoLaus/PsyCoLaus, basé sur un échantillon aléatoire de la population de Lausanne, âgé de 35 à 75 ans, recruté entre 2003 et 2008, afin de connaître les liens entre la santé psychique et les facteurs de risques cardiovasculaires. Un premier examen de suivi somatique et psychiatrique des individus de l’échantillon a eu lieu entre 2009 et 2013 et un deuxième entre 2014 et 2018. Les données utilisées pour ce travail sont issues du deuxième suivi. L’investigation psychiatrique a inclus un entretien semi-structuré afin de poser un diagnostic selon le DSM IV et de récolter des données concernant la recherche de soins professionnels et la prescription de psychotropes et antidépresseurs chez les personnes atteintes d’un trouble psychique. L’investigation somatique a inclus des mesures de BMI, la recherche de diabète, d’hypertension et de dyslipidémie.
Résultats : le groupe TDM chronique résulte être le plus traité avec le 73.5% ayant reçu de l’aide professionnelle, le 40.6% ayant bénéficié d’un traitement spécialisé chez un psychiatre ou psychologue et le 45.9% sous traitement médicamenteux. En comparant deux groupes pour la recherche de soins professionnels, celui des personnes traitées et celui des individus non traités, la différence était significative pour les variables sexe féminin (OR à 1.5), SES (OR à 1.2), sous-type de dépression (ORs de TDM chronique et de TDM égales à 4.6 et 2.7) et idées suicidaires (OR à 2.2). A propos de la prescription de psychotropes, les variables âge (OR à 1), sous-type de dépression (ORs pour TDM chronique et TDM égalent à 5.2 et 3.1) et idées suicidaires (OR à 2) étaient significativement différentes entre les deux groupes. La comparaison pour la recherche de soins spécialisés était significative pour l’état civil (marié ou non)(OR à 0.7), le SES (OR à 1.3), le sous-type de dépression (ORs pour TDM chronique et TDM égales à 2.9 et 2.4), l’âge moyen du premier épisode (OR à 1) et les idées suicidaires (OR à 1.4).
Discussion/conclusion : notre travail montre que les prédicteurs, tels que la sévérité de la maladie et les idées suicidaires ou tentatives de suicide influencent la recherche d’aide chez un professionnel de la santé, spécialiste ou non, et la prescription de psychotropes et/ou antidépresseurs. La demande d’aide professionnelle est également influencée positivement par le sexe féminin et par un SES élevé. La prescription de psychotropes et/ou antidépresseur est associée à une tranche d’âge plus âgées (60-65 ans). Le psychiatre ou psychologue est plus couramment consulté par des individus dont le SES est élevé et par les personnes qui ne sont pas mariées. A l’inverse, plus le premier épisode survient tardivement moins les personnes iront chercher de l’aide chez un spécialiste. Les facteurs cardio-métaboliques ne semblent pas jouer un rôle dans la recherche d’un traitement pour la dépression. La question des soins hospitaliers n’a pas pu être abordée plus en détail ici, vu le faible taux d’hospitalisation de notre échantillon.
Keywords
depression, help-seeking, treatmenT, mental health service use
Create date
07/09/2021 12:58
Last modification date
09/09/2022 5:38