Au printemps 1989, le scandale éclate au sujet de "Piss Christ" (1987) d’Andres Serrano, photographie d’un banal crucifix plongé dans un liquide doré. Accusé de blasphème, l’artiste américain se défend d’être anti-chrétien. Cette contribution retrace les raisons du scandale et interroge l’utilisation iconoclaste de l’urine et des fluides corporels dans l’art contemporain (David Hammons ; Pierre Pinoncelli, Jonathan Monk, Philippe Meste…). Il replace "Piss Christ" dans son contexte de production et de réception et souligne les paradoxes de la polémique.